| Extraits du sermon prononcé par Mgr Fellay au séminaire de Winona | 
| 20 juin 2008 - mise en ligne par la-croix.com le 25 juin 2008 | 
| Extraits du sermon prononcé par       Mgr Fellay au séminaire de WinonaWinona     (Minnesota), vendredi 20 mai 2008     Source: Voice of catholic radio Certainement, mes chers frères, vous attendez aussi de moi     aujourd'hui quelque mise au point à propos du cours des choses avec Rome.     Toutes ces excommunications, ou leur levée, ou le retrait des décrets     d'excommunication, cela vient-il ou non ? Franchement, je ne sais pas. Mon     impression, pour l'instant, est qu'il nous faut attendre encore un moment,     et peut-être un bon moment. Pourquoi donc ? Parce   que l'approche que nous avons de cette question n'est pas la même que celle   du Vatican. Et le problème, c'est toujours les mots, comme le disait   Monseigneur au moment de la consécration des évêques, il y a 20 ans. Il   disait : « Rome veut une réconciliation mais, avec ces mots, ils essayent,   ils veulent nous dire de revenir au neuf », ce qui n'est pas revenir en arrière   mais rentrer. Et ce n'est pas ce que nous voulons. Il disait que la   perspective est différente : ils parlent de réconciliation, mais c'est une   intégration au nouveau. Et ce n'est pas ce que nous voulons.  En   1975, 1976, c'était déjà le même problème. Avant la suspense de 1976,   Rome avait envoyé un émissaire à Monseigneur pour lui demander : "Dîtes   avec moi une seule Nouvelle messe, concélébrez avec moi une messe, et tout   ira bien ». Et maintenant, ils ne nous demandent plus : « Dîtes une   messe », ils disent juste : « Taisez-vous ». À   ce jour, Rome m'a lancé un ultimatum. Il semble que la dernière Lettre aux   Bienfaiteurs n'ait pas été si bien reçue à Rome. Ils l'ont prise comme une   preuve d'orgueil, d'arrogance, mais ce n'est pas ce que nous voulions. Mais   nous n'allons pas fermer nos bouches, ou nous taire. [...] Et   maintenant nous sommes, devrions-nous dire, comme à un croisement. D'une   certaine manière, Rome nous dit : « D'accord, nous sommes prêts à   lever les excommunications, mais vous ne pouvez plus continuer dans ce sens ». Donc   nous n'avons pas le choix. Nous ne prendrons pas ce chemin, nous continuerons   ce que nous avons toujours fait, nous avons combattu pendant 40 ans pour   conserver la foi vivante. Pour conserver la Tradition non seulement pour   nous-mêmes, mais pour l'Église. Et nous allons juste continuer, arrivera ce   qui doit arriver. Tout est dans les mains de Dieu. Si Dieu veut que cette épreuve   continue, qu'elle continue. Il nous donnera la grâce dont nous avons besoin   pour cela. N'ayons pas peur : attendons des temps nouveaux. C'est ce que   disait Monseigneur, il a 20 ans. C'est ce que nous continuons à dire   aujourd'hui. Bien   sûr que nous devons tout faire pour que la foi perdure, soit prêchée   partout, que cette foi vraie et que toute la Tradition revienne vraiment dans   l'Église. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour cela, mais rien   d'autre. C'est un temps difficile, mes chers frères, mais ce n'est pas nous   qui les changerons nous-mêmes. Nous sommes dans ces circonstances, nous ne   les avons pas causées. Nous dépendons de Dieu.      | 
