5 mai 2008

[lbr.ca] La Messe tridentine (en latin, dos au peuple, avec grégorien) pourrait bien être de retour, bientôt, à Chicoutimi

SOURCE - Le Bulletin Régional de Saguenay - Lac - Saint-Jean - 5 mai 2008


La Messe tridentine (en latin, dos au peuple, avec grégorien) pourrait bien être de retour, bientôt, à Chicoutimi

Une centaine de fidèles catholiques ont demandé l'application du Motu Proprio Summorum «Pontificum» à Mgr Jean-Roch Gaudin


2008-05-02 07:26 - Communiqué de presse

/LBR.ca/ - Une centaine de fidèles catholiques ont demandé l'application du Motu Proprio "Summorum Pontificum" à Mgr Jean-Roch Gaudin, le curé de la paroisse Sacré-Coeur de Chicoutimi, le mercredi 16 avril 2008. Comme plusieurs fidèles venaient également d'autres paroisses du diocèse de Chicoutimi, le curé Gaudin (qui s'est montré ouvert au projet) a remis la demande à Mgr André Rivest, l'Évêque de Chicoutimi, le lundi 28 avril 2008. Ce dernier désire consulter son presbyterium au mois de septembre. D'ici là, le nombre de fidèles voulant la "Messe de toujours" augmente de jour en jour.

Un prêtre de la Fraternité "Saint-Pierre" a même offert ses services, de sorte que les fidèles pourraient, pour commencer, assister à la Messe tridentine une fois par mois. Une rumeur insistante circule à l'effet que l'église Christ-Roi serait toute désignée comme lieu de ce type de célébration. La nouvelle est même sur "Chrétienté Info" à chretiente.info

Le Motu Proprio du Pape Benoît XVI, libéralisant l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970, ouvre une nouvelle page dans l'histoire de l'Église, y compris dans notre région. Concrètement, cela signifie que tout prêtre peut célébrer la messe traditionnelle - puisque cette manière de célébrer n'a jamais été abrogée - et que les fidèles qui le désirent peuvent en faire la demande à leur curé qui, normalement, doit respecter cette sensibilité légitime. Ceci étant dit, des démarches officielles sont en cours afin de pouvoir bénéficier, à Chicoutimi, de la "messe traditionnelle" appelé également "messe tridentine", "messe de saint-Pie V", "messe célébrée selon le missel du bienheureux Jean XXIII édité en 1962", "messe d'avant le Concile Vatican II", "messe latine-grégorienne célébrée selon la forme extraordinaire" ou encore "messe de toujours".

Les caractéristiques de cette messe sont bien connues : le prêtre est "dos au peuple" (ou plutôt "tourné vers le Seigneur"), toutes les parties de la messe sont dites en latin, les servants de messe sont revêtus de la soutane et du surplis, le prêtre fait plusieurs génuflexions et plusieurs signes de croix, il prend soin de garder pouces et index joints pendant le canon de la messe qui se dit à voix basse, la communion se reçoit sur la langue et à genoux - à la balustrade - alors que le servant place la patène en dessous du menton du communiant, l'usage de l'encens et du chant grégorien contibuent à accentuer le sens du sacré et du mystère, le sermont étant prononcé en chaire afin d'instruire les fidèles sur des points de doctrine ou de morale, le tout de la célébration étant l'exacte reproduction des dispositions du missel romain édité en 1962.

Cette manière de célébrer la messe est réalisée dans plusieurs diocèses dans le monde. Au Canada, il faut noter, entre autres ,Ottawa et Québec, où la célébration de la messe tridentine est confiée à la fraternité Saint-Pierre, une fraternité sacerdotale approuvée par l'Église catholique. Avant septembre, c'était le prêtre d'Ottawa - l'abbé Vianney Leroux - qui faisait la navette entre Ottawa et Québec (une fois par mois) afin de répondre au désir des fidèles attachés à la messe tridentine. Comme l'expérience fonctionnait bien, le cardinal Marc Ouellet a nommé un prêtre permanent - l'abbé Guillaume Loddé - afin qu'il puisse célébrer tous les jours la messe traditionnelle. Ce jeune prêtre de 33 ans - originaire de France - porte la soutane, enseigne le catéchisme et donne tous les sacrements en latin selon la forme extraordinaire. Il est très joviale et constitue un modèle pour de nombreux jeunes.

C'est dans l'église St-François-d'Assise (appartenant à la paroisse Notre-Dame-de-Roc-Amadour), dans Limoilou (à Québec), que nous pouvons vivre l'expérience de la "messe de toujours" dont la majorité des assistants sont des jeunes de moins de 35 ans !

Pour de plus amples informations sur la démarche, vous pouvez communiquez avec

Léonard Murphy
Saguenay (Canton Tremblay)
(418) 698-7051