7 février 2006

[Virgo Maria] 40 ans plus tard, le Rhin se jette toujours dans le Tibre ! [Extrait]

SOURCE - virgo-maria.org - 6 février 2006

La mouvance intellectuelle allemande qui influence la FSSPX
La Révolution dans l’Eglise Catholique : ce sont toujours les mêmes méthodes…

« Après cette élection, il n’était guère difficile de voir quel était le groupe qui était assez organisé pour prendre la direction des opérations. Le Rhin avait commencé de se jeter dans le Tibre » (Ralph Wiltgen, s.v.d., Le Rhin se jette dans le Tibre, le concile inconnu, Ed. du Cèdre, 1974, page 19).
Depuis plusieurs mois, quelques clercs bien placés dans les organes dirigeants de la FSSPX sont très actifs dans les « opérations de rapprochement avec Rome », soit en agissant directement auprès du Vatican, soit en préparant les fidèles au Ralliement à Ratzinger, notamment en France, grâce aux media qu’ils contrôlent de longue date (Fideliter, DICI, …). On sait aussi que des réunions directes ont eu lieu entre Mgr Fellay et les Abbés Ratzinger ou Hoyos, pour certaines tenues secrètes aux fidèles. Quant au long monologue du Supérieur général de la FSSPX à Saint-Nicolas-du-Chardonnet le 10 décembre dernier, il a brouillé les pistes… et tendu un rideau de fumée devant les compromissions en marche et les silences complices. Il semble que la même tactique d’endormissement ait prévalu le 1er février lors de la réunion de Flavigny avec les communautés religieuses et le lendemain lors des prises de soutane.

Ainsi, on n’a pas entendu la FSSPX dénoncer la mise à l’étude d’un « divorce catholique » par un cardinal de Curie1 pas plus que le délirant éloge du Nouvel ordre mondial fait à Noël par Ratzinger, ou encore de souligner que la dernière encyclique Deus est Caritas qui vient d’être publiée tient plus du tantrisme que du catholicisme. Mgr Fellay a bénéficié coup sur coup récemment de deux entretiens journalistiques complices auxquels Mgr Lefebvre n’eut jamais droit : le premier devant l’AJIR (association des journalistes d’information religieuse) à la Maison de la Radio le 13 janvier, dans lequel Mgr Fellay comparait l’Eglise conciliaire à « un zoo » (télégramme AFP), le second dans La Croix, très complaisant lui aussi. Quand la Révolution vous ouvre complaisamment ses media, il y a lieu de s’interroger sur la complicité ou sur l’instrumentalisation. Tous ont remarqué la contradiction entre les propos de Mgr Fellay dans La Croix et à Flavigny : quand dit-il la vérité ?

Ce dossier a pour but de mieux identifier le milieu étranger dont les idées influencent ces « démarches » : des universitaires allemands à la théologie douteuse, voire carrément hérétique, proches de longue date de Ratzinger, au milieu desquels évoluent l’Abbé Schmidberger et Mgr Fellay. Une fois encore, il ne s’agit pas ici d’allégations mais, malheureusement, de faits.

Pour la compréhension de nos lecteurs, il faut savoir que bien des personnes – notamment les laïcs – que nous allons évoquer gravitent dans le milieu des facultés publiques de lettres classiques et de théologie – soutenues en Allemagne par l’Etat –, en liaison avec les représentants de l’Eglise catholique d’Allemagne, elle-même très proche des milieux protestants. L’œcuménisme, via notamment les « académies » d’Eglise fondées avec des finances américaines après la Seconde guerre mondiale, est très puissant en Allemagne et cela débouche soit sur un véritable syncrétisme, soit une mise à l’écart des « v érités qui fâchent ». L’Abbé Ratzinger, expert près du Concile et intellectuel renommé, connaît parfaitement ces milieux comme eux-mêmes le connaissent. Voilà qui facilite les contacts. Il semblerait que l’Abbé Schmidberger, assure son relais au sein de la FSSPX.

Ajoutons aussi que bien que plusieurs français aient partagé ces activités outre-Rhin, personne n'en a jamais parlé en France. Pourquoi ? La France est elle aussi au bord du Rhin et comme au Concile certains français ont le droit de partager, dans le plus grand secret, les travaux « du bord du Rhin ». Pourquoi ? Qui a le droit de venir ? Pourquoi n'en parlent-ils pas ensuite dans les revues où ils interviennent ? Nous laissons les trois évêques et les lecteurs répondre à ces questions.