| La Lettre de       Paix liturgique 16 novembre       2007 – Numéro 70 Entorse à       la Charité à Amiens Tous présents       par le cœur ou par l’esprit à la messe qui sera célébrée dimanche       18 à 10 h devant la cathédrale 
 ►       On voudrait ne pas y croire tellement la situation est surréaliste.
 
Pourtant aujourd’hui, à Amiens, des familles, de jeunes enfants sont       contraints d’assister à la messe dans la rue, dans le froid et sous la       pluie…
 
Disons le d’emblée, ces familles assistent à la seule messe       traditionnelle célébrée à Amiens, une messe célébrée par l’abbé       Lorber un prêtre de la Fraternité Saint Pie X…
 
Cela en fait apparemment pour les autorités ecclésiastiques locales, des       chrétiens de seconde catégorie, des lépreux, des étrangers, des pestiférés,       en tous les cas pas des prochains au sens évangélique.
 
Au-delà des sensibilités, au-delà des divergences de vues, les évènements       d’Amiens dépassent largement la question de la Fraternité Saint Pie X       et sont révélateurs de la haine et de la culture du mépris qui       continuent de sévir dans nos diocèses de France à l’endroit des fidèles       et des prêtres désireux de vivre leur foi au rythme de la forme       extraordinaire du rit romain.
 
C’est donc bien volontiers que nous tendons la main à nos amis et frères       d’Amiens et en appelons à l’union de tous les catholiques de bonne       volonté afin que cesse définitivement l’exclusion.
 
Voici ci-après les documents transmis par la « communauté catholique       traditionnelle d'Amiens » que nous publions in extenso et qui expliquent       la situation.
 
En soutien à nos frères et pour l’honneur de l’Eglise, soyons       nombreux à la Messe solennelle qui sera célébrée dimanche prochain 18       novembre 2007 à 10 heures sur le parvis de la cathédrale d’Amiens !!
 
Suivez l'évolution de la situation, retrouvez photos, vidéos et réactions       sur le site :
http://amiens-catholiques-sdf.com/ 
 ►       Que se passe-t-il à Amiens? Novembre       2007. La chapelle du Bon Pasteur, à la rue Daire, propriété du Conseil       régional, change d’affectation pour être transformée en crèche. La       communauté catholique traditionnelle qui y célébrait la messe       traditionnelle depuis 23 ans est obligée de la quitter. Après une année       de démarches vaines auprès des autorités locales (Commune, Conseil régional       et Conseil général), ainsi que l'élaboration d'un projet avorté de       rachat d'une chapelle privée, se retrouvant dans la nécessité la plus       élémentaire, elle s'adresse à l’évêque d’Amiens, Mgr Jean-Luc       Bouilleret, père de tous les catholiques du diocèse, quelle que soit       leur dénomination, pour solliciter de sa bienveillance la mise à       disposition, ne fût-ce que quelques heures chaque dimanche, d’un édifice,       à Amiens ou dans sa proche banlieue.
 Le pape Benoît XVI a montré pour sa part, notamment à travers le Motu       proprio du 7 juillet dernier, sa volonté de travailler à « une réconciliation       interne au sein de l’Église », en « ouvrant généreusement son cœur       » : le geste d’accueil de Mgr Bouilleret s’inscrirait ainsi dans la       ligne de ce désir du Saint-Père. Des exemples de mises à disposition de       lieux de culte, en France, par des évêques diocésains, ont été       fournis à Mgr Bouilleret : l’évêque d’Amiens peut donc sans       difficulté accomplir pour des catholiques ce que certains de ses collègues       ont fait pour des non-catholiques. L’évêché d’Amiens a d’ailleurs       pour sa part accompli des gestes forts d’accueil, par exemple en       recevant les musulmans sur le parvis de la cathédrale à l’occasion de       divers événements : porter secours à des frères catholiques dans la détresse       s’inscrirait évidemment dans cette orientation d’accueil et de       partage.
 
 Mais, le 16 septembre, une lettre de l’évêque a constitué une fin       absolue de non-recevoir : « J’ai le regret de vous informer que nous ne       pouvons mettre à votre disposition même temporaire une église affectée       sous ma responsabilité », écrit le prélat. Et malgré tous les       contacts, malgré toutes les suppliques, sans même avoir accordé à la       communauté la faveur d’une rencontre personnelle, Mgr Bouilleret a       maintenu depuis ce jour sa décision : pas d’accueil, par de mise à       disposition, pas d’ouverture. Que la communauté catholique       traditionnelle d’Amiens célèbre donc dans la rue !
 
 Effectivement, il ne reste plus à la communauté catholique       traditionnelle d’Amiens qu’à implorer le Ciel, en célébrant la       messe en plein air, malgré le froid et la pluie. Il ne lui reste plus       qu’à insister « à temps et à contretemps » auprès de l’évêque       pour qu’il revienne sur sa décision et accueille « dans un esprit de générosité       », suivant ainsi la demande du pape Benoît XVI, les catholiques de la       communauté catholique traditionnelle d’Amiens mis à la rue.
 
 C’est dans cet esprit qu’en ce 11 novembre, fête de saint Martin,       l’apôtre des Gaules, celui qui partagea son manteau avec un démuni, la       communauté traditionnelle d’Amiens célèbre la messe sur la place       publique.
 ►       La messe publique du 11 novembre 700       personnes assistèrent à cette messe célébrée finalement devant l'église       St-Germain, une église désaffectée proche de la cathédrale. La messe       se déroula en partie sous la pluie ; les rafales de vent ne ménagèrent       ni l'assemblée, ni le matériel liturgique, soufflant les chandeliers et       les vases de fleurs.
 Cette messe comparable à celles auxquelles pouvaient assister les       "poilus" pendant la grande guerre se déroula devant une église       fermée, une des 400 églises du diocèse non utilisée le dimanche, car       avec ses 75 prêtres en activité, le diocèse n'assure que très peu de       messes dominicales dans les 460 clochers de la Somme.
 
 Le célébrant, M. l'abbé Radier, brossa un tableau de la situation,       appelant à l'ouverture réciproque, à la courtoisie dans nos relations       et à la bonne volonté pour remédier à une situation dont l'absurde       rend patent certains blocages idéologiques.
 
 Le prêtre en charge de la communauté traditionnelle d'Amiens, M. l'abbé       Lorber, lança, à la fin de la cérémonie, un appel à Mgr Bouilleret       après avoir chaleureusement remercié les assistants pour leur courage       dans la foi et leurs efforts pour assister à cette messe. Nous redonnons       ici une partie de son allocution :
 "Vos         efforts manifestent votre inquiétude, voire votre souffrance de         catholique à la vue des obstacles qui sont mis à la célébration de         la messe traditionnelle dans nos églises, alors que le pape Benoît XVI         vient de confirmer que ce rite n'a jamais été interdit.
 A l'heure où ce Motu proprio nous confirme dans ce que nous avons         toujours cru et affirmé, à savoir que la messe traditionnelle n'a         jamais été interdite, il est important que nous le fassions savoir, il         est important que nous mettions les évêques en face de leurs         responsabilités de pères de tous les fidèles et nous leur demandons         respectueusement cette application large et généreuse que souhaite le         Souverain Pontife.
 
 Nous espérons donc, par notre présence, aujourd'hui, faire entendre         notre voix auprès de Mgr Bouilleret, évêque d’Amiens et sollicitons         de sa bienveillance la mise à disposition même provisoire d’une église         pour sortir notre communauté de la nécessité. Nous sommes confiants         en sa paternelle sollicitude et espérons réellement pouvoir célébrer         dimanche prochain dans l'une des 400 églises non utilisées du diocèse.
 
 A défaut d’une solution concrète pour dimanche prochain, nous nous         verrions dans l’obligation de continuer la célébration de la messe         à la rue et nous vous donnerons alors rendez-vous sur le parvis de la         cathédrale, dimanche 18 novembre à 10h00. Je vous invite à continuer         à soutenir notre action pour la messe traditionnelle. L'efficacité de         notre action sera dépendante de notre persévérance! Incluons cette         intention dans nos prières quotidiennes!
 
 Nous vous informerons à partir de mercredi prochain, 18h00, du lieu de         messe pour dimanche 18."
 
 ►       Le 14 novembre, Monseigneur Bouilleret, évêque d’Amiens a fait le       communiqué de presse suivant : Suite         à la perte de leur lieu de culte (sur une décision des pouvoirs         publics) les fidèles de la Fraternité St-Pie X et leur pasteur réclament         au nom du Motu Proprio du Saint-Père Benoît XVI (Summorum         Pontificum du 7 juillet 2007) un édifice religieux pour leurs célébrations.
 Jusqu’alors ce Motu Proprio n’avait pas suscité de demande         particulière dans notre diocèse. Etant donné la dimension polémique         faite autour de la demande de la Fraternité Saint-Pie X, je tiens à         apporter les précisions suivantes :
 
 Le Motu Proprio Summorum Pontificum est destiné aux fidèles         catholiques en communion avec le Saint-Siège. Pour ces fidèles (prêtres         compris), il est désormais possible, dans des circonstances déterminées         avec soin, de célébrer selon le Missel du Bienheureux Jean XXIII, tout         en faisant droit au Lectionnaire de Paul VI en reconnaissant la valeur         du Missel de Paul VI qui reste la référence de la liturgie de l’Église         catholique romaine.
 
 Le Saint-Père a bien compris et respecte cet attachement à la forme précédente         de la liturgie. C’est pourquoi il a accordé aux catholiques         traditionalistes le recours à celle-ci.
 
 Je suis prêt à autoriser la célébration en latin de l’eucharistie         selon la forme extraordinaire de l’unique rite romain selon le Missel         du Bienheureux Jean XXIII pour tout groupe qui le demandera. Cette         eucharistie sera célébrée par un prêtre du diocèse d’Amiens.
 
 Je tiens à poser une distinction entre traditionalistes et intégristes.
 
 Les traditionalistes (la fraternité Saint Pierre par exemple) sont restés         fidèles au Saint-Siège, montrant ainsi leur profond amour de         l’Eglise, dans sa globalité.
 
 En suivant Mgr Lefebvre, les membres de la Fraternité Saint Pie X se         sont séparés de l’Église en 1988 à la suite d’un acte de désobéissance         de ce prélat. Ils sont ainsi devenus intégristes. Ils se sont         volontairement éloignés de l’autorité du pape, et ne reconnaissent         pas l’ensemble des acquis de Vatican II, notamment la liberté         religieuse et l’œcuménisme.
 
 Depuis mon arrivée en 2003, les membres de la Fraternité St-Pie X ont         de ce fait ignoré mon existence. Je suis très surpris qu’ils         viennent aujourd’hui me présenter leur demande.
 
 J’ai cependant mis à leur disposition, d’une manière         exceptionnelle, une église du diocèse d’Amiens, pour qu’ils         puissent célébrer les funérailles d’un de leur fidèle. C’est le         plus que je puisse leur accorder.
 
 Amiens, le 14 novembre 2007
 
 Jean-Luc Bouilleret
 évêque d’Amiens
 
 ►         En réponse, la « communauté catholique traditionnelle d'Amiens » a         rendu public le communiqué suivant en date du 15 novembre :
 COMMUNIQUE
 
 En dépit de notre messe à la rue du dimanche 11 novembre, en dépit de         nos démarches auprès des responsables de l'évêché, notre situation         reste inchangée : nous n'avons reçu aucune réponse à nos appels à         l'aide ; il nous a été répondu que Mgr Bouilleret était absent.
 
 Par voie de presse, nous apprenons aujourd'hui que ceux qui ne demandent         qu'une hospitalité au moins passagère, se font rejeter et traiter         d'intégristes.
 
 Depuis le mois de juillet, nous demandons une entrevue avec Mgr         Bouilleret qu'il nous a toujours refusée. S'il nous considère comme         schismatiques - ce que nous récusons - l'évêque d'Amiens devrait,         dans sa logique, augmenter les chances de dialogue dans le but de         ramener la brebis perdue. Nous continuons donc à demander une entrevue         dans l'espoir de lever les malentendus et de trouver une solution à         notre cas de nécessité.
 
 Etant donné l'absence de solution immédiate, nous n'avons d'autre         possibilité que de célébrer la messe à la rue, ce dimanche 18         novembre. Souhaitant faire entendre notre appel, nous nous rapprochons         de l'évêché et célébrerons cette messe sur la place de la cathédrale         d'Amiens, à 10h00.
 
 Nous ne renonçons pas à l'espoir de nous faire entendre et convions         tous les catholiques désireux de maintenir dans l'Eglise la messe         traditionnelle, à venir nous rejoindre.
 
 La communauté catholique traditionnelle d'Amiens
 
 ►       Les réactions de Paix Liturgique : N’est-il       pas surréaliste de constater qu’en 2007, il existe encore des gens qui       refusent de dialoguer avec d’autres personnes au prétexte qu’elles ne       pensent pas comme elles ?
 N’est-il pas encore plus choquant que ces ennemis du dialogue soient des       hommes d’Eglise qui devraient au contraire nous donner l’exemple de la       charité ?
 
 A l’heure où le Pape Benoît XVI travaille aux retrouvailles       fraternelles avec nos frères de la Fraternité Saint Pie X, nous       supplions Monseigneur Bouilleret d’être un pont et de tendre lui aussi       la main à ses fidèles au nom de la charité sans les juger a priori.
 
 Comment ne pas penser, en ces heures si sombres pour l’Eglise de France       qui voit ses propres enfants jetés à la rue comme des chiens quand des       centaines d’églises du diocèse d’Amiens et d’ailleurs sont vides,       aux paroles prophétiques de Benoît XVI dans sa lettre aux évêques qui       accompagne le Motu proprio : « En regardant le passé, les       divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a       continuellement l’impression qu’aux moments critiques où la division       commençait à naître, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait       suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l’unité       ; on a l’impression que les omissions dans l’Eglise ont eu leur part       de culpabilité dans le fait que ces divisions aient réussi à se       consolider. Ce regard vers le passé nous impose aujourd’hui une       obligation: faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement       l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la       retrouver à nouveau. »
 Pour       que cesse cette situation d'exclusion, vous pouvez solliciter la       bienveillance de Monseigneur Bouilleret à l'évêque d'Amiens à eveque@diocese-amiens.comou       au 21, rue François Génin - B.P. 43008 - 80030 AMIENS CEDEX 1. Sylvie       MimpontelPrésidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation       dans l’Eglise.
 
 Réactions,       témoignages des fidèles d’Amiens exclus «       On nous dit que nous sommes à part ; c’est possible, mais refuser la       différence serait de l’intolérance ; personnellement, j’estime que       nous sommes aussi catholiques que d’autres ; nous avons été baptisés       dans l’Eglise catholique, nous récitons tous les dimanches le Credo de       l’Eglise catholique, nous prions pour le Pape, je ne vois pas pourquoi       nous devrions rester à la porte de nos églises, alors que celles-ci       sont, en grande partie, vides. Elles ont été construites pour y célébrer       la messe traditionnelle, cette messe que le pape Benoît XVI a déclaré       être un rite officiel de l’Eglise catholique, bref, nous avons le droit       avec nous, pourquoi nous faire tant de misères ? Nous ne demandons rien       de spécial, si ce n’est de pouvoir utiliser l’une des 350 églises du       diocèse non utilisées le dimanche. Ils sont 75 prêtres diocésains pour       plus de 400 églises ; nous avons un prêtre et pas d’église, la       solution tombe sous le sens… »Gilles, 43 ans, ingénieur
 «       Notre évêque est un intellectuel, comment pourrait-il comprendre ce dont       nous avons besoin ? »Jacques, 41 ans, employé municipal
 «       Nous savons bien qu’en différents endroits de France, des évêques ont       fait des conventions avec des communautés anglicanes, coptes ou autre,       leur mettant des églises catholiques à disposition ; et nous       catholiques, nous devrions rester à la porte? Dans un contexte pareil,       cela me semble vraiment déplacé de venir nous chicaner sur des questions       de politique d’ecclésiastiques ! »Edouard, 38 ans
 «       Bien qu’issu d’une famille « catholique » et que mes parents       m’aient fait baptiser… je n’avais jusqu'à mon arrivé à Amiens       aucune idée de ce que pouvait être la religion et encore moins de ce que       pouvait être la liturgie… Cette découverte je la dois à ma rencontre       avec des jeunes du MJCF qui m’ont ouvert le cœur et les yeux… C’est       pourquoi je ne comprends pas l’exclusion, dans l’absence totale de       dialogue, dont nous sommes l’objet aujourd’hui. »Maxime, 20 ans, Etudiant
 «       On nous dit que le motu proprio ne s’applique pas dans notre cas,       puisqu’il concerne un groupe stable qui ferait la demande d’une messe       traditionnelle qui serait alors célébrée par un prêtre du diocèse. En       disant cela, ils ont d’une part un Motu proprio de retard, car c’est       celui de 1988 qui stipule cela ; le Motu proprio de Benoît XVI remet aux       curés le soin de décider de l’opportunité de célébrer une messe       traditionnelle. D’autre part, nous sommes un groupe stable, depuis 23       ans que nous fréquentions la chapelle du Bon Pasteur ! Et s’il n’y a       pas eu beaucoup de demandes suite au Motu proprio, c’est que ceux qui       souhaitent avoir la messe traditionnelle n’ont pas attendu l’an 2007       pour y assister, mais se sont rendus là où elle était effectivement célébrée,       c’est-à-dire à la rue Daire. Les évêques se rassurent en disant : «       De toute façon, il n’y a pas beaucoup de demandes ! », mais       lorsqu’il y en a une – et c’est le cas – ils la refusent,       recourant à des subtilités juridiques pour esquiver la demande et       enterrer la messe traditionnelle sous une chape de plomb.»Joseph, 47 ans, ingénieur commercial
 «       J’ai retrouvé le Bon Dieu à Lourdes il y a 3 ans… et depuis j’ai       besoin de me trouver à genoux devant lui pour qu’il continue à       m’aimer. Alors pourquoi nous interdire de prier comme nous savons que       nous en avons besoin ? »Marine, 33 ans, secrétaire
 «       Cela faisait 23 ans que j’assistais avec ma famille à la messe       traditionnelle à la rue Daire. Nous avions un lieu qui n’était certes       pas grand, mais nous nous en contentions. On n’a pas fait parler de       nous, car c’est une communauté très pacifique. J’avoue ne pas       comprendre quand on nous traite d’intégristes ! Ils ne savent pas de       quoi ils parlent ! Et puis, cette politique d’exclusion de la part des       évêques à notre égard est incompréhensible, et ce sont eux qui prêchent       le partage et la solidarité ! Il y a là une contradiction et une intolérance       insoutenables. »Xavier, 53 ans, agriculteur
 «       On nous a dit que cela faisait problème de suivre la messe célébrée       par un prêtre de la Fraternité St-Pie X, parce que soi-disant ils       seraient schismatiques. Cela fait des années que je vais à cette messe       de la rue Daire, je n’ai jamais remarqué qu’ils étaient       schismatiques ; on prie pour le pape, les sermons correspondent au catéchisme       catholique. Je crois qu’on brandit cette épithète de schismatique pour       faire peur; mais elle est désuète, les mesures canoniques ne sont plus       tellement dans l’ère du temps; finalement c’est un quolibet d’un       autre âge pour discréditer la Tradition. D’ailleurs, les autres       communautés traditionnelles, juridiquement en règle avec Rome, ont les mêmes       difficultés d’acceptation en France, que ce soit la Fraternité       St-Pierre ou l’Institut du Bon Pasteur, les évêques leur mènent la       vie dure, parce qu’ils ne veulent pas de la messe traditionnelle. »Marie, 40 ans, mère au foyer
 «       On nous dit qu’on est d’extrême droite, mais il n’y a pas de       rapport ! Nous sommes des catholiques pratiquants et non des militants       politiques. Lors des dernières élections, les évêques de France ont       publié un document pour faire pencher la balance ; nos prêtres, eux,       n’ont donné aucune consigne de vote, c’est pas leur métier.       D’ailleurs, nous sommes suffisamment adultes pour décider, en bonne       conscience, quel est notre devoir civique. »Astrid, 33 ans, institutrice, mère au foyer
 «       Nous constatons que le motu proprio du pape Benoît XVI modifie petit à       petit la situation. Voilà 30 ans qu’on nous reproche d’être désobéissants,       de ne pas suivre le pape ; mais aujourd’hui, là où le pape souhaite       une application large et généreuse du Motu proprio, les évêques de       France s’y refusent ; on peut se demander de quel côté est la désobéissance…»Pascal, 48 ans.
 
 Qui       sommes-nous ? ►       Ce que nous sommes -       Des catholiques romains attachés à leur Eglise.- Des fidèles attachés au Saint-Père.
 - Des diocésains qui respectent leurs évêques et qui attendent beaucoup       d'eux comme des enfants de leur père.
 - Des croyants soucieux de respecter l’enseignement de l’Eglise       conformément aux définitions qui ont été renouvelées par le Catéchisme       de l’Eglise catholique publié par Jean Paul II en 1992.
 - Des chrétiens très nombreux qui désirent vivre leur foi catholique       dans leur paroisse au rythme de la forme extraordinaire du rit latin de       l'Eglise comme le pape Benoit XVI le propose dans son motu proprio Summorum       Pontificum du 7 juillet 2007.
 ►       Ce que nous désirons -       Une application « large et généreuse » des possibilités accordées       par l'Eglise en faveur des fidèles attachés à la liturgie       traditionnelle.- Il est nécessaire que ces lieux soient des églises où sera célébrée       chaque dimanche et fête la liturgie traditionnelle selon le missel de       1962.
 - L’enseignement de la foi catholique selon les schémas définis par le       catéchisme de l’Eglise catholique publié par le Vatican en       1992.
 - L’accès effectif pour tous aux sacrements de la Sainte Eglise selon       le missel de 1962.
 - La possibilité de développer dans la paix toutes les oeuvres chrétiennes       nécessaires aux besoins des fidèles (scoutisme, patronage, chorale, Conférences       Saint Vincent de Paul, Domus Christiani, récollections, pèlerinage...)
 - Ces communautés en communion avec l’évêque doivent être dirigées       par des prêtres bienveillants, soucieux de paix et de réconciliation.
 ►       Pourquoi nous le désirons -       Les querelles dans l’Eglise doivent cesser.- C’est notre sensibilité et le pape a demandé que cette sensibilité       soit accueillie et respectée.
 - Au moment où l’Eglise traverse en France une crise grave, il est       urgent de mettre en oeuvre une réconciliation entre tous les fidèles.
 - C’est par ce moyen et lui seul que se renoueront des liens de       dialogue, de charité fraternelle et de respect et que cesseront les       invectives.
 - C’est surtout répondre au précepte évangélique d’agir en tout       pour l’unité des catholiques malgré leurs différences et leurs       diversités.
 
 C’est ainsi que l’on pourra véritablement prétendre favoriser       l’oecuménisme et entreprendre tous ensemble la nouvelle évangélisation       réclamée par l'Eglise.
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