17 janvier 2013

[Austremoine - Fecit] Cessons de parler de sensibilité! - Réponse au Cardinal Canizares

SOURCE - Austremoine - Fecit - 17 janvier 2013

Dire que le problème entre Rome et Ecône n’aurait pas connu ce développement si la messe de Paul VI avait été célébrée de façon stricte est un leurre, car c’est ramener le problème à une simple opposition de sensibilité ou de formalisme. Il n’en n’est rien.

Le Cardinal Canizarès n’est pas sans savoir que le problème est d’abord et avant tout doctrinal, et Benoît XVI en levant les excommunications n’a pas dit autre chose. Si accord il y a entre Rome et Ecône, c’est bien sur le fait qu’il y a désaccord sur la doctrine.

La messe de Paul VI en latin et dos au peuple reste la messe de Paul VI, rite humaniste et anthropocentriste ; donnez-lui une forme traditionnelle, son fond, ses textes, ses prières, sa conception reste néo-protestante.

La Cardinal Canizarès n’est pas sans savoir non plus que le texte du Concile sur la liturgie fait parti des plus traditionnel, et que ce n’est pas ce texte dans le Concile qui a provoqué la séparation entre Rome et Ecône. Il aurait été plus objectif de parler des textes conciliaires ayant trait à la liberté religieuse, la collégialité et l’oeucuménisme.

Nous sommes ravis de savoir que « le pape enseigne non seulement par ses paroles mais aussi par ses gestes, et sa façon de célébrer est un exemple pour toute la chrétienté », il faudra alors nous expliquer la grande tradition des messes spectacles de Jean-Paul II, le baiser du Coran, Assise etc…contraires au dogme et à la Tradition de l’Eglise.

Certes Ecône n’aurait pas eu autant de fidèles si les progressistes avaient tenu à plus de dignité liturgique, mais avec des si…Bien sûr on ne peut que se réjouir de voir certaines corrections fussent-elles formelles, mais elles ne doivent pas faire oublier qu’il ne s’agit pas là du problème principale.

Une chose est certaine par contre, c’est que tant que les autorités romaines pratiqueront la politique de l’autruche refusant d’admettre que la source principale du mal qui ronge l’Eglise se trouve dans les textes même du Concile et non dans leur interprétation, ils seront incapables de dénoncer mes mauvais principes destructeurs et d’apporter les remèdes adéquats.

Mgr Fellay craignait en 2005 que la montagne accouche d’une souris…nous y sommes.