SOURCE - FSSPX Actualités - 15 avril 2019
Le colloque de l’Institut Universitaire Saint-Pie X (IUSPX) s’est tenu dans la crypte de l'église Notre-Dame de Consolation à Paris, les 6 et 7 avril 2019, en présence d’une assistance fournie et attentive. Les intervenants étaient présentés par le recteur de l’Institut, l’abbé François-Marie Chautard.
Le colloque de l’Institut Universitaire Saint-Pie X (IUSPX) s’est tenu dans la crypte de l'église Notre-Dame de Consolation à Paris, les 6 et 7 avril 2019, en présence d’une assistance fournie et attentive. Les intervenants étaient présentés par le recteur de l’Institut, l’abbé François-Marie Chautard.
Pour débuter, l’abbé Mauro Tranquillo a abordé le rapport entre liturgie et foi, entre la messe et la profession de foi. Comme le rappelle saint Thomas d’Aquin : « Tous les sacrements sont des protestations de foi » (Commentaire des Sentences). Or l’on peut légitimement douter que le Novus Ordo Missæ soit une authentique profession de foi.
Il fut suivi par l’abbé Jean-Michel Gleize qui examina la question de la validité du rite nouveau par le biais de l’intention, l’un des trois éléments, avec la matière et la forme, nécessaires à la validité des sacrements. Là encore, cette intention apparaît douteuse ou équivoque.
Le P. Jean-Dominique, OP, traita du « mémorial », cheval de bataille des novateurs déjà bien avant le Concile. Il montra en quoi cette notion est catholique et traditionnelle, mais que son usage a été dévoyé par la liturgie réformée.
L’abbé Thierry Gaudray répondit ensuite aux objections les plus fréquentes faites à la critique de la nouvelle messe formulée par la tradition depuis 50 ans, à commencer par le Bref Examen Critique des cardinaux Ottaviani et Bacci (1969).
Avec l’abbé Nicolas Portail, la question très intéressante des règles traditionnellement suivies par l’Eglise dans ses réformes liturgiques, nous fit parcourir les siècles pour dégager les normes sagement retenues.
La première journée fut conclue par l’abbé Philippe Toulza qui montra comment l’on peut dire que la messe est « moderne », c’est-à-dire en quoi elle se rattache à l’humanisme, au rationalisme et au libéralisme, ces diverses erreurs qui s’opposent plus ou moins à la foi.
Le dimanche après-midi, Dominique Viain aborda la nouvelle messe sous l’angle anthropologique, les novateurs ayant clairement dit qu’ils voulaient accomplir une acculturation, autrement dit une mise en contact de la liturgie avec les cultures modernes. Ce qui a abouti à une inculture profonde.
Le colloque fut conclu par une conférence de l’abbé Arnaud Sélégny, remplaçant le Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, l’abbé Davide Pagliarani, empêché. Il y présenta le développement de la pensée de Mgr Lefebvre sur la réforme liturgique et la prudence admirable de ses jugements.
Les actes de ce colloque seront publiés dans quelques mois et disponibles auprès du secrétariat de l’Institut Universitaire Saint-Pie X (21 rue du Cherche-Midi, F-75006 Paris)