SOURCE - Una Voce - 5 novembre 2009
Foederatio Internationalis Una Voce 
Rapport sur le deuxième anniversaire du motu proprio Summorum Pontificum
14 Septembre 2008 – 14 Septembre 2009
A l’attention de Sa Sainteté Benoît XVI
Rapport sur le deuxième anniversaire du motu proprio Summorum Pontificum
14 Septembre 2008 – 14 Septembre 2009
A l’attention de Sa Sainteté Benoît XVI
Très Saint Père,
En ce deuxième  anniversaire de l’application du motu proprio Summorum Pontificum, les membres  de la Fédération Internationale Una Voce souhaitent exprimer à nouveau à  Votre Sainteté leur profonde gratitude et leurs prières ferventes pour avoir  remis à l’honneur le Missel du bienheureux Pape Jean XXIII. Nous sommes éminemment  reconnaissants pour la courageuse bienveillance que Votre Sainteté continue à  manifester à l’égard de tous les membres de votre troupeau en général, et  en particulier à ceux qui expriment leur amour et leur attachement à la  liturgie traditionnelle de Notre Sainte Mère l’Église. Chaque jour nous  demandons à Dieu de vous apporter réconfort et soutien de tous les fidèles,  tandis que Votre Sainteté s’efforce de les guider « à temps et à  contretemps » avec la sagesse de votre Magistère.
C’est avec ces mêmes  sentiments filiaux de totale loyauté que nous sollicitons la possibilité de  présenter ce rapport à Votre Sainteté, montrant les sentiments non seulement  des catholiques laïcs, mais aussi des nombreux clercs et religieux dits  traditionnels qui ont accueilli avec une grande joie le motu proprio et qui s’efforcent  fidèlement de mener leurs troupeaux en suivant les conseils et l’exemple de  leur Saint Père.
Prosternés aux pieds de  Votre Sainteté, notre Père et Pasteur universel, nous exprimons nos plus  profonds sentiments de piété filiale, de loyauté et de reconnaissance ; vous  assurant de nos prières, nous demandons la bénédiction de notre vénéré  Saint Père pour nous-mêmes et pour tous les membres de notre Fédération  Internationale Una Voce.
Sommaire
Première partie - La tradition rétablie
Deuxième partie - Summorum Pontificum -  Analyse et résumé
Troisième partie - La situation actuelle  - Rapports des membres de la Fédération  Internationale Una Voce
Afrique du Sud : Una Voce South Africa
Allemagne : Pro Missa Tridentina, Una Voce Germany
Angleterre et Pays de Galles : The Latin Mass Society
Australie : Una Voce Australie
Canada : Vancouver Traditional Mass Society
Chili : Magnificat Chile
Écosse : Una Voce Scotland
Espagne : Una Voce Hispania
États Unis : Una Voce America
France : Una Voce France
Inde : All India Laity Congress
Irlande : St Conleth Catholic Heritage
Italie : Una Voce Inter Multiplices Una Vox - Inter Multiplices Una Vox
Malte : Una Voce Venetia : Pro Tridentina – Malta
Nigéria : Ecclesia Dei Traditional Latin Mass Society of Nigeria
Norvège : Una Voce Norway
Nouvelle Zélande : Ecclesia Dei Society of New Zealand
Pays-Bas : Fondation Ecclesia Dei Delft
Russie : Una Voce Russie
Allemagne : Pro Missa Tridentina, Una Voce Germany
Angleterre et Pays de Galles : The Latin Mass Society
Australie : Una Voce Australie
Canada : Vancouver Traditional Mass Society
Chili : Magnificat Chile
Écosse : Una Voce Scotland
Espagne : Una Voce Hispania
États Unis : Una Voce America
France : Una Voce France
Inde : All India Laity Congress
Irlande : St Conleth Catholic Heritage
Italie : Una Voce Inter Multiplices Una Vox - Inter Multiplices Una Vox
Malte : Una Voce Venetia : Pro Tridentina – Malta
Nigéria : Ecclesia Dei Traditional Latin Mass Society of Nigeria
Norvège : Una Voce Norway
Nouvelle Zélande : Ecclesia Dei Society of New Zealand
Pays-Bas : Fondation Ecclesia Dei Delft
Russie : Una Voce Russie
Quatrième partie – nouvelles créations à  travers le monde
Première partie - La  tradition rétablie
La grande force de la foi catholique,  enseignée correctement, est la capacité d’espérer et l’aptitude à tout  voir en perspective et sous un angle positif. Ce n’est pas une religion de la  négation. Quoi de plus positif que d’entendre la promesse de la Résurrection  et de voir son accomplissement ? N’y a-t-il pas de plus grand espoir que de  voir Notre Seigneur s’élever de son tombeau ? Pendant tout son ministère d’enseignement,  le souci primordial de notre Sauveur fut la Rédemption et le salut des âmes,  de toutes les âmes. Et, dans ce but, il laissa en héritage les épîtres, les  évangiles et la maîtrise de l’enseignement à Pierre et à ses successeurs.  À cet égard notre Saint Père le Pape Benoît XVI exerce son autorité d’enseignement  qui lui a été transmise par Jésus-Christ en prenant soin de toutes les âmes  qui lui sont confiées.
Peut-être la raison essentielle de la crise  actuelle dans l’Église vient-elle de ce que trop de personnes en son sein, et  particulièrement dans les niveaux élevés de la hiérarchie, n’acceptent  plus l’autorité du Pape. Là où il y a contestation et où la personnalité  et l’intérêt personnel prédominent, il y a déclin et tiédeur. Là où le  Christ et l’obéissance ont la primauté, la tradition de l’Église a de  beaux jours devant elle et la vie spirituelle de l’Église est florissante,  ainsi que celle des paroisses, des vocations religieuses et la vitalité de la  foi explose. Cette évidence ressort de plus en plus à mesure que passent les  années. Ceux qui refusent de la reconnaître se laissent aveugler par leur  logique humaine qui ne leur permet plus de reconnaître le changement  indéniable qui se produit sous leurs yeux. Ils refusent à dessein de voir ce  qui est en train de devenir indéniable.
Depuis la promulgation du motu proprio  Summorum Pontificum les signes deviennent de plus en plus encourageants. La  tradition n’est plus en train de mener une bataille perdue d’avance. Elle a été rétablie à sa juste place dans  l’Église et fait maintenant des progrès tout à fait évidents. Cela n’est  peut-être pas manifeste en certains endroits, mais les déclarations publiques  positives et sûres concernant le missel de 1962 qui proviennent d’un nombre  croissant de prélats de haut rang, ainsi qu’un retour à la célébration de  la messe ad orientem, et à la réception de la sainte communion sur la langue  et à genoux sont désormais plus répandues.
La tradition et la force vitale de l’Église
La main de fer du modernisme est finalement en  train de se relâcher. C’est un mouvement qui n’a ni passé, ni avenir. Il  fait partie du présent égoïste et égocentrique, avec une vision obtuse qui  ne s’étend pas plus loin que les têtes de ses disciples. En revanche la  tradition a des fondements solides, une histoire, un présent et un avenir, une  continuité. Il est courant aujourd’hui de voir des gens protester pour telle  ou telle raison et se donner la main pour former une chaîne humaine. Ils font  cela par solidarité et pour se rapprocher les uns des autres dans une  manifestation publique de force et par conviction. Nous qui aimons les  traditions de l’Église sommes ainsi : nous tendons les bras, non seulement  vers notre Saint Père et nos amis du Mouvement Una Voce à travers le monde,  mais également vers nos prédécesseurs à travers les siècles jusqu’à la  venue du Christ sur terre. Nous refusons de lâcher prise et d’abandonner la  foi et les traditions si chères à nos parents et grands-parents, à nos grands  saints et aux humbles pécheurs. Nous sommes catégoriques sur le fait que nous  ne livrerons pas leur vie, leur foi, leur liturgie, leur détermination et leur  sacrifice à l’adversité, à la mémoire déclinante de l’histoire. La  tradition est une chose vivante et ne peut être mise de côté, c’est  impossible. La tradition est la force vitale qui traverse  les veines de l’Église et, sans l’Église elle mourra. Notre foi vit dans l’éclat de la tradition  comme elle a vécu pendant deux mille ans et nous ne déshonorerons pas la mémoire  et la ténacité de nos ancêtres en la rejetant à la faveur d’une création  moderne expérimentale. Peu importe combien de fois on nous dira que le nouveau  modèle est mieux pour nous. Nous n’abandonnerons pas notre famille qu’elle  soit encore vivante ou non. C’est notre état d’esprit, notre force vive et  nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas en changer.
Direction, patience, et sagesse.
C’est une des caractéristiques du  pontificat du pape Benoît XVI de diriger avec patience et sagesse, à l’exemple  du Bon Pasteur, et de rassembler un troupeau dispersé et désabusé. Tous ses  actes sont guidés par un seul principe: le rétablissement de la véritable  liturgie catholique pour la vénération sans ambiguïté du Dieu Tout Puissant  par le sacrifice de son Fils Bien Aimé sur l’autel. Car c’est le  rétablissement de la vraie liturgie qui ravivera les esprits alanguis du  clergé et des fidèles pour devenir un instrument de salut des âmes. Par cette  action courageuse que fut la promulgation de Summorum pontificum, notre Saint  Père a suscité un débat à tous les niveaux de l’Église sur ce qui avait  été réellement autorisé par les Pères du Concile Vatican II. Pendant  quarante ans, il était tabou de discuter d’un aspect quelconque de la  réforme liturgique, comme si cela pouvait être considéré comme un signe de  déloyauté à l’égard du Bienheureux Jean XXIII, puis de Paul VI, un acte de  désobéissance au Concile et un désir de refouler le grand progrès qui, nous  disait-on ad nauseam, a été accompli par la révision de la liturgie. Le  débat a été étouffé impitoyablement et la liturgie a été dégradée  tandis que « l’esprit » nébuleux de Vatican II imprégnait tous les aspects  de la vie liturgique.
On peut dire, avec quelque raison, qu’un  désir d’examen critique de la réforme liturgique a été mené, en grande  partie, par des laïcs. D’innombrables fidèles ont donné leur opinion sur  les réformes liturgiques en abandonnant la pratique religieuse. Ce fait est  indéniable. D’autres, qui ont refusé d’abandonner leur foi, ont combattu  sans cesse pour un rétablissement des traditions de l’Église et une  application authentique des souhaits des Pères du Concile Vatican II. Depuis la  fin de ce concile les vérités essentielles de la foi catholique ont été  compromises par la poursuite, tête baissée, de l’oecuménisme, une quête de  ceux qui désiraient l’unité à pratiquement n’importe quel prix. Ce sont  ces meneurs, à la poursuite effrénée de cet objectif, qui résistent à toute  forme de rétablissement de cette liturgie latine catholique clairement  identifiable, ancrée dans la Messe traditionnelle. Il est tout à fait clair  que le latin, par exemple, n’est pas oecuménique dans le sens actuellement  accepté du mot, mais il est vraiment oecuménique et universel par le fait que  :
« il ne suscite pas la jalousie. Il ne favorise aucune nation mais se présente à tous dans une égale impartialité… » (Bx Pape Jean XXIII, Veterum Sapientiae, 1962).
En promulguant le motu proprio Summorum  Pontificum, le Saint Père a rendu un grand service à l’Église dans la  recherche de la vérité. À cet égard la nouvelle publication, Vatican Council  II : An Open Discussion, par Mgr Brunero Gherardini, est une publication qui  vient au moment opportun dans le débat. Mgr Gherardini conclut son livre en  demandant au Souverain Pontife :
« de clarifier chaque aspect et contenu du dernier concile. De telles omnia reparare (réparation de tout) pourraient se faire dans un grand document pontifical qui remonterait le cours de l’histoire comme un signe et un témoignage de l’exercice vigilant et responsable de son ministère en tant que Successeur de Pierre ».
Videre Petrum
Lors de récentes ordinations le pape Benoît  XVI a dit à chaque candidat que :
« L’Évangile doit le pénétrer, la parole vivante de Dieu doit, si l’on peut dire, l’imprégner. La première caractéristique que le Seigneur exige du serviteur est la fidélité. Il lui est confié un bien précieux qui ne lui appartient pas. L’Église n’est pas notre Église, mais Son Église, l’Église de Dieu. Le serviteur doit rendre compte de la façon dont il a pris soin des biens qui lui ont été confiés. .. Nous savons que les choses dans la société civile, et souvent également dans l’Église, vont mal parce que ceux à qui la responsabilité a été conférée travaillent pour eux-mêmes et non pour la communauté, pour le bien commun.»
La fidélité à Notre Seigneur exige aussi la  fidélité à Pierre et les choses vont mal dans l’Église parce  que trop d’évêques refusent la fidélité au Vicaire du Christ sur terre et  favorisent un intérêt personnel temporaire. Mais « voir  Pierre » n’est pas une simple démarche touristique ou  même simplement administrative. Il est bien facile d’assister à une audience  papale sans être conscient des énormes grâces liées à  la proximité physique du Successeur de Pierre.  C’est pourquoi  l’apôtre Paul eut beaucoup de mal à écrire aux Galates pour les assurer  que, après trois années de prières contemplatives en  Arabie, il était allé à Jérusalem pour « voir Pierre ». Étant donné que Paul était le seul apôtre  qui n’avait pas été témoin de la Résurrection et n’avait  même pas rencontré Notre Seigneur, il était important pour lui de prouver qu’il  n’en était pas moins un apôtre. C’est pourquoi il  dut établir l’autorité morale sur laquelle sa doctrine  paulinienne reposerait. Depuis cette époque, les catholiques ont toujours  désiré Videre Petrum.
Cependant Paul alla voir Pierre pour une  raison encore plus importante, sur laquelle la première  raison repose. L’apôtre Paul souhaita s’assurer que sa doctrine était en  parfait accord avec la doctrine enseignée par Pierre,  Prince des Apôtres. Ceci nous fait penser à un autre facteur,  connexe. Confronté aux gnostiques, saint Irénée, évêque de Lyon, fait  référence à l’antiquité comme critère de base de la  vérité morale et doctrinale. Ce « fondateur » du discours  théologique et Père de l’Église dit aux hérétiques que l’évêque est  doté de ce qu’il appelle la charisma veritatis. Ce  charisme a peu, sinon rien à voir, avec l’état moral personnel d’un  évêque ou la question de savoir si on l’aime, lui et ce qu’il dit. Comme  tous les charismes, le charisma veritatis est une gratia  gratis data, un don surnaturel donné librement par Dieu.  Dans ce cas, il est donné aux évêques pour le bien de ceux placés sous leur protection.  La charisma veritatis n’est pas un don d’inspiration permettant aux  évêques de découvrir de nouvelles vérités, mais  plutôt un guide qui leur permet de préserver la vérité originelle.  Ce charisme n’est pas magique. Saint Irénée explique que sa présence chez l’évêque  est due à ce que l’on appelle la continua successio Spiritus Sancti, c’est-à-dire  un don spécial durable du Saint Esprit attaché à l’épiscopat  et la succession apostolique (IV.26, 2). Irénée, toutefois, va encore plus loin  lorsqu’il fait appel à l’argument de l’antiquité.
« Si des controverses surviennent sur des questions de foi, que l’on ait recours aux Églises les plus anciennes dans lesquelles les apôtres eux-mêmes ont alors résidé, et une réponse décisive sera alors trouvée » (Contre les hérésies iii. 4,1 et 2).
Les Églises apostoliques sont dotées d’un  prestige particulier, parce que chacune d’elles est un évêché fondé par un apôtre  spécifique. Toutefois, parmi les Églises apostoliques, le Siège apostolique de Rome jouit d’un plus grand  prestige. Plus que toutes les autres Églises apostoliques,  l’Évêché de Rome donne la plus sure garantie de la tradition véritable et  non corrompue. En un mot, la foi de l’Église de Rome  est la plus pure de toutes celles des Églises apostoliques  parce qu’elle a toujours enseigné et transmis la foi dans une fidélité  exacte et insurpassée. Car les Princes glorieux des  apôtres que furent Pierre et Paul prêchèrent non seulement  à Rome, mais ils couronnèrent leur ministère par le martyre, parant ainsi à  jamais le siège de Rome du sceau de leur sang ce qui rend  cet évêché particulièrement saint.
Saint Irénée note : « Car pour cette  Église (romaine) chacun doit s’accorder en raison de  l’origine  tout à fait excellente de celle-ci » (propter potiorem principalitatem). La  potentior principalitas signifie son seulement l’antiquité  supérieure de l’Église romaine comme la plus grande,  la plus ancienne et la plus largement connue, mais aussi sa noble origine car  fondée par les deux apôtres les plus glorieux qu’étaient  Pierre et Paul.
Ainsi l’évêque fidèle, ou à vrai dire,  tout catholique, aura toujours le même désir de videre Petrum  (de voir Pierre), d’affiner sa foi et de discerner son rôle dans l’Église  à la lumière de la foi. Nous ne pouvons pas « voir  Pierre » sous ce qui est humain dans ses successeurs à moins  de regarder, écouter et parler en esprit de foi. A un niveau encore plus  concret, les évêques doivent aborder l’audience avec  le Saint Père dans un esprit d’amour qui épanouira l’âme,  la rendant sensible à la sagesse de ce que l’on entendra. Ceci est  nécessaire avant et après l’audience afin de mieux  retenir ce que l’on aura entendu. Ces nombreux évêques qui n’agissent  pas en parfait accord avec Pierre devraient réfléchir sérieusement à leur  rôle de chef à la suite de Pierre et à l’émotion  contraire que cela provoque chez leurs prêtres et leurs fidèles.  Peut-être, pour le deuxième anniversaire de Summorum Pontificum et entrant  dans la troisième année à la fin de laquelle ils  devront fournir « un rapport sur la façon dont ils auront mené  à bien les missions reçues », c’est un instant idéal pour examiner leur  fidélité à Pierre et s’assurer que leur enseignement  est en parfait accord avec celui du Vicaire du Christ. C’est là que  réside « la réconciliation intérieure, la paix et la sérénité » tant  désirées par notre Saint Père  le pape Benoît XVI dans sa lettre aux Évêques qui accompagnait son motu  proprio Summorum Pontificum.
Leo Darroch
Deuxième partie
Summorum Pontificum :  Deuxième année – Analyse et résumé
Introduction
Les membres de la Fédération internationale  Una Voce à travers le monde ont fourni à nouveau leurs  observations sur la façon dont le motu proprio Summorum Pontificum a été mis en  oeuvre dans leur propre pays pendant la deuxième année suivant sa  promulgation. Comme pour la première année, les  renseignements ont été fournis sous les mêmes rubriques afin d’assurer  un niveau d’analyse homogène. Les rapports des différents membres sont  donnés dans la troisième partie de ce rapport, mais une  analyse et un résumé des réponses sont présentés  ci-dessous dans cette partie.
Ce qui est frappant dans ces nouveaux rapports  est qu’il y a eu une réception mitigée de Summorum  Pontificum, comportant un sérieux niveau de désapprobation épiscopale dans de  nombreux pays. La bonne volonté montrée par beaucoup d’évêques  a été contrebalancée par les tentatives continuelles et  concertées de nombreux autres évêques pour contrecarrer la volonté  du Saint Père. Les rapports des différents membres de la Fédération  Internationale Una Voce indiquent clairement que le motu  proprio, document légal émis avec toute l’autorité  du Législateur suprême, le Successeur de Pierre, dans tous ses efforts pour  apaiser les divisions et « parvenir à une  réconciliation intérieure au sein de l’Église », est ignoré, ou pire,  est désavoué publiquement à un point qui ne peut être qualifié que de  scandaleux.
Le tableau général, en dépit de nombreux  domaines inquiétants, révèle pourtant de nombreux aspects  positifs. Il faut dire bien clairement que le malaise concernant le peu d’enthousiasme  à appliquer le motu proprio Summorum Pontificum existe en  tout premier lieu dans les rangs de l’épiscopat.  Beaucoup d’évêques semblent redouter que leur autorité soit amoindrie et réagissent  de façon excessive en exerçant un contrôle rigide et absolu. Mais cette  position autoritaire, en contradiction flagrante avec le  droit canon (can. 16.1), crée un ressentiment profond et  latent parmi les prêtres et leurs troupeaux. Le pasteur est censé nourrir et  protéger son troupeau,  le soin des âmes étant de première importance, et ne pas infliger peine et souffrance  de l’âme. À l’opposé de cette approche stérile et négative, nombreux  sont ceux dans l’Église, clergé et laïcs, qui ont apprécié le motu  proprio et travaillent énergiquement à son succès, en dépit des sanctions  qui sont prises à leur égard. Particulièrement héroïques sont les prêtres  qui souffrent de l’opprobre de leurs confrères à cause de leur  détermination à dire la messe dans sa forme  extraordinaire en obéissance au Saint Père, et dans leur quête infatigable du  salut des âmes. Et ce nombre grandit car de plus en plus de monde, clergé et  laïcs, découvre la beauté, la révérence et la spiritualité de la forme  extraordinaire de la Sainte Messe. La célébration des Mystères Sacrés, le  Sacrifice de la Croix ne devraient pas être une cause de dispute et d’amertume  mais, cela est triste à dire, c’est bien l’incontournable réalité de la  ligne dure adoptée par de nombreux prélats de haut rang.
En dépit de cette désapprobation fort répandue, il n’y a  aucun doute qu’une prise de conscience continue à se produire parmi les  laïcs et les prêtres. Le manque d’information venant des conférences  épiscopales est une frustration compréhensible, mais n’a pas de véritable  conséquence parce que c’est internet qui est le moyen par lequel de nombreux  catholiques prennent connaissance du motu proprio. Cela devient le moyen d’information  prédominant pour informer les laïcs de l’initiative de notre pape Benoît  XVI pour rendre à nouveau aux prêtres et aux fidèles la messe traditionnelle.  Les fidèles qui se souviennent de l’ancienne forme de la messe et les plus  jeunes qui découvrent la beauté et la spiritualité de l’ancienne liturgie  se rejoignent pour former des groupes et pour réclamer aux prêtres et aux  évêques des messes dans la forme extraordinaire. La plupart du temps, d’une  façon générale, ce sont les laïcs et les prêtres plus jeunes qui lui  montrent le plus grand intérêt. D’une façon générale également c’est  le clergé le plus âgé qui est le plus opposé au rétablissement de l’ancienne  liturgie. La demande pour la liturgie extraordinaire est un mouvement qui va  grandissant et qui ne peut être arrêté en dépit des efforts des évêques et  de ce clergé dans ce but. La forme de la messe décrite par Sa Sainteté le  Pape Benoît XVI comme extraordinaire a une origine de plus de 1500 ans, et un  imprimatur non seulement du pape actuel, mais aussi, on peut l’affirmer avec  raison, de l’Esprit Saint. Avec de tels soutiens, la résistance de quelques  évêques échouera inévitablement.
Ubi caritas et amor, Deus ibi est.
1. La situation s’est-elle améliorée depuis le 14  septembre 2008 ?
Alors qu’à certains endroits la situation s’est  améliorée progressivement, on ne peut nier qu’en de nombreux autres il n’y  pas eu de progrès et il y a même eu dégradation. Dans quelques pays,  notamment en Pologne, en Afrique du Sud, et aux Etats-Unis, il y a eu une  amélioration notable, avec davantage de messes célébrées en différents  lieux. Ailleurs, comme au Nigéria, la situation s’est dégradée et dans la  plupart des autres pays elle a relativement  peu changé. Il y a de bonnes raisons de penser que nombreux sont ceux dans l’épiscopat  qui ont été pris au dépourvu lors de la promulgation du motu proprio Summorum  pontificum et surpris par l’intérêt pour la forme extraordinaire, en  particulier celui de leurs prêtres, ainsi que par le nombre de messes  célébrées. Malheureusement, cette surprise est remplacée maintenant par une  volonté d’exercer un contrôle qu’il n’est pas en leur pouvoir de faire.  Il n’est pas trop fort de dire que de nombreux prêtres sont l’objet de  menaces par leur ordinaire et collègues prêtres pour les empêcher de  célébrer la messe dans la forme extraordinaire. Là où les évêques ont  accueilli avec bienveillance le motu proprio et où les deux formes coexistent,  l’harmonie et la croissance prospèrent. Cela était bien la ferme intention  du Saint Père, et les résultats en sont une résurgence de la foi et une  régénération de la vie paroissiale.
2. Avez-vous davantage de messes - et en différents endroits  ?
Aux États-Unis les messes traditionnelles sont maintenant  célébrées dans 151 diocèses sur 178 et il y a eu une augmentation des lieux  et du nombre des messes. En Pologne, il y a eu un nombre considérable de  célébrations. En Italie, Allemagne, Autriche, Suisse, France, Angleterre et  Pays de Galles, il y a eu quelque progression dans le nombre et les lieux de  messe, mais cela est souvent dû à la persévérance des laïcs et au courage  de certains prêtres plutôt qu’au souci pastoral des évêques.
3. Quels évêques ont répondu positivement au motu proprio  du pape Benoît XVI ?
Il y a beaucoup d’évêques à travers le monde qui ont  répondu positivement et sans doute trop nombreux pour les nommer. Toutefois, en  Australie, NN.SS. Hart et Hickey, archevêques et Mgr Jarrett, évêque, ont  adopté le motu proprio. Également au Canada NN.SS Miller, Collins et  Curie, archevêques, NN.SS. Legatt et Daniels, évêques. En France, NN.SS. Rey  et Centène, évêques. En Nouvelle Zélande, Mgr Jones, évêque. En Afrique du  Sud, Mgr Thlagale, archevêque de Johannesbourg, a appliqué totalement le motu  proprio. Aux Etats-Unis, plusieurs évêques ont montré leur soutien, le  cardinal George et NN.SS. Bruskewitz et Finn, évêques, ont été les  sympathisants les plus éminents.
4. Avez-vous des renseignements sur l’absence de  coopération et sur les réponses négatives ?
Les membres de la FIUV ont fourni un grand nombre de  renseignements factuels sur l’absence de coopération et ces renseignements  seront transmis à la Commission pontificale Ecclesia Dei.
5. Pouvez-vous fournir des renseignements, positifs et  négatifs, émanant d’évêques et de prêtres, sur le motu proprio Summorum  Pontificum ?
Il y a beaucoup de nouvelles positives émanant du clergé  qui sont rapportées plus en détail au point 10, avec des témoignages sur des  cours de formation des prêtres. En Afrique du Sud l’hebdomadaire catholique  national, The Weekly Southern Cross, a publié un article et un éditorial  enthousiastes.
À l’inverse, on dispose maintenant de faits évidents sur  des attitudes négatives et désobligeantes de nombreux évêques envers des  prêtres et leurs fidèles. Beaucoup d’évêques et de prêtres écartent  purement et simplement des requêtes de leurs troupeaux ou les ignorent en ne  leur répondant pas. Des évêques ont retiré de leur paroisse des prêtres  célébrant ou souhaitant célébrer la forme extraordinaire, mais il suffit  généralement à l’évêque d’indiquer son hostilité à la messe  traditionnelle pour dissuader les prêtres. On a également la preuve d’attitudes hostiles de prêtres, en particulier parmi les  prêtres plus âgés, envers leurs confrères, ce qui dissuade de jeunes prêtres de célébrer  ou d’apprendre à célébrer la forme extraordinaire. C’est pour cette raison que de nombreux  prêtres apprennent à célébrer la messe traditionnelle en secret.
6. Pouvez-vous fournir des noms de prêtres qui ont été  particulièrement coopératifs dans la célébration de la messe FE pour des  membres de la FIUV et des paroissiens ?
Il y a de nombreux prêtres qui ont répondu charitablement  aux demandes de laïcs ou ont profité de l’occasion fournie par le pape  Benoît XVI pour célébrer la messe traditionnelle, mais nombre de ces prêtres  ont demandé à ce que leur nom ne soit pas rendu public. Il est vraiment  désolant que, dans l’Église catholique, un prêtre ait peur d’être  identifié comme célébrant la Messe de toujours, celle qui a soutenu l’Église  à travers les siècles et instruit d’innombrables saints. Cela rappelle l’époque  des galères.
7. Avez-vous reçu des demandes d’information de la part de  laïcs au sujet du motu proprio et de votre association ?
Le problème avec Summorum Pontificum, comme avec de nombreux  documents émanant de Rome ces dernières années, est qu’il n’a pas été  porté à la connaissance de la grande masse des fidèles, alors qu’il a  provoqué beaucoup de débats parmi le clergé et les fervents du mouvement  traditionnel. Dans de nombreux pays, il y a eu une politique délibérée de  silence et d’endiguement qui a été efficace. Ce sont les sociétés  sacerdotales et la Fédération Internationale  Una Voce qui répondent avec obéissance aux souhaits du Saint Père. En plus de  fournir une aide pastorale à ceux qui aspirent à la liturgie traditionnelle,  le motu proprio fournit également les moyens de ramener les gens à la  pratique religieuse dans l’Église. Dans les pays plus vastes comme les États-Unis et le Canada, l’intérêt  ne cesse de croître et de nouvelles structures Una Voce locales ou régionales se  forment au sein des associations nationales. En Angleterre et au Pays de Galles, The Latin  Mass Society est en mesure de maintenir une présence médiatique et continue à recevoir  un nombre important de demandes. Dans d’autres pays de nouvelles associations nationales  voient le jour et demandent leur adhésion à la Fédération Internationale.
8. Quelles réponses ont été reçues de personnes qui ont  assisté à une messe dans la forme extraordinaire ?
Jadis c’étaient les générations d’anciens qui  aspiraient à la libération de la messe traditionnelle de leur enfance. Ce n’était pas de la  nostalgie, c’était doctrinal et spirituel. Ceux qui se souviennent de la messe de leur enfance sont  souvent émus lorsqu’ils y assistent à nouveau. Tandis que les générations âgées ressentent  une paix intérieure après avoir assisté à la messe traditionnelle, la réaction des jeunes  générations est tout à fait extraordinaire. Ils sont très surpris qu’une si belle liturgie ait jamais pu  être remplacée et marginalisée. Ce sont les jeunes générations qui rejoignent les sociétés  sacerdotales traditionnelles. Ce sont elles qui entrent dans les monastères et dans les couvents.
Cette forme de liturgie recueille également un avis  favorable de la part des personnes qui ne sont pas catholiques mais qui la découvrent à l’occasion  de mariages ou d’enterrements. Ils ne comprennent pas la langue ou la cérémonie, mais ils font  l’expérience de quelque chose qui les émeut, quelque chose « d ‘extraordinaire ».
9. Avez-vous reçu des demandes de prêtres qui aimeraient  avoir des renseignements ou de l’aide pour célébrer la forme extraordinaire de la  messe ?
La plupart de nos associations membres ont reçu des demandes  ; le plus grand nombre provient des États Unis, d’Angleterre et du Pays de  Galles, d’Allemagne et du Canada où les prêtres ne sont pas aussi craintifs pour demander aide et  formation. Ailleurs dans le monde, le tableau est plus complexe. Beaucoup de prêtres qui ont  exprimé un intérêt pour la liturgie traditionnelle aux membres de la FIUV ont demandé une  confidentialité absolue. La plupart sont de jeunes prêtres courageux qui craignent le châtiment  de leur évêque, de leurs confrères et même de leurs paroissiens si leur intérêt pour la forme  extraordinaire devenait public ; certains la célèbrent en privé avant d’être en mesure  de le faire publiquement. Des vidéos/DVDs sont distribués sous le sceau de la  confidentialité. D’autres prêtres s’adressent aux ordres religieux traditionnels pour obtenir aide et  formation. En dépit des obstacles placés sur leur route, il est indéniable que le nombre de  prêtres (et séminaristes) qui expriment un intérêt pour la liturgie traditionnelle  grandit inexorablement.
10. Avez-vous organisé des cours de formation pour  prêtres, servants de messe, choristes pour apprendre à connaître la forme  extraordinaire de la messe ?
Des cours de formation ont été organisés à une large  échelle par Una Voce America (en collaboration avec la FSSP), par The Latin  Mass Society en Angleterre et par Pro Missa Tridentina en Allemagne. La  Fraternité Saint-Pierre, en collaboration avec Una VoceAmerica et la fondation  William C. Meier, a établi un programme de formation des prêtres en juin 2007.  Depuis lors elle a fourni une formation individuelle à plus de 130 prêtres  dans 72 diocèses d’Amérique du Nord. Plus de 80% des participants à ce  programme célèbrent désormais la messe extraordinaire de façon régulière.  En 2009, The Latin Mass Society a organisé deux importants cours de formation  pour plus de 40  prêtres. Ces cours ont été dispensés au Ushaw College,  séminaire du nord de l’Angleterre et au All Saints Pastoral Centre (centre  pastoral de l’archidiocèse de Westminster). The Latin Mass Society finance  ces cours sur ses propres fonds. Lorsque d’autres associations membres de la  FIUV n’ont pas les ressources pour organiser une formation, elles transmettent  les demandes à des prêtres sympathisants capables de donner l’aide  recherchée. 
Réponses à des demandes provenant de laïcs dans  différents pays
En plus des informations fournies par les membres de la  Fédération, ce rapport comporte également une documentation recueillie  individuellement ou par des groupes dans différentes parties  du monde. Cette documentation est incluse dans ce rapport pour donner un plus  vaste tableau du désir de nombreux fidèles à travers le monde de pratiquer  une liturgie plus traditionnelle, plus spirituelle et plus révérencieuse que  celle actuellement célébrée dans de nombreuses églises paroissiales. Ce qui  est manifeste, c’est que beaucoup de ces demandes à l’aide proviennent de  personnes jeunes qui n’ont eu aucune expérience de la messe traditionnelle  avant qu’elle ne fut mise de côté en 1970. Certains ont assisté à une  messe dans la forme traditionnelle ou l’ont vue à la télévision ou  en vidéo, et ne peuvent pas comprendre pourquoi l’Église a remplacé une si belle liturgie par un  rit moderne en langue vernaculaire. Comme beaucoup de ces fidèles catholiques ne reçoivent  aucun encouragement ou assistance de leurs prêtres ou de leurs évêques, ils se tournent vers  la Fédération Internationale Una Voce pour les aider.
Troisième partie
La situation actuelle.
Rapports des membres de la Fédération Internationale Una  Voce.
Les associations membres ont été invitées à fournir des  informations sur la situation dans leur pays pour la période Septembre 2008 à Septembre 2009  (depuis la promulgation de Summorum Pontificum, le 14 Septembre 2007).
Les questions posées ont été les suivantes:
1. La situation s’est-elle améliorée depuis le 14  septembre 2008 ?
2. Avez-vous davantage de messes - et en différents endroits ?
3. Quels évêques ont répondu positivement au motu proprio du pape Benoît XVI ?
4. Avez-vous des renseignements sur l’absence de coopération et sur les réponses négatives ?
5. Pouvez-vous fournir des renseignements, positifs et négatifs, émanant d’évêques et de prêtres, sur le motu proprio Summorum Pontificum ?
6. Pouvez-vous fournir des noms de prêtres qui ont été particulièrement coopératifs dans la célébration de la messe FE pour des membres de la FIUV et des paroissiens ?
7. Avez-vous reçu des demandes d’information de la part de laïcs au sujet du motu proprio et de votre association ?
8. Quelles réponses ont été reçues de personnes qui ont assisté à une messe dans la forme extraordinaire ?
9. Avez-vous reçu des demandes de prêtres qui aimeraient avoir des renseignements ou de l’aide pour célébrer la forme extraordinaire de la messe ?
10. Avez-vous organisé des cours de formation pour prêtres, servants de messe, choristes pour apprendre à connaître la forme extraordinaire de la messe ?
2. Avez-vous davantage de messes - et en différents endroits ?
3. Quels évêques ont répondu positivement au motu proprio du pape Benoît XVI ?
4. Avez-vous des renseignements sur l’absence de coopération et sur les réponses négatives ?
5. Pouvez-vous fournir des renseignements, positifs et négatifs, émanant d’évêques et de prêtres, sur le motu proprio Summorum Pontificum ?
6. Pouvez-vous fournir des noms de prêtres qui ont été particulièrement coopératifs dans la célébration de la messe FE pour des membres de la FIUV et des paroissiens ?
7. Avez-vous reçu des demandes d’information de la part de laïcs au sujet du motu proprio et de votre association ?
8. Quelles réponses ont été reçues de personnes qui ont assisté à une messe dans la forme extraordinaire ?
9. Avez-vous reçu des demandes de prêtres qui aimeraient avoir des renseignements ou de l’aide pour célébrer la forme extraordinaire de la messe ?
10. Avez-vous organisé des cours de formation pour prêtres, servants de messe, choristes pour apprendre à connaître la forme extraordinaire de la messe ?
LES RAPPORTS RECUS DES ASSOCIATIONS MEMBRES  NE SONT PAS INCLUS DANS CETTE VERSION ABREGEE. UN RAPPORT COMPLET A ETE REMIS AU PAPE BENOIT XVI  ET AUX DIFFERENTS DICASTERES DU VATICAN
Quatrième partie
Nouvelles créations à travers le monde
Développements en Europe et en Asie
Malte:  Depuis le rapport de Septembre 2008 pour le premier  anniversaire de Summorum Pontificum, un groupe traditionnel s'est formé à Malte et a été  accueilli au sein de la Fédération Internationale Una Voce. Un rapport de cette nouvelle  association a été inclus dans la partie 3.
Portugal:  La situation générale est celle d’une réticence des  évêques envers le motu proprio Summorum Pontificum et ceci effraie les curés et prêtres de  paroisse. En conséquence, ils n'accordent pas d’autorisations. Le patriarche de Lisbonne et le Recteur du  Sanctuaire de Fatima s’avèrent opposés à la célébration de la messe traditionnelle en  latin. Néanmoins, malgré cette ambiance défavorable, de nouveaux groupes de fidèles apparaissent,  dont l’un d’entre eux est organisé par Una Voce Portugal. Pratiquement, les seuls endroits où  la messe traditionnelle en latin est célébrée sont les églises et chapelles de la FSSPX.  Plusieurs sites web traditionnels existent qui prouvent l'intérêt pour la forme extraordinaire de la  messe au Portugal.
Bélarus (pop. 10 millions, environ 10 à 15% de catholiques  surtout dans l'ouest du pays, 4 diocèses) : Aucun changement significatif de la situation ces derniers  temps. Il n'y a pas de messe traditionnelle diocésaine à Minsk (la capitale et plus  grande ville), principalement parce qu'il n'y a pas de prêtre disponible, mais l'archevêque Tadeusz  Kondrusiewicz indique qu’il faut au moins 30 fidèles pour la demander et que le prêtre doit  avoir une qualification suffisante en latin (l'archevêque testerait lui-même ses connaissances).  Les demandes émanant des fidèles ont été ignorés par l'archevêque. Néanmoins, un prêtre  dans la ville de Bialynichy célèbre la messe traditionnelle occasionnellement. Des sources fiables  ont indiqué que l'un des autres évêques du Bélarus a dit, dans une conversation, que la  forme extraordinaire devrait trouver sa place dans l'Eglise. Minsk est aussi le lieu d'un des  prieurés FSSPX les plus importants dans la région.
Dans tout le pays le nombre des prêtres qui célèbrent, ou essayent de célébrer, la forme extraordinaire se développe lentement mais sûrement. La messe traditionnelle régulière se poursuit à la cathédrale de Vitebsk. Un prêtre dans le village de Lelczyce (Archidiocèse de Pinsk) dit cette forme de messe régulièrement. Deux autres prêtres ont déclaré « en avoir le désir et vouloir essayer ».
Dans tout le pays le nombre des prêtres qui célèbrent, ou essayent de célébrer, la forme extraordinaire se développe lentement mais sûrement. La messe traditionnelle régulière se poursuit à la cathédrale de Vitebsk. Un prêtre dans le village de Lelczyce (Archidiocèse de Pinsk) dit cette forme de messe régulièrement. Deux autres prêtres ont déclaré « en avoir le désir et vouloir essayer ».
Kazakhstan (pop. 15 millions, environ 3% de catholiques, 3  diocèses et 1 administration apostolique). L'évêque auxiliaire de Karaganda, Mgr. Athanasius  Schneider, est très favorable à la forme extraordinaire et a ordonné quelques  prêtres de la Fraternité Saint Pierre à Wigratzbad. Il célèbre cette forme  de messe lui-même. Le diocèse de Karaganda a publié un missel latin-russe  muni de l’imprimatur. Il prévoit également d'organiser des sessions de  formation à la messe traditionnelle en latin pour ses prêtres! Le Kazakhstan  est aussi l'un des pays où les frères et soeurs Franciscains de l'Immaculée  sont présents. Il semblerait que dans l'ancienne URSS le Kazakhstan soit le  pays le plus favorable aux célébrations de la Messe dans la forme  extraordinaire.
Oleg-Michael Martynov - Una Voce Russie.
Oleg-Michael Martynov - Una Voce Russie.
Développements en Amérique Centrale et Amérique du Sud
 Mexique: Il existe de nombreux signes positifs au Mexique en faveur du  motu proprio de la part de la hiérarchie catholique. Une messe pontificale a  été célébrée dans la cathédrale métropolitaine de Mexico et quelques  évêques sont même favorables à la messe traditionnelle en latin. La FSSP est  active au Mexique, avec le soutien du groupe Una Voce récemment créé. Le  catholicisme traditionnel au Mexique a été fortement influencé par la FSSPX  et le sédévacantisme (il y a même deux évêques de la lignée Thuc) et par  conséquent son attitude a reflété une opposition à Rome. A présent, des  fidèles traditionnels apprécient d’avoir la possibilité de pratiquer avec  les livres liturgiques traditionnels en pleine communion avec le Pape. L'Institut  du Bon Pasteur espère s'établir au Mexique.
Pérou:  Il existe de nombreux signes positifs en faveur de la mise en  oeuvre du motu proprio. Le Cardinal Cipriani, Archevêque de Lima, est très  réceptif et a affecté une église à la célébration de la forme  extraordinaire par l'aumônier d'un groupe de fidèles qui souhaite devenir une  association Una Voce. Il y a aussi parmi le jeune clergé de nombreux prêtres  intéressés à apprendre à célébrer la liturgie ancienne. La situation s'est  nettement améliorée depuis l’époque précédente où la traditionnelle  messe en latin était interdite et les fidèles persécutés.
Le Pérou est, comme le Mexique, très stratégique pour le catholicisme traditionnel en raison de son leadership historique dans l'évangélisation de l'Amérique espagnole.
Le Pérou est, comme le Mexique, très stratégique pour le catholicisme traditionnel en raison de son leadership historique dans l'évangélisation de l'Amérique espagnole.
Colombie:  La situation ici est moins favorable que celle du Pérou en  raison de l'opposition, mal dissimulée, de la hiérarchie catholique et du  cardinal archevêque de Bogota au motu proprio.
L'Institut du Bon Pasteur rencontre de nombreux obstacles pour développer ses activités dans la patrie du Cardinal Castrillón. Ici la question liturgique n'est pas pertinente aux yeux d’ecclésiastiques qui considèrent qu'il y a des questions plus importantes à résoudre - comme la violence. Les principaux lieux de culte où la forme extraordinaire de la messe est célébrée sont ceux de la FSSPX, présente en Colombie depuis la fin des années 1970.
L'Institut du Bon Pasteur rencontre de nombreux obstacles pour développer ses activités dans la patrie du Cardinal Castrillón. Ici la question liturgique n'est pas pertinente aux yeux d’ecclésiastiques qui considèrent qu'il y a des questions plus importantes à résoudre - comme la violence. Les principaux lieux de culte où la forme extraordinaire de la messe est célébrée sont ceux de la FSSPX, présente en Colombie depuis la fin des années 1970.
Chili:  En plus du groupe déjà existant dans ce pays, la  Fédération internationale a été approchée par un autre groupe de la ville de Casablanca qui désire  s'affilier au mouvement international.
