5 juillet 2015

[FSSPX en Irlande] Subversion et manipulation

SOURCE - La FSSPX en Irlande : Saint-John's bulletin - juillet-août 2015

Les Évangiles et les Actes des Apôtres nous donnent de bons exemples de subversion et de manipulation. Les Juifs savaient bien que pour tordre la vérité tout en paraissant honnêtes et convaincants, les mensonges devaient être basés sur des données réelles et factuelles.

Notre-Seigneur et la destruction du temple

Notre Seigneur est accusé de blasphème parce qu’il a dit qu’il détruirait le temple de Jérusalem (Mt 26, 61, Mc 14, 58). En réalité, Notre-Seigneur a déclaré : « Détruisez ce temple, et je le rebâtirai en trois jours » (Jn, 2, 19-21). Il faisait référence au temple de sa personne, c’est-à-dire à sa mort et à sa résurrection.

Notre-Seigneur et la taxe due à César

Notre-Seigneur est accusé de rébellion pour refus de payer l’impôt à César (Lc 23, 2). Nous sommes ici confrontés à un mensonge flagrant, basé sur un événement factuel de la vie du Christ. Les Juifs ont essayé de le piéger sur le paiement de taxes aux occupants romains. Astucieusement, Notre-Seigneur répondit : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22,15-22).

Notre-Seigneur et Son Règne

Au cours de sa Passion, Notre-Seigneur est accusé d’un coup d’état : Il veut gouverner à la place de l’empereur romain (Lc, 23, 2). Cette accusation pernicieuse n’est pas complètement infondée. Notre-Seigneur a en effet proclamé sa royauté lors de son procès (Jn 18, 37), après avoir fait son entrée dans Jérusalem le dimanche des Rameaux sous les acclamations de la foule (« Hosannah au fils de David »). Mais Notre Seigneur avait pourtant prévenu que son Royaume n’était « pas de ce monde ».

L’autorité de Jésus remise en question

Lors d’une autre occasion, Notre-Seigneur fait face à tant de mauvaise foi qu’il se garde bien de répondre et d’exposer la vérité. Ces pharisiens ne le méritent pas (Mt 21, 23-27). “Jésus se rendit au temple. Tandis qu’il enseignait, les grands-prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent et lui dirent : « De quel droit faites-vous cela ? Qui vous en a donné l’autorisation ? » Jésus répondit : « Je vais vous poser à mon tour une question. Si vous y répondez, je vous dirai de quel droit je le fais. Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Or, ils raisonnèrent ainsi entre eux : “Si nous disons : ‘Du ciel’, il ripostera : ‘Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ?’ Et si nous disons : ‘Des hommes’, la foule est à craindre, car tout le monde tient Jean pour un prophète ». Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas. » - « Et moi non plus, rétorqua Jésus, je ne vous dis pas de quel droit j’agis ».

Saint Étienne et la destruction du Temple

Etant donné que le temple de Jérusalem était très sacré et très cher aux yeux des Juifs, en particulier sous l’occupation romaine, ils utilisèrent contre saint Étienne, le premier diacre, les mêmes accusations employées contre Notre-Seigneur quelques années plus tôt. (Actes 6,11-14 ; Mt 5,17/Jn 2,19-21). 

Saint Paul et le païen Trophime l’Éphésien dans le Temple

Des parties du temple de Jérusalem étaient strictement réservées aux Juifs mâles. Afin de faire condamner saint Paul pour blasphème et profanation, des Juifs s’exclamèrent qu’il était entré dans cette partie du temple avec Trophime, qui était un gentil converti au christianisme. Pur mensonge ! Lequel reposait sur deux faits avérés mais distincts : saint Paul avait été d’une part vu au Temple et d’autre part il avait été vu en train de se promener dans la ville avec Trophime (Actes 21, 27-29 ss).

Aujourd’hui comme hier, la subversion et la manipulation, pour être efficaces, ne doivent pas reposer sur de pures inventions facilement réfutables mais sur des faits et des propos réels mais déformés.

Nihil novi sub sole.