SOURCE - FSSPX Actualités - 11 juillet 2017
Mgr Luc Ravel, nouvel archevêque de Strasbourg, réaffirme la position de l’Eglise sur l’avortement et aborde le thème délicat de l’islam et du « grand remplacement ».
Mgr Luc Ravel, nouvel archevêque de Strasbourg, réaffirme la position de l’Eglise sur l’avortement et aborde le thème délicat de l’islam et du « grand remplacement ».
« Que votre oui soit oui », telle est la devise épiscopale de Mgr Luc Ravel, le nouvel archevêque de Strasbourg qui a été installé le 2 avril 2017. Dans un entretien avec le quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace publié le 2 juillet dernier, il aborde avec franchise plusieurs sujets délicats.
Le journal alsacien revient notamment sur un éditorial signé par Mgr Ravel, en 2015, pour le bulletin mensuel de l'Aumônerie militaire catholique des armées. Au lendemain des attentats de janvier 2015, celui qui était encore évêque aux armées avait écrit : « l’idéologie islamique vient de faire 17 victimes en France. Mais l’idéologie de la ‘bien-pensance’ fait chaque année 200 000 victimes dans le sein de leur mère. L’IVG devenue droit fondamental est une arme de destruction massive. » Ce qui n’avait pas manqué de créer la polémique, au point de voir le mensuel du diocèse aux armées interdit d’utiliser le logo du ministère de la défense.
Plus de deux années ont passé qui ne semblent pas avoir entamé la détermination ni la liberté de ton du nouvel archevêque : « je ne supporterai pas de ne pas être libre, c’est quasi-physique », affirme Mgr Ravel avant d’ajouter : « je parle beaucoup de liberté. Dieu nous a rendus libres. C’est ça le salut, c’est très important ».
Le nouvel archevêque, qui par ailleurs fait partie depuis 2011 de la Commission Doctrinale de la Conférence des évêques de France, demeure fidèle à sa position - qui est celle de l’Eglise - sur l’avortement considéré comme un homicide : « l’avortement n’est pas simplement concédé mais promu. C’est une promotion et ça, je ne peux pas l’accepter », précise-t-il avec force.
Il affirme ne pas s'exprimer seulement au nom de la foi, mais par amour de la France. Qu’on n’intente pas au prélat, ancien élève de l’Ecole polytechnique, un procès pour discrimination : « ça ne me cause aucun problème, moi qui suis métissé, qu’il y en ait d’autres qui viennent », déclare-t-il, avant d’ajouter : « laissons la vie couler avec générosité. C'est l’indice le plus sûr de la force d’une nation et d’une civilisation, c’est très lié ».
Abordant le thème de la fécondité des populations de confession musulmane en France, Mgr Ravel prévient : « les croyants musulmans savent très bien que leur fécondité est telle qu’aujourd’hui... Comment ils appellent ça ?... Le Grand Remplacement, ils vous le disent de façon très calme, très positive : ‘de toute façon, un jour tout ça, ça sera à nous’ ».
Une liberté de ton et de conviction assez peu commune parmi l’assemblée des évêques de France.