AFP - 6 novembre 2006
Messe en latin: le pape souhaite plus de consultations (Mgr Ricard)
LOURDES (Hautes-Pyrénées), 6 nov 2006 (AFP) - Le pape Benoît XVI souhaite des consultations plus avant sur le projet de libéralisation de la messe en latin, qui sera discuté par plusieurs cardinaux, a expliqué lundi le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France.
Le pape n'a pas encore signé le "motu proprio" (décret personnel) à ce sujet et souhaite que la commission Ecclesia Dei, chargée depuis 1988 du dialogue avec les intégristes, en soit saisie, a dit Mgr Ricard, lui-même membre de cette commission, lors d'une conférence de presse en marge de l'assemblée plénière des évêques à Lourdes.
"Le pape avait eu connaissance d'une première mouture mais il m'a présenté cela comme un travail qui restait ouvert", a souligné Mgr Ricard, qui a rencontré Benoît XVI durant 40 minutes le 26 octobre.
La même semaine, le cardinal Jean-Marie Lustiger s'était également rendu à Rome ainsi que l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, alors que le projet révélé début octobre suscite une grande émotion dans l'Eglise de France. Mgr Ricard avait déjà dit samedi que des consultations allaient se poursuivre.
Le pape "a demandé au cardinal Castrillon Hoyos (président d'Ecclesia Dei, ndlr) que la commission soit saisie et que ses membres donnent leur avis", a souligné Mgr Ricard.
Mgr Ricard a précisé n'avoir pas encore reçu de convocation, évoquant "les changements à Rome", notamment le départ fin octobre de la direction de la Congrégation pour le clergé du cardinal Dario Castrillon Hoyos, qui reste président d'Ecclesia Dei.
"Il s'agit d'étendre une permission qui a déjà été donnée de pouvoir célébrer pour certains groupes selon le missel de 1962", a précisé Mgr Ricard. Le projet ne vise pas à remettre en cause les réformes de Vatican II (1963-65) notamment pour la liturgie mais tient à la volonté du pape de "renouer le dialogue avec la Fraternité Saint Pie X" qui regroupe les catholiques schismatiques qui ont suivi Mgr Marcel Lefebvre en 1988, a-t-il répété.
"Je sens une préoccupation du pape de faire le possible, pas n'importe quoi, pour faciliter le retour dans une pleine communion de ces frères", a-t-il dit, soulignant que Benoît XVI avait participé avant le schisme aux négociations avec Mgr Lefebvre: "il se dit que plus on laisse passer le temps, plus les choses se durcissent".
Les évêques, qui ont également au programme jusqu'à jeudi des discussions sur l'homosexualité, l'enseignement catholique et la vie des prêtres, ont "pris au sérieux" l'émotion suscitée par le projet et vont en reparler mardi.
Mgr Ricard, archevêque de Bordeaux, n'a pas caché les difficultés de l'accueil dans son diocèse des transfuges de la Fraternité Saint Pie X ralliés au Vatican, qui les a autorisés, le 8 septembre, à créer l'institut du Bon-Pasteur célébrant uniquement la messe traditionnelle.
Lundi matin, deux membres de cet institut ont tenté de diffuser un fascicule aux évêques à Lourdes. "Je leur ai dit que leur place n'était pas là, ils m'ont obéi", a expliqué Mgr Ricard selon lequel "l'expérience du Bon-Pasteur sera révélatrice, ne serait-ce que dans l'année qui vient, pour savoir si nous restons encore dans un contexte de guerre".
LOURDES (Hautes-Pyrénées), 6 nov 2006 (AFP) - Le pape Benoît XVI souhaite des consultations plus avant sur le projet de libéralisation de la messe en latin, qui sera discuté par plusieurs cardinaux, a expliqué lundi le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des évêques de France.
Le pape n'a pas encore signé le "motu proprio" (décret personnel) à ce sujet et souhaite que la commission Ecclesia Dei, chargée depuis 1988 du dialogue avec les intégristes, en soit saisie, a dit Mgr Ricard, lui-même membre de cette commission, lors d'une conférence de presse en marge de l'assemblée plénière des évêques à Lourdes.
"Le pape avait eu connaissance d'une première mouture mais il m'a présenté cela comme un travail qui restait ouvert", a souligné Mgr Ricard, qui a rencontré Benoît XVI durant 40 minutes le 26 octobre.
La même semaine, le cardinal Jean-Marie Lustiger s'était également rendu à Rome ainsi que l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, alors que le projet révélé début octobre suscite une grande émotion dans l'Eglise de France. Mgr Ricard avait déjà dit samedi que des consultations allaient se poursuivre.
Le pape "a demandé au cardinal Castrillon Hoyos (président d'Ecclesia Dei, ndlr) que la commission soit saisie et que ses membres donnent leur avis", a souligné Mgr Ricard.
Mgr Ricard a précisé n'avoir pas encore reçu de convocation, évoquant "les changements à Rome", notamment le départ fin octobre de la direction de la Congrégation pour le clergé du cardinal Dario Castrillon Hoyos, qui reste président d'Ecclesia Dei.
"Il s'agit d'étendre une permission qui a déjà été donnée de pouvoir célébrer pour certains groupes selon le missel de 1962", a précisé Mgr Ricard. Le projet ne vise pas à remettre en cause les réformes de Vatican II (1963-65) notamment pour la liturgie mais tient à la volonté du pape de "renouer le dialogue avec la Fraternité Saint Pie X" qui regroupe les catholiques schismatiques qui ont suivi Mgr Marcel Lefebvre en 1988, a-t-il répété.
"Je sens une préoccupation du pape de faire le possible, pas n'importe quoi, pour faciliter le retour dans une pleine communion de ces frères", a-t-il dit, soulignant que Benoît XVI avait participé avant le schisme aux négociations avec Mgr Lefebvre: "il se dit que plus on laisse passer le temps, plus les choses se durcissent".
Les évêques, qui ont également au programme jusqu'à jeudi des discussions sur l'homosexualité, l'enseignement catholique et la vie des prêtres, ont "pris au sérieux" l'émotion suscitée par le projet et vont en reparler mardi.
Mgr Ricard, archevêque de Bordeaux, n'a pas caché les difficultés de l'accueil dans son diocèse des transfuges de la Fraternité Saint Pie X ralliés au Vatican, qui les a autorisés, le 8 septembre, à créer l'institut du Bon-Pasteur célébrant uniquement la messe traditionnelle.
Lundi matin, deux membres de cet institut ont tenté de diffuser un fascicule aux évêques à Lourdes. "Je leur ai dit que leur place n'était pas là, ils m'ont obéi", a expliqué Mgr Ricard selon lequel "l'expérience du Bon-Pasteur sera révélatrice, ne serait-ce que dans l'année qui vient, pour savoir si nous restons encore dans un contexte de guerre".