15 décembre 2011

[APIC] Rome: Mgr Fellay réaffirme son opposition au préambule doctrinal

SOURCE - APIC - 15 décembre 2011

Le supérieur général de la fraternité sacerdotale Saint-Pie X a réaffirmé son opposition au préambule doctrinal proposé par Rome mi-septembre 2011. Alors qu’une réponse de la fraternité est attendue prochainement, Mgr Bernard Fellay a assuré qu’il ne pouvait se soumettre à la "condition" d’accepter le Concile Vatican II, cette "tragédie sans nom". Il s’exprimait lors de la fête de l’Immaculée conception, le 8 décembre 2011 à Ecône, en Suisse.

"Rome a proposé de nous reconnaître, mais le problème, c’est qu’il y a toujours une condition: accepter le Concile", a déploré Mgr Fellay au cours de la messe qu’il célébrait en présence de nombreux membres de la fraternité. Évoquant le préambule doctrinal présenté par Rome, il a affirmé: "C’est comme si le Vatican nous disait: ’Vous pouvez critiquer le Concile, mais à une condition, il faut d’abord l’accepter’. C’est un résumé honnête de la situation actuelle, et il n’est pas difficile de décrire notre réponse".

"Évidemment, les formules sont de plus en plus intéressantes, de plus en plus proches de ce que nous disons", a reconnu Mgr Fellay.

S’adressant aux autorités vaticanes pendant l’homélie, Mgr Fellay a demandé: "Vous ne voulez pas essayer de comprendre que ce n’est pas la fraternité le problème, mais que le problème est dans l’Église? Nous ne sommes un problème que parce que nous dénonçons un problème".

Qualifiant le Concile Vatican II de "tragédie sans nom", le prélat a affirmé que Dieu avait "permis que l’esprit du monde essaie de s’introduire dans l’Église". "Il faut se battre non seulement contre l’extérieur, mais aussi contre un esprit non catholique qui est entré dans l’Église, et l’introduction de cet esprit s’est passée au moment du Concile Vatican II".

Mgr Fellay, dans un entretien publié le 28 novembre 2011 par le site d’informations Dici (www.dici.org), avait affirmé que le préambule doctrinal ne pouvait recevoir l’aval de la fraternité, en l’état.