24 janvier 2018

[Yves Daoudal - Le Forum Catholique] Mariawald

SOURCE - Yves Daoudal - Le Forum Catholique - 24 janvier 2018

Candidus l’avait évoqué, Luc Perrin y a fait allusion. Désormais c’est officiel : l’abbaye trappiste de Mariawald est fermée sur ordre de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée.

C’était la seule abbaye trappiste en Allemagne, la seule aussi (au monde) qui avait choisi la « forme extraordinaire », en application de l'article 3 de Summorum Pontificum.

L’arrière-garde post-conciliaire s’était rebellée, parce que ces cisterciens « de stricte observance » étaient aussi, en même temps, revenus à la… stricte observance, et l’on trouvait que c’était trop fatigant de se lever à 3 heures du matin.

Donc il y a eu une « visite régulière », en 2016, de deux pères abbés qui ont entendu les doléances. Résultat : la « démission » de l’abbé de Mariawald, dom Josef Vollberg. Deux mois plus tard, en décembre 2016, le visiteur en chef, dom Bernardus Peeters, écrivait une longue lettre aux moines de Mariawald. Il disait tout son amour de cette abbaye, il soulignait très lourdement que dom Josef avait démissionné de lui-même librement de son plein gré sans y avoir été contraint par personne, et que le but des mesures prises (à savoir… la démission de dom Josef et la reprise en mains de l’abbaye par dom Bernardus) était de « renforcer Mariawald et d’assurer l’avenir de la seule maison de notre Ordre en Allemagne ».

Or voici que le même dom Bernardus, un an plus tard, était le « commissaire apostolique » chargé de fermer l’abbaye. Avec un argument tout nouveau, jamais utilisé jusque-là et en pleine contradiction avec son propos de décembre 2016 : il n’y a plus que 10 moines, dont beaucoup sont âgés, et de ce fait le monastère n’est plus viable.

Alors on pouvait ajouter à l’hypocrisie ecclésiastique un bel accent de cynisme : on espérait que le choix de l’ancienne liturgie allait apporter un sang neuf au monastère, mais hélas ce n’a pas été le cas…

Bref, après les Franciscains de l’Immaculée, après le séminaire de Ciudad del Este et le diocèse d’Imperia, François continue la destruction de ce qui est favorable à la liturgie traditionnelle en dehors de la réserve Ecclesia Dei. Son travail de sape de Summorum Pontificum.