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30 août 2007
29 août 2007
[AFP] Le patriarche orthodoxe russe Alexis II salue le retour de la messe en latin
AFP - 29 août 2007
ROME, 29 août 2007 (AFP) - Le patriarche orthodoxe russe Alexis II salue le retour de la messe en latin
La libéralisation par le pape Benoît XVI de la messe en latin est un événement "positif", a estimé le patriarche orthodoxe russe Alexis II dans une interview au quotidien italien Il Giornale de mercredi.
Après avoir salué "le retour et la valorisation de l'ancienne tradition liturgique", le chef de la plus importante église orthodoxe ajoute : "nous tenons énormément à la tradition. Sans la défense fidèle de la tradition liturgique, l'Eglise orthodoxe russe n'aurait pas été en mesure de résister à l'époque des persécutions des années 1920-1930", une allusion à l'ère communiste en Russie.
Interrogé par Il Giornale sur les rapports toujours tendus entre le Vatican et le Patriarcat russe, Alexis II répond que "le pape Benoît XVI a affirmé à plusieurs reprises vouloir s'employer à favoriser le dialogue et la collaboration avec l'église orthodoxe et cela est positif".
Sur l'éventualité d'une rencontre - envisagée mais jamais concrétisée - entre le patriarche de Moscou et le pape, Alexis II juge qu'une "telle rencontre (avec Benoît XVI) doit être bien préparée et ne doit absolument pas risquer de se réduire à une occasion de prendre quelques photographies ou de se montrer ensemble devant les caméras".
jflm/kd/bds
28 août 2007
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25 août 2007
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24 août 2007
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23 août 2007
[Jean Madiran - Présent] Quelques distinctions et nuances utile… pour nous préparer au 14 septembre 2007
Jean Madiran - Présent - 23 août 2007
JEAN MADIRAN
Pendant 38 ans, des réfractaires, prêtres et laïcs, ont gardé vivante une messe interdite depuis 1969 par la hiérarchie ecclésiastique.
Les réfractaires ont soutenu deux contestations, soit séparées soit conjointes, mais qu’il importe de distinguer pour ne pas confondre, si l’on veut comprendre où nous allons.
Quand Paul VI promulgue sa messe nouvelle, le 3 avril 1969, il n’apparaît pas clairement, tout d’abord, si elle est destinée à cohabiter avec la messe traditionnelle ou bien à la supprimer. Cela restera une question discutée, et incertaine, jusqu’en novembre.
Si bien que la contestation qui a été chronologiquement la première est celle qui critique publiquement la structure, les formules et l’esprit de la messe nouvelle. Ce fut principalement le Bref examen présenté à Paul VI par les cardinaux Ottaviani et Bacci, estimant que cette messe « s‘éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique » ; et ce fut la Déclaration du P. Calmel, assurant que ce nouveau missel, tel qu’il était rédigé, allait ouvrir les portes à une liturgie évolutive, dont la prolifération permanente deviendrait très rapidement incontrôlable.
Cette première contestation fut en outre accompagnée, suivie, développée par plusieurs travaux et ouvrages de laïcs, dont le livre de Louis Salleron intitulé La nouvelle messe.
Le 12 novembre 1969, une ordonnance de l‘épiscopat français, devançant et aggravant les décisions pontificales, rendait obligatoire, et obligatoirement en langue française, à partir du 1er janvier 1970, la messe nouvelle de Paul VI.
Une telle obligation impliquait donc l’interdiction non seulement de la messe traditionnelle, mais de tout latin liturgique.
Les réfractaires y répondirent par une seconde contestation, déclarant qu’un tel interdit était illégitime, juridiquement et moralement inexistant.
A partir de 1978, l’hostilité destructrice commença imperceptiblement à diminuer. La volonté d’interdire devenait peu à peu moins unanime dans la hiérarchie ecclésiastique. Ici ou là, la messe « ancienne » bénéficiait de quelques tolérances, voire de quelques autorisations. Mais c‘était le régime de l’autorisation préalable. Même largement accordée, ce qui fut rarement le cas, l’autorisation n‘était qu’une dérogation particulière ; elle impliquait le maintien en vigueur de l’interdiction.
C’est pourquoi cette seconde contestation a été prolongée et réitérée jusqu’au 7 juillet 2007.
Contester l’interdit relevait du sens commun. La coutume a force de loi. Elle ne peut être corrigée que dans ses exagérations, dérives ou pollutions éventuelles. Elle ne peut être supprimée que si elle est entièrement ou globalement mauvaise : hypothèse insoutenable pour la messe célébrée pendant des siècles et des siècles par les saints, par les papes, par les docteurs, par les confesseurs. Pourtant la volonté personnelle de Paul VI a bien été de la supprimer. Il serait à la fois imprudent et injuste de vouloir le dissimuler. Dans son allocution consistoriale du 24 mai 1976, il avait clairement précisé que la messe traditionnelle n‘était plus permise qu’« aux prêtres âgés ou malades célébrant sans assistance de fidèles », et que le nouveau missel avait été « promulgué pour prendre la place de l’ancien » ; à quoi il exigeait « une prompte soumission au nom de l’autorité suprême qui nous vient du Christ ». C'était un abus de pouvoir. Cette interdiction a vécu. Reste l’autre contestation, portant sur la nouvelle messe en elle-même. A demain.
JEAN MADIRAN
Article extrait du n° 6405 de Présent, du Jeudi 23 août 2007, p.1
18 août 2007
[Jeanne Smits - Présent] Deux nouveaux prêtres au Barroux
Jeanne Smits - Présent - 18 août 2007
Père Albéric, Père Robert… L’abbaye Sainte-Madeleine compte, depuis samedi, deux nouveaux moines-prêtres, ordonnés par l’évêque de Vannes, Mgr Raymond Centène. Est-il possible de rendre compte d’une cérémonie aussi émouvante, aussi simple, aussi solennelle, avec de simples mots humains ? Au risque de tomber dans le cliché : c’était le ciel sur la terre. Mais comment exprimer autrement cette réalité si saisissante de Notre Seigneur appelant ses amis pour devenir d’autres Lui-même en se configurant à Lui ?
Le parfait ordonnancement liturgique, les mouvements hiératiques, mais sans aucune grandiloquence, la pureté du grégorien ornant la sobriété toute romane de la pierre de Provence, tout cela concourait à fixer l’attention sur l’essentiel : le Christ, représenté par son évêque tout tendu vers ces instants terribles où il allait conférer à deux jeunes moines le pouvoir d’offrir le Saint Sacrifice, de remettre ou de retenir les péchés.
Aussi le temps n’a-t-il pas semblé long, y compris pour les plus jeunes, parfois même les très jeunes enfants qui, dans une tranquillité quasi miraculeuse, ont suivi à leur façon les étapes si pédagogiques de l’ordination selon le rite traditionnel.
En viendront-ils à oublier un jour la longue prostration des ordinands pendant le chant solennel des litanies, qui rend presque palpable tout le sens de la communion des saints ? J’ose espérer que non, car elle dit tout du prêtre, enseignant qu’ils ont choisi de servir dans une parfaite docilité à Dieu et dans une humilité totale, et qu’à cause de cela le respect et la reconnaissance doivent l’entourer.
Prêtres ; mais aussi moines. Samedi, nous avons revécu le double attrait de cette tradition bénédictine : celui de la louange divine conçue comme l’unique raison de vivre, et aussi l’idée d’un ancrage dans les racines qui nous ont faits, nous autres « Européens ».
Nous aurons tous été très marqués, aussi, par le sermon de Mgr Centène. Ayant souligné à quel point nos paroisses françaises, ses paroisses, manquent de prêtres, combien notre monde qui s’enfonce dans le péché et le refus de Dieu aurait besoin d’hommes pour porter le Christ au peuple affamé et assoiffé, il a fait mine de se demander si l’ordination d’un moine lié par son vœu de stabilité, par sa vie en dehors du monde était bien « utile ».
Et de tourner son regard, et les nôtres, vers la Croix. Les bras en croix, le Christ ne pouvait plus bénir. La bouche désséchée par la soif de son agonie, il ne pouvait plus parler, il ne pouvait plus enseigner. Les pieds cloués sur la croix, il ne pouvait plus marcher pour porter la Bonne Nouvelle, comme il l’avait fait en Galilée. C’était pourtant le moment du sacrifice, le sommet de sa vie, le moment où, muet, immobile et souffrant, élevé de terre, il a attiré tout homme à lui.
C’est pourquoi Mgr Centène a voulu montrer que les moines-prêtres d’une abbaye bénédictine sont témoins de l’essentiel et, à ce titre, à travers ce qu’ils sont et non ce qu’ils font, des ferments d’évangélisation. Parce qu’ils nous relient à Dieu. Parce qu’ils sont « prêtres et hosties », à l’exemple de Celui auquel ils se conforment.
JEANNE SMITS
Article extrait du n° 6402 de Présent, du Samedi 18 août 2007
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[John Daly - Le Forum Catholique] A quand la justice pour l'abbé Jean Siegel?
SOURCE - John Daly - Le Forum Catholique - 18 août 2007
Le 8 juillet 1977 Mgr Arthur Elchinger de Strasbourg a formellement enjoint à M. l’abbé Jean Siegel, Curé de Thal, de cesser de célébrer la messe traditionnelle. Celui-ci ne démordant pas, le 6 octobre 1977, sans respecter les formes canoniques, Mgr Elchinger a déclaré l’abbé Siegel suspens et privé de sa cure. L’abbé Siegel pourtant ne bouge pas. L’évêque arrange qu’un huissier intervienne pour le sortir du presbytère. Faute d’un droit de passage sur un terrain privé, l’huissier ne peut intervenir. L’abbé Siegel reste en place. Il continue comme d’habitude de desservir sa paroisse et de dire comme d’habitude la messe traditionnelle (agrémentée d’un sermon en allemand et en français) dans sa petite église. Ne pouvant s’en débarrasser physiquement, Mgr Elchinger réussit charitablement à obtenir que l’abbé Siegel soit privé du traitement versé aux curés par l’état en Alsace. Le 18 août 1978 l’abbé Siegel s’inscrit à l’ANPE et l’Aurore le déclare « premier prêtre chômeur de France ». En 1998 Mgr Elchinger s’en va de ce monde pour recevoir dans l’éternité la récompense due à ses mérites. Quant à l’abbé Siegel, en 2007 il est toujours en possession de son église et de son presbytère, ayant exercé les fonctions de curé sans interruption, sans NOM, sans concession au modernisme, depuis 1955. (Est-ce un record ?)
Pourquoi est-ce que je vous raconte cette petite histoire si similaire à tant d’autres qui foisonnent dans les tristes annales de l’Église Conciliaire ? C’est très simple. Il est maintenant officiellement avoué que l’abbé Siegel avait raison contre Mgr Elchinger : la messe traditionnelle n’a jamais été abrogée. Ceci étant, à quand le rétablissement officiel de l’abbé Siegel et quel sera le montant des dommages intérêts qui lui ont dus?
Pourquoi est-ce que je vous raconte cette petite histoire si similaire à tant d’autres qui foisonnent dans les tristes annales de l’Église Conciliaire ? C’est très simple. Il est maintenant officiellement avoué que l’abbé Siegel avait raison contre Mgr Elchinger : la messe traditionnelle n’a jamais été abrogée. Ceci étant, à quand le rétablissement officiel de l’abbé Siegel et quel sera le montant des dommages intérêts qui lui ont dus?
16 août 2007
[AFP] Mgr Barbarin : "L'Eglise vit un grand changement"
AFP - 16 août 2007
PARIS, 16 août 2007 (AFP) - Mgr Barbarin : "L'Eglise vit un grand changement" "L'Eglise vit un grand changement", elle "bouge tout le temps", estime le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, dans une interview au Journal de Saône-et-Loire, publiée jeudi.
Interrogé sur la désaffection du public pour l'Eglise, le Primat des Gaules répond que "L'Église vit un grand changement. Il est clair que dans le tissu rural, dans les villages, et dans bien des quartiers de villes ou de banlieues, la présence de l'Église s'effondre. Mais il existe un renouveau en de nombreux endroits : communautés nouvelles, paroisses de grandes villes, Foyers de charité, monastères. L'Église bouge tout le temps, elle est toujours en train de se réformer".
Pour le cardinal, "il faut parler juste, dire en toute clarté la vérité de l'Homme. Le bonheur est indissociable de la vie spirituelle. Il ne peut pas résider seulement dans le confort matériel et la réussite professionnelle".
Interrogé sur le retour de la messe en latin comme possible facteur de division au sein de l'Eglise, il estime que "le retour du latin s'est déjà fait dans la bouche des jeunes à Taizé ou à Lourdes et non pas par le motu proprio de Benoît XVI. Dans les rassemblements, les chants en latin ont trouvé une place depuis quelques années. Pouvoir dire quelques prières et chanter des chants dans une même langue, c'est bien".
"Concrètement, je ne pense pas que cela changera grand-chose dans nos paroisses, mais mon espérance, c'est qu'une bonne proportion de traditionalistes se dise +On revient à la maison, puisque le Pape nous lance un appel !+. Cela fait 40 ans qu'ils sont en marge ou dehors, tout de même ! Je souhaite que nous redevenions un seul troupeau, à la suite du Seul Pasteur !", ajoute le cardinal Barbarin.
L'archevêque de Lyon doit clôturer jeudi le forum des jeunes, organisé à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) par la communauté de l'Emmanuel, auquel participent 5.000 jeunes.
Ce forum est marqué notamment par le départ en mission des volontaires du Fidesco (foi et développement), l'ONG fondée par la communauté de l'Emmanuel. Ils sont 53 à partir cette année, pour au moins deux ans, la plupart d'entre eux en Afrique, avec une mission à la fois concrète (santé, éducation, agriculture) et spirituelle. Selon la Communauté de l'Emmanuel, il y a actuellement 140 volontaires du Fidesco dans le monde.
Interrogé sur la désaffection du public pour l'Eglise, le Primat des Gaules répond que "L'Église vit un grand changement. Il est clair que dans le tissu rural, dans les villages, et dans bien des quartiers de villes ou de banlieues, la présence de l'Église s'effondre. Mais il existe un renouveau en de nombreux endroits : communautés nouvelles, paroisses de grandes villes, Foyers de charité, monastères. L'Église bouge tout le temps, elle est toujours en train de se réformer".
Pour le cardinal, "il faut parler juste, dire en toute clarté la vérité de l'Homme. Le bonheur est indissociable de la vie spirituelle. Il ne peut pas résider seulement dans le confort matériel et la réussite professionnelle".
Interrogé sur le retour de la messe en latin comme possible facteur de division au sein de l'Eglise, il estime que "le retour du latin s'est déjà fait dans la bouche des jeunes à Taizé ou à Lourdes et non pas par le motu proprio de Benoît XVI. Dans les rassemblements, les chants en latin ont trouvé une place depuis quelques années. Pouvoir dire quelques prières et chanter des chants dans une même langue, c'est bien".
"Concrètement, je ne pense pas que cela changera grand-chose dans nos paroisses, mais mon espérance, c'est qu'une bonne proportion de traditionalistes se dise +On revient à la maison, puisque le Pape nous lance un appel !+. Cela fait 40 ans qu'ils sont en marge ou dehors, tout de même ! Je souhaite que nous redevenions un seul troupeau, à la suite du Seul Pasteur !", ajoute le cardinal Barbarin.
L'archevêque de Lyon doit clôturer jeudi le forum des jeunes, organisé à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) par la communauté de l'Emmanuel, auquel participent 5.000 jeunes.
Ce forum est marqué notamment par le départ en mission des volontaires du Fidesco (foi et développement), l'ONG fondée par la communauté de l'Emmanuel. Ils sont 53 à partir cette année, pour au moins deux ans, la plupart d'entre eux en Afrique, avec une mission à la fois concrète (santé, éducation, agriculture) et spirituelle. Selon la Communauté de l'Emmanuel, il y a actuellement 140 volontaires du Fidesco dans le monde.
15 août 2007
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[Abbé Pierpaolo Maria Petrucci, fsspx] Libéralisation de la messe traditionnelle
SOURCE - Abbé Pierpaolo Maria Petrucci, fsspx - Prieur-doyen de Nantes - août 2007
Après plusieurs mois d’attente, le pape Benoît XVI proclame enfin solennellement par un motu proprio (décret pris de sa propre initiative) que la messe dite de saint Pie V n’a jamais été interdite.
Après plusieurs mois d’attente, le pape Benoît XVI proclame enfin solennellement par un motu proprio (décret pris de sa propre initiative) que la messe dite de saint Pie V n’a jamais été interdite.
Tout prêtre peut la célébrer et faire usage des livres liturgiques publiés en 1962 par le pape Jean XXIII.
Dans cet éditorial je me contenterai de faire quelques remarques sur ce motu proprio et sur la lettre qui l’accompagne. (1)
La messe traditionnelle est rétablie dans ses droits
Pendant plus de quarante ans, pour appliquer les réformes du Concile Vatican II, la hiérarchie ecclésiastique s’est efforcée de détruire la messe catholique, en transformant, dans un esprit œcuménique, le Sacrifice de la nouvelle alliance en un simple mémorial de la dernière cène. Dans le même temps, on n’a pas hésité à persécuter au nom de l’obéissance à l’Église tous ceux qui, prêtres ou laïcs, restaient attachés à la messe traditionnelle !
Vouloir nous faire désobéir à Dieu au nom de l’obéissance : voilà ce que Monseigneur Lefebvre appelait « le coup de maître de Satan ». Ce faux argument a poussé de nombreux catholiques à accepter des changements qu’ils sentaient contraires à leur foi et a empêché beaucoup d’âmes de rejoindre le combat de la tradition. Le Pape lui-même, dans le motu proprio Summorum Pontificum, a enfin reconnu qu’il s’agissait d’un sophisme, que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et que tout prêtre pouvait la célébrer en toute conscience, sans avoir à solliciter d’autorisation.
Se réclamer de l’obéissance contre la foi est un abus de pouvoir.
Retenons cet aveu implicite qui confirme notre bon droit dans la lutte pour la messe traditionnelle et nous encourage à continuer le combat contre toutes les erreurs qui ont été à l’origine de la nouvelle liturgie.
A cette occasion il ne faut pas oublier que, si la messe a retrouvé ses droits dans l’Église, c’est grâce à la résistance d’âmes courageuses, qui se sont battues contre vents et marées, à la suite de Monseigneur Lefebvre, et ont souffert d’être traitées comme des parias par les hommes d’Eglise, alors qu’elles défendaient justement la foi de l’Eglise leur mère.
Le combat continue
Dans son motu proprio, en rétablissant la messe traditionnelle dans sa dignité, le Pape la met cependant sur un pied d’égalité avec le nouveau rite, comme si tous deux méritaient la même estime et la même vénération. Simultanément, dans la lettre aux évêques qui accompagne le motu proprio, Benoît XVI affirme que ce document ne veut en rien « amenuiser l’autorité du Concile Vatican II ».
Or, si nous nous sommes battus contre la nouvelle messe, c’est pour des raisons de foi puisque, comme le disaient les cardinaux Bacci et Ottaviani, elle « s’éloigne de façon impressionnante (…) de la théologie catholique de la sainte messe, telle qu’elle a été formulée à la douzième session du Concile de Trente ».(2) Cette nouvelle messe n’est que la transposition liturgique des théories œcuméniques prônées par le dernier concile.
Nous devons donc encore nous opposer avec persévérance aux principes délétères qui ont essayé de supprimer la messe catholique et empêchent la mission divine de l’Église pour la conversion des âmes.
Il faut continuer à proclamer que le poison de l’œcuménisme, tendant à mettre sur un pied d’égalité toutes les religions, menace le corps mystique de Jésus-Christ. De même, la dignité de l’homme et ses pseudo-droits issus de la Révolution française sont contraires aux droits de Dieu. L’Etat a des devoirs vis-à-vis de Dieu et de la religion révélée, il n’a pas le droit d’être laïque et athée.
Fidélité aux œuvres de tradition
Ce combat, nous pourrons le mener par une fidélité encore plus profonde à toutes les œuvres qui luttent vraiment pour la tradition de l’Église.
Je ne parle pas de celles qui n’ont qu’un attachement sentimental à la messe traditionnelle, au latin et à la liturgie… et qui s’en contentent. Communautés dont la Rome conciliaire a voulu se servir (et se servira peut-être encore) pour diviser les traditionalistes, et les amener à accepter les erreurs du concile, en créant des espèces de «réserves indiennes» de rite traditionnel, dans le panthéon œcuméniste des religions.
Je parle au contraire des œuvres de la tradition qui osent proclamer haut et fort leur opposition aux erreurs modernes que les papes avaient condamnées mais qui ont pénétré dans l’Église lors du dernier concile. Toutes ces œuvres dont les membres ont compris que le combat de la messe n’est qu’une partie du combat de la foi, qui n’ont pas peur d’être traités de désobéissants, voire frappés de censures ecclésiastiques… invalides, comme la fausse obéissance dont elles se réclament.
Tel est le meilleur service que nous pourrons rendre à l’Église et au Pape : par notre fidélité à la Tradition, aider Benoît XVI à vaincre toutes les pressions qui peuvent s’exercer sur lui (comme on l’a vu pour le motu proprio) afin qu’il redonne à l’Eglise sa doctrine intégrale.
Abbé Pierpaolo Maria Petrucci , prieur-doyen de Nantes
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Notes
(1). Pour une analyse détaillée, vous pouvez consulter le texte de M. l’Abbé Duverger, publié sur le site de la Porte Latine. Ce texte, le dossier de DICI contenant tous les documents et la cassette de la conférence explicative que M. l’abbé Petrucci a tenue à Nantes le 13 juillet peuvent également être commandés au Prieuré. (10 € port compris).
(2). Cardinaux Ottaviani et Bacci, Bref examen critique du Nouvel ordo missae, lettre introductive du 3 septembre 1969.