| L ’attitude à avoir devant l'apparition de         messes selon le   nouveau Motu Proprio | 
| Juin 2008 - Abbé Arnaud Rostand, FSSPX, Supérieur du District du Canada - sspx.ca | 
| juin 2008 Bien chers fidèles, Au cours des derniers mois, un tract proposant de       commander au siège du district du Canada de la Fraternité Saint Pie X,       un DVD permettant aux prêtres d’apprendre à célébrer la messe dite       tridentine a été envoyé à tous les prêtres du Canada, soit plus de       7000 envois. Devant le silence et le peu de réactions que l’annonce du       Motu Proprio « Summorum Pontificum » du 7 juillet 2007,avait provoqués       au Canada, il nous avait semblé important de faire connaître ce document       du Pape Benoît XVI aux membres du clergé canadien et de les informer de       l’existence d’un tel DVD. La réponse à ces envois a été       prometteuse puisque nous avons déjà reçu plus de 300 demandes et que       les courriers continuent d’arriver. Nous avons eu la joie de recevoir       quelques courriers d’encouragements pour notre apostolat venant de prêtres       de diverses provinces. Certains ont aussi manifesté leur joie de pouvoir       apprendre ou réapprendre à célébrer la messe traditionnelle. Il est       vrai que nous avons aussi reçu des lettres de désapprobation. Je tiens à remercier d’une façon toute spéciale,       la Légion de Marie de Toronto qui, par son travail acharné, a permis la       réalisation de ce projet. Ce fut un ouvrage considérable mais un       apostolat magnifique auprès du clergé canadien. À plusieurs reprises, nous avons été interrogés sur       l’attitude à avoir devant l'apparition, bien que trop minime au Canada,       de messes selon le nouveau Motu Proprio. La position de la Fraternité       Saint Pie X à ce sujet a été déjà exposée par notre Supérieur Général,       Monseigneur Bernard Fellay, à l’occasion de la publication du Motu       Proprio ainsi que dans les "lettres aux amis et bienfaiteurs."       La Fraternité se réjouit franchement de la publication de ce document en       particulier parce qu’il affirme que la Messe dite tridentine n’a       jamais été abrogée. Elle se réjouit aussi que les prêtres puissent et       de fait recommencent à célébrer la messe selon l’ancien rite,       permettant ainsi à de nouveaux fidèles qui l'ignoraient ou qui n'osaient       pas y participer pour des scrupules de " légalité" de découvrir       les richesses de la liturgie traditionnelle. Dans de nombreux pays, la       Fraternité met à la disposition des prêtres ce DVD, ou d’autres       moyens, pour apprendre à célébrer la Messe. Les prêtres de la       Fraternité Saint Pie X sont aussi à la disposition de ceux qui veulent       être guidés ou aidés dans cet apprentissage. Mais, comme l’a rappelé, à plusieurs reprises       Monseigneur Bernard Fellay, si la Fraternité Saint pie X se réjouit de       la décision courageuse du Pape Benoît XVI exprimée dans le Motu       Proprio, elle n’oublie pas pour autant que la loi de la liturgie est       indissociable de la loi de la foi: Lex Orandi, Lex Credendi.       Notre attachement à la liturgie traditionnelle est intrinsèquement lié       à notre attachement à la foi de toujours, à la foi qui a été professée       « toujours, partout et par tous ». Or, il est malheureusement encore très clair que la       crise de la foi est toujours bien présente dans l’Église       aujourd’hui. Les erreurs de Vatican II et son esprit moderniste dévastateur       imprègnent encore et, peut-on le craindre, pour longtemps, les autorités       de l’Église, le clergé et les fidèles, en particulier ceux qui ont été       habitués à la nouvelle messe ou n'ont connu qu'elle. Notre position a toujours été et demeure un       attachement à la foi catholique et un refus des nouveautés introduites       par le deuxième concile du Vatican. Un retour à la liturgie est un événement       important que nous encourageons de tout notre cœur mais cela reste une étape       vers un retour complet à l’enseignement traditionnel de l’Église.       Voilà pourquoi Monseigneur Bernard Fellay concluait sa dernière lettre       aux amis et bienfaiteurs (# 72) par ces mots que je me permets de citer :       « (…) La Fraternité Saint Pie X ne peut pas « signer d’accord ».       Elle se réjouit franchement de la volonté papale de réintroduire le       rite ancien et vénérable de la sainte Messe, mais découvre aussi la résistance       parfois farouche d’épiscopats entiers. Sans désespérer, sans       impatience, nous constatons que le temps d’un accord n’est pas encore       venu. Cela ne nous empêche pas de continuer d’espérer, de continuer le       chemin défini dès l’an 2000. Nous continuons de demander au Saint Père       l’annulation du décret d’excommunication de 1988, car nous sommes       persuadés que cela ferait le plus grand bien à l’Église et nous vous       encourageons à prier pour que cela se réalise. Mais il serait très       imprudent et précipité de se lancer inconsidérément dans la poursuite       d’un accord pratique qui ne serait pas fondé sur les principes       fondamentaux de l’Église, tout spécialement sur la foi. » Alors, quelle attitude les fidèles devraient-ils donc       avoir devant cette situation ? deux mots la résument: fidélité et prière. Fidélité à la liturgie mais aussi à       l’enseignement de la foi, fidélité à la résistance contre les       erreurs modernes. Devant l’ampleur de la crise de l’Église, il est       clair que chacun doit témoigner de la foi selon sa place et son rang,       sans animosité mais avec fidélité. Ainsi donc, s’il ne semble pas       possible à la Fraternité de « signer un accord », s’il lui paraît       dangereux de poursuivre un accord pratique qui ne serait pas fondé sur la       foi, comment pourrait-elle encourager les fidèles à le faire ? Comment       pourrait-elle les engager à se rendre à des messes même traditionnelles       où, au mieux, on se tait sur ces erreurs lorsque l’on ne les propage       pas, comme si cela n’avait pas grande importance, comme si défendre la       foi n’était pas un devoir pour tout catholique, prêtres et fidèles,       lorsque celle-ci est attaquée? Il faut bien comprendre que la prédication       entendue, l'enseignement reçu à l'occasion de la messe sont aussi       importants que le rite observé. Prière: engageons-nous aussi avec générosité dans       cette nouvelle croisade du rosaire à laquelle nous appelle Monseigneur       Bernard Fellay. Chaque jour récitons le chapelet à toutes ces       intentions, multiplions nos prières afin que l’Église retrouve et       reprenne sa tradition bimillénaire. Je vous prie de croire, bien chers fidèles, en mes prières       et de recevoir ma bénédiction. Abbé Arnaud Rostand Supérieur du District du Canada | 
