SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 4 août 2018
Grand Dieu, je n’en peux plus ! Venez, secourez-nous!
Grand Dieu, je n’en peux plus ! Venez, secourez-nous!
Vous êtes Tout-puissant. J’ai confiance en vous!
Pour le moment, on peut raisonnablement penser que la conclusion du Chapitre Général de la Fraternité Saint-Pie X cache en fait encore une défaite de la Foi catholique. En effet, n’est-il pas domage si les 40 supérieurs majeurs de la Fraternité de Mgr Lefebvre ne comprennent pas la dimension de la crise de l’Église et du monde qui nous harcèle tous aujourd’hui ? Et pourtant cette crise est bien réelle. D’une certaine manière, on ne peut leur en tenir rigueur, car ils ne sont ni plus ni moins que des enfants de leur siècle. En effet, puisque nous vivons à l’époque pré-apocalyptique, pourquoi les prêtres de la Fraternité échapperaient-ils aux tentations et à l’aveuglement qui depuis Vatican II ont fauché la plupart des évêques et des prêtres de l’Église Universelle ? L’Église a la promesse de Notre-Seigneur que jamais les portes de l’enfer ne prévaudront contre elle (Mt. XXVIII, 20) ; mais la Fraternité n’a jamais reçu une telle promesse.
Par conséquent, les catholiques qui souhaitent sauver leur âme doivent savoir faire face ; il faut qu’ils admettent la situation concrète qui est la nôtre. A titre d’exemple, une mère anxieuse, vivant aux États-Unis, vient de m’écrire son inquiétude pour ses enfants : «Je voudrais que mes enfants rencontrent d’autres enfants qui aiment la foi catholique. Et je voudrais qu’ils aient l’occasion de rencontrer d’autres fidèles catholiques, et que peut-être un jour ils se marient. J’ai un fils qui n’a que 12 ans. Il aimerait devenir prêtre. Quel sera leur avenir ? Y aura-t-il dans notre secteur un prêtre de la “Résistance”? Aurons-nous une école ? Mon fils pourra-t-il faire ses études en sécurité dans un séminaire ? » Il y a certainement aujourd’hui bon nombre de mères catholiques accablées par la même anxiété. J’ai répondu à cette lettre en faisant valoir l’impérieuse nécessité actuelle, pour tous les catholiques, de bien prendre aujourd’hui la mesure de la réalité, et de s’y faire:
Madame,
Faites-vous à l’idée que, lors d’une famine, un quignon de pain est un luxe . Or, l’Église est en état de famine. C’est pourquoi :–
1. À chaque jour suffit sa peine, dit Notre-Seigneur (Sermon sur la Montagne). Il se peut qu’il y ait ou non un séminaire correct au moment où votre enfant sera en âge de postuler. S’il n’y en a pas, cela signifiera que la volonté de Notre-Seigneur n’était pas qu’il fût prêtre. Mais d’ici là, beaucoup d’eau va couler sous les ponts.
2. Un prêtre de la “Résistance” près de chez vous ? Le temps seul le dira. En attendant, vous n’êtes pas obligée d’assister à des Messes qui diminuent votre foi ; de fait, vous pourriez être obligés de ne pas y assister. C’est à vous et à votre mari d’en juger. Mais si vous n’assistez pas à la Messe, vous devez tout de même adorer Dieu de façon régulière le dimanche à la maison. C’est le troisième Commandement. Comptez sur votre exemple pour enseigner les enfants.
3. Une école de la « Résistance » chez vous sera un super-luxe. Mais, en attendant, n’en doutez pas, les enfants écoutent attentivement leurs parents biologiques, c’est au fond de leur nature. Vous pourrez même les mettre dans des écoles moins bonnes pourvu que vous priiez le chapelet à la maison, et que vous surveilliez attentivement toutes les influences auxquelles ils peuvent être exposés ; en particulier surveillez la musique qu’ils écoutent… Ne les laissez jamais seuls dans leur chambre avec des appareils électroniques d’aucune sorte. Autant que possible, chassez de chez vous ces appareils néfastes.
4. À chaque jour suffit sa peine. N’oubliez jamais la parole de St Ambroise à Sainte Monique : “L’enfant de tant de larmes (le futur saint Augustin) ne peut être perdu.” Si nécessaire, pleurez des larmes de sang pour le salut de chacun de vos enfants – qu’importe tout le reste ? Mais en même temps, ayez une confiance absolue dans le Sacré Cœur de Jésus, comme dans la volonté et le pouvoir de Sa Très Sainte Mère d’obtenir leur salut.
Par conséquent, chers lecteurs, Mgr Lefebvre et sa Fraternité furent un luxe inouï. Aujourd’hui, il n’est que trop normal qu’elle nous soit retirée. Nous devons nous ceindre les reins, ou nous serrer la ceinture, et sauver nos âmes sans plus compter sur ce luxe. La grâce de Dieu est toujours présente. Proverbe irlandais : « L’aide de Dieu est plus proche que la porte. »
Kyrie eleison.