6 septembre 2009

[Max Barret - courrier de Tychique] Un ouvrage à lire absolument : « ES 1025 » de Marie Carré.

SOURCE - Max Barret - Le Courrier de Tychique N° 300 - 6 septembre 2009


«Le plus grand dérèglement de l’esprit c’est de voir les choses, telles qu’on voudrait qu’elles soient, et non pas telles qu’elles sont en réalité. » - Bossuet « Traité de l’amour de Dieu et de soi-même»

Dimanche 6 septembre 2009
XIVième Dimanche après la Pentecôte

Un ouvrage à lire absolument : « ES 1025 » de Marie Carré.

Il est assez étonnant que cet ouvrage, publié il y a une trentaine d’années, suscite aujourd’hui un tel intérêt ! Mais il faut avouer que l’histoire (authentique, bien que romancée) semble se reproduire sous nos yeux ! C’est ni plus ni moins la technique de la guerre subversive qui est décrite dans ces pages, lesquelles se lisent d’un seul trait ! (SA – D.P.F – BP 1 – 86190 – Chiré en Montreuil)

Marie Carré était une protestante convertie, qui, contrairement aux calomnies que l’on a honteusement fait circuler – mais la calomnie est devenue une arme de plus en plus couramment utilisée – est morte en bonne catholique et non en apostate musulmane. Voici quelques passages du prologue de son ouvrage :

« (…) Je ne suis qu’une infirmière, qui a cependant vu mourir beaucoup de gens et qui croit en la Miséricorde de Dieu et qui expérimenta souvent combien la Volonté de l’Invisible sait souffler au bon moment. (…) Je ne suis qu’une infirmière et j’ai vu, dans un pays que je ne nommerai pas, dans un hôpital qui doit rester anonyme, j’ai vu mourir, des suites d’un accident d’automobile, un homme sans nom, sans nationalité, je veux dire sans papiers. Cependant, il avait dans son cartable, des documents que je fus bien obligée d’examiner (…) J’eus envie de lire ces notes intimes et je cédai relativement vite à cette tentation.

« Je ne pouvais pas me douter, en laissant ma curiosité féminine étouffer mes scrupules d’infirmière, non je ne pouvais pas me douter que j’allais tomber sur un document qui me bouleverserait et m’accablerait. Car ce texte était trop grave pour être simplement jeté au feu ; il était trop « actuel » pour être mis en n’importe quelles mains ; il paraissait trop véridique pour que moi, moi surtout, moi, l’ancienne protestante convertie à la Sainte Eglise Catholique et immortelle (…) je ne fasse pas passer la défense de mon Eglise Sainte avant toute autre considération. Oh ! je sais bien que Dieu n’a pas besoin d’être défendu, n’a pas besoin de moi, mais je sais aussi qu’Il pouvait autrefois me laisser dans l’erreur, dans la tristesse des questions sans réponse (…) Après avoir pris connaissance de ses confidences, j’essayais de restituer en moi la puissance de son regard pour y découvrir ce qu’il aurait voulu que je fisse de ses mémoires. Et d’abord, pourquoi les avait-il écrits ? N’y avait il pas là une marque de vraie faiblesse, peut-être l’unique faiblesse dangereuse à laquelle il eût jamais cédé… Aujourd’hui j’ai rencontré une amie qui souhaiterait que ce texte fut édité. Mais en ai-je le droit ?

« Et ma plus grande désolation consiste à constater que jamais je n’aurai eu l’envie de poser cette question-là en confession, comme je l’eusse fait il y a encore quelques années ! Non : la Très Sainte Vertu d’Obéissance est aujourd’hui l’arme extrêmement puissante dont nos ennemis, qui se prétendent nos amis, se servent contre ce que nous fûmes et pour établir ce qu’ils ont décidé de nous faire devenir. » (le soulignement est de moi !)

« En un mot, ce « devenir » peut se décrire, car il est connu, il a déjà quatre siècles d’existence, et il se nomme : protestantisme. Nous sommes invités, petit morceau par petit morceau, petite obéissance par petite obéissance, de fausse humilité en faux remords, de charité mensongère en ambiguïté trompeuse, de paroles déguisées en épées à double tranchant dont le oui est non et dont le non est oui, nous sommes obligés à faire semblant de rester bon catholiques tout en étant de parfaits protestants ! Oui, telle est aujourd’hui la Chrétienté qu’on prétend nous faire aimer. C’est génial, encore fallait-il y penser. Mais l’Histoire nous apprend qui est le plus patient, qui est le plus fort, qui est le plus fidèle. »

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence !

M. l’abbé Vassal participe à la curée !

Estimant sans doute que je n’avais pas été assez sali, M. l’abbé Vassal, Prieur à Lyon, en ajoute une couche. La diffusion de la mise en garde du Père Antoine sur le site de « La Porte Latine » lui a probablement paru insuffisante, et, pour être bien certain que ses ouailles – et quelques autres ! – en aient connaissance il la reproduit dans son bulletin paroissial. Je le remercie de sa délicate attention.

Peut-être a-t’il oublié ce que le 2 novembre 2007 il écrivait à mon épouse, qui venait de lui rendre un petit service lors du pèlerinage de Lourdes, il y a donc moins de deux ans : « L’édition 2007 de ce pèlerinage du Christ-Roi fut un succès. Je pense que votre mari doit voir avec bonheur le résultat de tout ce qu’il a pu « semer dans les larmes » dans les années passées où il fut le seul à maintenir cette oeuvre. » Eh oui, Monsieur l’abbé ! C’est bien vous qui avez écrit cela ! … Vous avez la mémoire courte ! Il est vrai que vous étiez bien jeune « dans les années passées » et que, lorsque que nous nous débattions dans un combat, grâce auquel vous êtes prêtre aujourd’hui, vos soucis – si vous en aviez et si vous étiez né – étaient tout autres !

Serais-je donc le seul ?

Un tel acharnement contre le « Courrier de Tychique », qui est pratiquement le seul actuellement, hormis Virgo Maria, à encourir les foudres de la FSSP X et des communautés amies, pourrait faire penser que je suis le seul ! De disciple fidèle, d’ami intime, de confident, d’hôte et de chauffeur de Mgr Lefebvre, je serais donc devenu le pire ennemi de l’oeuvre qu’il a fondée ! Il y a là un grand mystère. Car je suis loin, très loin d’être le seul ! Revenons, par exemple, sur la chronique de M. l’abbé Chautard, parue dans « Le Chardonnet » de juin 2008. L’abbé écrit exactement (en mieux) ce que j’écris depuis quelque temps ! En voici un passage :

« (…) Si les prêtres doivent rentrer dans le giron des diocèses, alors ils sont appelés à aller aux concélébrations du Jeudi Saint dans la nouvelle messe, aux réunions sacerdotales où les erreurs doctrinales abondent. S’ils veulent aller dire la messe dans une église différente et que le curé leur propose de se servir dans le tabernacle, comment refuser puisque la valeur de la nouvelle messe est une chose admise. A moins de refuser en permanence, on cède sur un point ou sur un autre. C’est dans la logique des choses. Peu d’hommes ont suffisamment de résistance psychologique pour tenir à une pression perpétuelle.

« (…) Si l’on obtient de Rome la reconnaissance officielle, comment dénoncer publiquement les erreurs de Rome ? Comment s’opposer aux errements d’une Rome de qui l’on dépend pour avoir des évêques pour ordonner les sujets desdites sociétés religieuses ? Comment continuer à réfuter la valeur et la légitimité de la nouvelle messe quand on prête allégeance à des autorités qui en font l’apologie ? Comment refuser les nouveaux sacrements, le nouveau droit canon, la nouvelle doctrine ? Comment sinon en invoquant un droit exclusif, un droit propre pour son institut ? N’est-ce pas là faire de la Tradition une réserve d’Indiens qui reconnaît par son silence la légitimité de toute la réforme opérée par une Rome moderniste ? N’est-ce pas là mendier de Rome ce qu’elle est en devoir de nous accorder en gardant le silence sur des erreurs que l’on se doit de condamner ?

« (…) A la limite, Rome peut se permettre ne pas exiger de conditions doctrinales comme – apparemment – elle l’a fait pour le tout récent Institut du Bon Pasteur. Ce n’est pas nécessaire comme le montrent 40 ans de stratégie conciliaire. Il suffit de se mettre sur le terrain pratique et d’attendre que le temps fasse son oeuvre. La pression des évêques, des structures est telle que le front baisse petit à petit. Il suffit d’attendre que le fruit soit mûr. Et l’expérience prouve que toutes les sociétés religieuses rattachées à la commission « Ecclesia Dei » ont cédé sur la doctrine. »

Et l’abbé Chautard poursuit :

« Comme le disait Mgr Fellay dans la dernière Lettre aux amis et bienfaiteurs du 14 avril 2008 : « Dans les circonstances actuelles, un accord avec les autorités conciliaires serait un suicide. » Le dit-il encore aujourd’hui ? C’est là tout le problème.

Un nouveau bulletin : « Sensus Fidelis » !

C’est un bulletin qui se veut « absolument catholique ». Son numéro 2 (septembre 2009) qui vient de sortir traite plusieurs sujets épineux. Nous y lisons par exemple cette question : « Faut-il parler du « pape » Benoît XVI, ou de « l’abbé Ratzinger » ? Et voici une partie de la réponse de l’auteur : « Si nous parlons du « pape Benoît XVI » et non de « l’abbé Ratzinger » c’est essentiellement pour une raison théologique : le Seigneur se sert même d’instruments mauvais pour arriver à ses fins. Les papes conciliaires, non seulement ne viendront pas à bout de l’Eglise (même réduite à un petit troupeau) mais ils auront travaillé malgré eux à son triomphe final. Voila pourquoi tous les antipapes de l’Histoire figurent dans la liste des papes de la prophétie de Saint Malachie. Ils ont donc droit à ce titre. » Abonnement annuel : 20 € : Publications MC – BP 16 – 34270 – Les Martelles.