8 avril 2007

[Abbé Paul Aulagnier, ibp] Séminaire Saint-Vincent-de-Paul - Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 3

SOURCE - Abbé Paul Aulagnier - 8 avril 2007

Institut du Bon Pasteur
18, place Alexandre Rillié
28290 Courtalain

Pâques 2007
Lettre aux Amis et Bienfaiteurs N° 3

Bien Chers Amis et Bienfaiteurs,

Que d’événements en ce deuxième trimestre au Séminaire Saint-Vincent-de-Paul !

Le 4 février 2007, ce fut la prise de soutanes de quatre séminaristes et d’un frère à Bordeaux, en l’église Saint-Eloi, merveilleusement restaurée par le zèle de son pasteur, notre Supérieur général, Monsieur l’Abbé Philippe Laguérie.

Ce fut notre merveilleux voyage à Rome qui a suivi cette prise de soutanes. Presqu’une se­maine de romanité, dans la Ville Eternelle ! Nous ne pouvions pas ne pas aller à Rome faire ce pèle­rinage en action de grâces pour les jeunes vocations mais aussi pour la créa­tion de l’Institut du Bon Pasteur et de sa première maison de forma­tion : notre Séminaire Saint-Vin­cent-de-Paul à Courtalain. La joie des sémina­ristes était grande – malgré la pluie – de visiter les Basiliques romaines, les fouilles du Vatican. Se recueillir sur le tombeau de saint Pierre, sur celui de saint Paul, voir le Pape Benoît XVI. C’est toujours émouvant ! On ne s’en lasse pas. Assister enfin à la messe de saint-Pie V dans le sanc­tuaire de Sainte-Marie Majeure, et d’autres encore, en toute tranquillité, nullement à la sauvette, en toute reconnaissance… comme membre d’un institut pontifical connu, voulu et créé avec les encourage­ments ex­plicites de Benoît XVI, qui veut re­mettre de l’ordre dans l’Eglise. Nous lui apportons volontiers notre concours… Il y a de quoi mettre le cœur dans la joie et dans l’action de grâces. Cette foi romaine, cette foi en la Rome éternelle, de toujours, unissait les cœurs, cimentait les énergies des séminaristes et de leurs prêtres. L’atmosphère était bonne dans les repas. Nous retrouvions aussi nos aînés qui se firent une joie de nous recevoir dans leur convict.

Puis ce fut, pour trois d’entre nous, ce merveilleux voyage au Lichten­stein, auprès de Mgr Haas qui nous reçut très gentiment ainsi que sa Com­munauté de Religieuses Victimes du Sacré-Cœur de Jésus à Schellenberg. Là, nous assistions aux ordi­nations de plusieurs ordres mineurs et d’un sous-diaconat. Quelle belle cérémonie ! Quelle belle région ! Quelle belle vallée, très sem­blable à la région du Valais en Suisse… Nous sommes revenus, un coffre de voiture plein de linges, de draps, de linges d’autel… amicts, purificatoires… Croyez-vous qu’un séminaire peut vivre sans sacristie ? Et la sacristie a besoin de nappes d’autel, d’ornements divers, de vases sacrés… Je crois que notre frère David, notre sacristain dévoué et actif, est enfin satisfait. Nous avons pu célébrer la Semaine Sainte avec tous les ornements nécessaires aux couleurs appropriées, de la tunique à la chasuble en passant par la dalmati­que et les chapes… Mais oui ! Nous avons maintenant, tous les dimanches, une messe solennelle à la satisfaction des séminaristes et des fidèles. Ils étaient tous aux anges!

Une apothéose fut cette merveilleuse journée du 3 mars avec deux ordinations sacerdotales et deux ordinations diaconales, ordinations toutes organisées par le Séminaire Saint-Vincent-de-Paul. L’évêque de Chartres, Mgr Michel Pansard, fut agréable. Il nous donna l’autorisation d’user de l’Eglise paroissiale de Courtalain. Le curé de la cathédrale, Monsieur l’Abbé Auber, nous prêta les ornements violets pour ces ordinations. Le temps liturgique nous y obligeait. Vous savez, il en faut des « choses » liturgiques pour une ordina­tion et des chapes… Il en faut même cinq, quatre pour les portes insignes, une pour le prêtre-assistant, et tous les autres orne­ments… Quelle activité dans les quelques jours précédents. Pas un coin de l’église qui ne vit les aspi­rateurs en fonction activés par les séminaristes… Au début, la sacristine de Monsieur le Curé était un peu contrariée… Il fallut installer la sonori­sation, les écrans pour que tout le monde puisse bien suivre la cérémonie, à l’intérieur, à l’extérieur de l’église. Le repas fut pris dans les dépendances admira­bles du château des Gontaut Biron. Tout fut, de l’avis de tous… grandiose. Mais grandiose aussi les dépenses !… .Je compte sur vous pour refaire surface…

Et puis ce fut les cours à donner, à préparer. Nos séminaristes sont gâtés, je vous l’assure… Mais leur attention et l’intérêt qu’ils y portent, méritent bien tous les efforts des uns et des autres, de tous nos abbés : de Monsieur l’Abbé Forestier, le premier, qui ne compte pas ses efforts, de Monsieur l’Abbé Héry, de Monsieur l’Abbé de Tanoüarn, de Monsieur l’Abbé Barthe, d’un abbé Spinoza. De cet ensei­gnement, nos séminaristes en tirent profit, croyez-moi ! C’est intéressant de se consacrer à telle œuvre !

Le chant liturgique s’améliore chaque semaine, à chaque messe… Dans cette préparation de la Semaine Sainte (la première au séminaire), ce furent les répéti­tions des cérémonies, des leçons pour les Ténèbres… L’Abbé Cartier ne cesse de faire faire des vocalises, à chaque répétition quotidienne, une heure de temps. Les voix ainsi se purifient, s’unifient, se réchauffent.

A l’occasion de ces ordinations, certains d’entre vous ont pu voir les amé­nage­ments des cellules des séminaristes, des studios de prêtres. La veille, la cour inté­rieure venait de recevoir vingt tonnes de graviers… Il fal­lait donner bonne impres­sion. Le printemps venu, le Frère Charles Péron s’active partout. Il vient de finir le poulailler et nous voilà avec sept poules, dont une donnée par Madame la Marquise de Gontaut Biron ! Mais actuel­lement, c’est surtout le jardin qui retient toute son attention : refaire les allées, replanter les rosiers… couper… Enfin, mettre de l’ordre.

Des vocations s’annoncent pour l’an prochain… 11 vocations nouvelles. Déjà ! Mais les travaux seront-ils finis à temps ? C’est toujours la même inquiétude pour les œuvres naissantes. Il faut se confier à la Providence ! Et puis, on trouve toujours des solutions provisoires. Le presbytère de Courtalain va se libérer… Peut-être pourra-t-on le louer à l’évêché ? Il est propriété de l’association diocésaine… Il est tout proche. Et puis, figurez-vous que la maison de personnes âgées, juste à côté du séminaire, est mise en vente… et disponible pour 2009… Quand j’ai négocié avec le Marquis le bail emphy­téotique pour le Séminaire, nous en avions discuté… « On dit que la maison des vieillards va être mise en vente », me disait-il. C’est au­jourd’hui officiel. Il y a juste soixante deux chambres, en parfait état. C’est extra­ordinaire ! J’ai toujours pensé que cela pourrait se faire. Et vous ne croyez pas à la Providence ! Il faut seulement trouver des sous. La Providence y pourvoira !

Voilà un petit compte rendu de ce deuxième trimestre, de notre vie, de nos joies et de nos espérances. Il faut poursuivre votre aide au sacerdoce. Nous comptons sur vous. Nous travaillons aussi pour vous et vos familles et vos enfants, et pour la France et pour l’Eglise.

Que Dieu vous bénisse… au centuple !
Avec l’assurance de nos prières et de notre reconnaissance.

Abbé Paul Aulagnier