1 janvier 1970

17 octobre 1963 [Mgr Carli] Texte proposé à la place du chapitre 27 §16 du schéma sur l'Église

SOURCE - Mgr Carli - 17 octobre 1963

Selon l’Evangile, d’institution de Notre-Seigneur Lui-même, saint Pierre et les autres apôtres forment un Collège, en tant qu’ils gardent entre eux la communion sous l’autorité de Pierre ; de même, sont unis entre eux le Successeur de Pierre, le Pontife romain et les évêques, successeurs des apôtres.

La Sainte Ecriture et la Tradition de l’Eglise nous enseignent que, en des cas extraordinaires seulement, les apôtres et leurs successeurs, réunis en Conciles, ont agi collégialement, sous la conduite de Pierre ou des Pontifes romains. Les apôtres, en effet, remplirent personnellement leur mission et transmirent leur pouvoir à leurs successeurs, comme eux-mêmes l’avaient reçu de Notre- Seigneur.

Le Saint Concile, appuyé sur ces saintes traditions, confirme :

Seul le Pontife romain possède personnellement un pouvoir épiscopal, plein et ordinaire, sur l’Eglise universelle. Les évêques, eux, successeurs des apôtres, tels de vrais pasteurs, paissent et gouvernent chacun, avec un pouvoir personnel, immédiat et plénier en son ordre, leur propre troupeau à eux confié.

Par là et quelquefois les évêques aussi, soit tous ensemble, soit quelques-uns, sur convocation ou avec l’approbation du Pontife romain, se réunissent en véritable et propre Collège, agissant d’une seule autorité pour définir et régir les intérêts de l’Eglise universelle ou des Eglises particulières. Telle est la constante et unanime tradition de l’Eglise catholique et nul ne peut la mettre en doute.

Telle est l’ineffable et admirable Constitution de l’Eglise, restée immuable jusqu’à présent et destinée à le rester jusqu’à la fin des siècles, selon les promesses de Notre-Seigneur.

Certes, les circonstances actuelles conseillent aux évêque de se réunir plus fréquemment, unis dans la charité du Christ, afin de mettre en commun leurs pensées, leurs désirs, leurs décisions, leurs soucis pastoraux, gardant toujours une parfait unité, sans jamais toutefois diminuer le pouvoir du Pontife romain, ni celui de chacun des évêques.