| Benoît XVI envisageait de lever l'excommunication touchant les évêques      lefebvristes depuis son élection.      Samedi, le Saint-Siège a publié un décret de la congrégation pour      les évêques, daté du 21 janvier, levant      l'excommunication qui frappait les quatre évêques ordonnés par Mgr Marcel      Lefebvre en 1988 : Mgr Bernard Fellay, Mgr Bernard Tissier      de Mallerais, Mgr Richard Williamson et Mgr Alfonso de Galaretta.      La «censure d'excommunication latae sententiae», publiée par cette même      congrégation le 1er juillet 1988 à leur encontre, est désormais «privée      d'effet juridique ». Telle est la conclusion de ce nouveau décret, signé par le cardinal      Giovanni Battista Re, préfet de cette congrégation du Vatican, qui      explique également les motifs de la décision de Benoît XVI.
 Selon ce document, le Pape est « paternellement sensible au      malaise spirituel » des intéressés et «confiant dans l'engagement      exprimé par eux» de «n'épargner aucun effort» pour parvenir «à une      pleine et satisfaisante solution du problème posé à l'origine». À      savoir le refus de Mgr Marcel Lefebvre de la nouvelle liturgie et des      évolutions doctrinales du Concile Vatican II dont l'ouverture au monde et      le dialogue interreligieux.
 Discussions préalables
 Dans ce même décret, le Pape entend «rendre stable les rapports de      la Fraternité Saint Pie X avec le Siège apostolique». Et attend surtout      que « ce pas soit suivi, sans tarder, de la pleine communion avec l'Église      de toute la Fraternité Saint Pie X».
 Cette levée de l'excommunication était une demande constante de Mgr Fellay,      supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Dès l'élection      de Benoît XVI en 2005, Rome lui a fait comprendre qu'il l'obtiendrait en      échange d'une lettre où il affirmerait notamment sa foi en «la Primauté      de Pierre».
 Cette lettre est datée du 15 décembre 2008. Mgr Fellay y écrit      aussi «nous acceptons et nous faisons nôtres tous les conciles jusqu'à      Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves.» C'est      effectivement sur ce point que vont porter les discussions préalables à      la définition d'un statut canonique pour la Fraternité.
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