7 décembre 2011

[Dom Romain - cath.ch] Le Pape Paul VI, tyran et efféminé…

SOURCE - Dom Romain - cath.ch - 7 décembre 2011

… c’est Mgr Williamson qui nous l’explique, dans sa dernière newsletter intitulée: «Maudits libéraux». Les «libéraux» seraient, selon lui, libérés «de la vérité objective et du bien objectif» et pourraient prendre ainsi la place de Dieu. Ils deviendraient alors de «faux croisés», des «tyrans» et des «efféminés». Pour expliquer ce que sont les «faux croisés», il reprend un exemple donné par Mgr Lefebvre: Les prêtres révolutionnaires d’Amérique du sud.
 
Comme exemple «de tyran et d’efféminé» il cite le Pape Paul VI… auquel résista Mgr Lefebvre. Ainsi il nous explique qu’ «… ayant perdu tout sens de la moindre Tradition limitant son autorité, Paul VI imposa à l’Eglise Catholique en 1969 son Nouvel Ordo de la Messe, compatible avec le Nouvel Ordre Mondial, malgré le fait que seulement deux ans plus tôt un nombre important d’évêques avaient rejeté un rite expérimental de la Messe substantiellement semblable. Que lui importaient les opinions de ses subordonnés, à moins qu’ils ne fussent des libéraux comme lui-même? Ils ne savaient pas ce qui était bon pour eux. Lui le savait. Logiquement encore, les libéraux deviennent efféminés, car ils ne peuvent s’empêcher de prendre toute contrariété comme une offense personnelle. Et pourtant une saine opposition à leur autoritarisme est fondée sur cette Vérité ou Loi au-dessus de tous les êtres humains, mais dont les libéraux ne tiennent aucun compte. C’est ainsi que Monseigneur Lefebvre a résisté au libéralisme de Paul VI, mais tout ce qui vint à l’esprit de Paul VI, c’est que l’Archevêque voulait prendre sa place comme Pape, ainsi que Paul VI le lui dit expressément, Il fut incapable de comprendre qu’il y avait une Autorité beaucoup plus haute que la sienne, sur laquelle l’Archevêque se fondait en parfaite tranquillité. Qui a besoin de s’inquiéter lorsqu’il s’appuie sur Dieu?».(Eleison Comments, N° CCXXIX (229))  

Le webmestre du MetaBlog réagit à ce message. Pour sa part il voit Mgr Williamson dans le rôle de l’archevêque, se fondant sur Dieu en parfaite tranquillité, et son supérieur, Mgr Fellay, dans le rôle du libéral tyran et efféminé. «En clair, l’évêque anglais nous prévient qu’il n'hésitera pas à passer outre la volonté de son supérieur suisse, de même que l’archevêque français avait passé outre celle d’un pape «ayant perdu tout sens de la moindre Tradition limitant son autorité»» (Vu sur le net). Il est vrai que les deux ne filent pas le parfait amour et je pense qu’en effet Mgr Williamson peut tout à fait s’affranchir de sa communauté si son supérieur ne suit pas son point de vue. L’un et l’autre ne reconnaissant aucun supérieur, il ne leur restera plus qu’à suivre chacun leur propre voie; entraînant dans leur sillage les «disciples» qui voudront bien les suivre. Comme le fit Mgr Lefebvre en fondant la Fraternité Saint Pierre, laissant partir ceux qui choisissaient de revenir dans le giron de l’Eglise.

On notera que ce texte de Mgr Williamson vient après la déclaration de Mgr Fellay sur la réponse que la Fraternité doit donner à Rome et suite au texte paru au début décembre dans l’OR, au sujet du Concile et de sa réception. L’évêque anglais enfonce le clou de ses idées, avec un marteau qu’on lui connaît: La provocation. Ce qui me rassure, c’est de savoir que si la réponse donnée à Rome est positive, Mgr Williamson ne suivra pas et que ceux qui le suivront faciliteront le retour des autres.
 
Dom Romain