| Le Motu Proprio libéralisant l’usage du missel tridentin     est entré en vigueur le 14 septembre. La veille, sur les ondes de Radio     Vatican, le cardinal Dario Castrillón Hoyos, président de la Commission     pontificale Ecclesia Dei, a expliqué que cette libéralisation du     missel de saint Pie V ne visait pas à « retourner en arrière »     mais à « donner une plus grande liberté aux fidèles ». Il a     aussi souhaité que ces nouvelles dispositions soient « un motif de     joie ».  « Le pape ne veut pas retourner en arrière »,     a-t-il souligné, précisant que le Concile Vatican II « n’a pas     interdit la liturgie de saint Pie V ». « Ce n’est pas un     retour en arrière, comme certains le soutiennent parce qu’ils ne     connaissent pas la réalité ». « Au contraire : le Concile a     voulu donner une grande liberté aux fidèles », a-t-il ajouté en précisant     que l’une de ces libertés était « justement celle d’utiliser ce     trésor qu’est la liturgie pour le maintenir vivant ».  Pour le président de la Commission pontificale Ecclesia     Dei, « le pape a un amour particulier pour la liturgie, un amour     qui se traduit aussi en capacité d’étude, d’approfondissement de la     liturgie ». C’est pour cela, a-t-il expliqué, que « Benoît     XVI considère la liturgie antérieure à la réforme du Concile comme un trésor     inestimable ».  Le cardinal colombien a aussi affirmé qu’avec ce     Motu Proprio « le changement n’est pas si grand. La chose     principale, c’est que les prêtres peuvent décider de célébrer la messe     dans le rite ancien, sans permission ni de la part du Saint-Siège, ni de la     part des évêques », a-t-il ajouté.  Le cardinal Castrillón Hoyos a aussi évoqué les éventuels     cas de « conflit », jugeant que « l’autorité de l’évêque     devrait intervenir pour l’éviter, mais sans effacer le droit que le pape     a donné à toute l’Eglise ». Si quelqu’un empêche la mise en     application du Motu Proprio, a-t-il expliqué, « il revient à la     Commission pontificale Ecclesia Dei de prendre des mesures, au nom du     pape, afin que ce droit - qui est désormais un droit clair pour les fidèles     - soit respecté ».  Le prélat a enfin souhaité que cette libéralisation     de la messe selon le rite de saint Pie V puisse être un « motif de     joie pour tous ceux qui aiment la tradition, un motif de joie pour toutes     ces paroisses qui n’auront plus de divisions. Remercions donc le pape qui     a rendu à l’Eglise ce trésor », a-t-il conclu.  Le lendemain, 14 septembre, jour de l’entrée en     vigueur du Motu Proprio, le cardinal Castrillón Hoyos célébrait une messe     selon le rite de saint Pie V, dans la basilique du sanctuaire de Lorette en     fin d’après-midi, à la demande de l’association Una Voce. Le     cardinal colombien avait déjà célébré, en mai 2003, une messe selon le     rite traditionnel pour des fidèles de cette association dans la basilique     romaine de Sainte-Marie-Majeure. Le 22 septembre, le cardinal Castrillón     Hoyos célébrera la messe d’ordination de 5 prêtres de l’Institut du     Bon Pasteur, à Bordeaux, en présence du cardinal Jean-Pierre Ricard,     archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de     France.  Selon l’agence I.MEDIA, « Benoît XVI ne célébrera     pas tout de suite » la messe selon le missel de saint Pie V.En Suisse 
  La déclaration des évêques suisses réunis pour     leur 277ème assemblée ordinaire, les 10-12 septembre, est peu     chaleureuse. Au cours d’une conférence de presse à Berne le 13     septembre, Mgr Kurt Koch, président de la Conférence des évêques     suisses, a tenu à rappeler que la messe tridentine doit être considérée     comme « l’expression extraordinaire » de l’unique rite     romain de la messe, la messe en langue locale restant l’expression     « ordinaire ».   L’évêque de Bâle a également rappelé que     l’utilisation de la tradition liturgique antérieure doit répondre à des     exigences sévères, en particulier la preuve qu’il y a dans une paroisse     un groupe stable désirant assister à la messe tridentine. Au curé revient     la responsabilité de voir que cela ne va pas causer des tensions dans la     communauté et de veiller à ce qui convient pour le bien des fidèles. Le     Motu Proprio précise que la réintroduction de la messe tridentine doit se     faire « en harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse »,     « sous le gouvernement de l’évêque », « en évitant la     discorde et en favorisant l’unité de toute l’Eglise ».  Mgr Koch ne pense pas qu’il y aura dans les diocèses     de Suisse une explosion de célébrations selon le rite de Saint Pie V.      Et il insiste pour dire que l’autorisation n’est donnée qu’à des fidèles     qui acceptent le Concile Vatican II ainsi que le rite ordinaire de la     liturgie actuelle. Cette démarche vise la réconciliation au sein de     l’Eglise et s’adresse en premier lieu aux traditionalistes restés fidèles     à Rome, regroupés notamment au sein de la Fraternité Saint-Pierre. Pour     les partisans de Mgr Lefebvre, c’est une autre histoire, souligne-t-il,     car « ils ont beaucoup de problèmes avec le Concile (sic), surtout     avec l’œcuménisme et le dialogue interreligieux… et ces problèmes ne     seront pas réglés avec ce Motu Proprio ! »  La première réponse     de la Fraternité Saint-Pie X n’est pas très favorable, estime-t-il. En     effet, elle ne se contente pas de la restauration de la messe en latin et réclame     de Rome des « changements doctrinaux ».En France 
  Le 14 septembre, La Croix consacrait un     dossier à la mise en place du Motu Proprio dans les diocèses français     sous le titre « L’ancienne messe ne fait pas recette »     (sic), repris en page 2 sous la forme «  Le motu proprio ne provoque     pas de raz de marée ». Voici les extraits les plus significatifs :   « Au total à ce jour, on ne connaît que 10     lieux de culte nouveaux qui accueilleront des liturgies selon l’ancien     missel en France, principalement dans les diocèses où aucune n’était célébrée     auparavant. Ce chiffre repose sur une enquête que La Croix a réalisée     cette semaine auprès de tous les diocèses. Il faudra bien sûr tirer un     nouveau bilan dans quelques mois pour mesurer l’amplitude exacte de cette     réforme.  « Ces premiers chiffres semblent surtout     montrer que les 124 lieux de culte où était déjà appliqué le motu     proprio Ecclesia Dei adflicta, signé en 1988 par  Jean-Paul II,     étaient suffisants. Même si certains évêques, comme à Annecy     (Haute-Savoie), prévoient de transférer les fidèles vers des églises     plus grandes. A Paris, ce sera de Notre-Dame-du-Lys à     Saint-Germain-l’Auxerrois. ‘A priori, les besoins sont couverts’,     confie le P. Christian Duquidt, délégué épiscopal à l’information     pour le diocèse de Limoges (Haute-Vienne), où une messe selon le missel de     1962 était déjà célébrée deux fois par mois. Mais comme le relève le     P. Michel Martin, vicaire général du diocèse de Viviers (Ardèche), ‘si     des demandes doivent être formulées, c’est maintenant qu’elles le     seront’. (…)  « Du côté des évêques de France, où le     sujet a été abordé mardi (11 septembre) lors d’une réunion du Conseil     permanent de la Conférence épiscopale à laquelle participaient les archevêques     métropolitains, on note une réelle volonté d’apaisement. Le motu     proprio sera pleinement appliqué. Tout le motu proprio, mais rien que le     motu proprio ! Pas question, par exemple, de faire le lit de groupes     qui mettraient en cause la validité de la réforme liturgique issue de     Vatican II.  « Concrètement, les évêques ont, pour la     plupart, déjà commencé à accueillir la demande de fidèles attachés à     la forme extraordinaire du rite romain. Mais il s’agit souvent de demandes     individuelles, comme dans le diocèse de Sées (Orne) où 12 courriers sont     arrivés. Ces personnes ne constituant pas un « groupe stable »     comme le stipule le motu proprio, elles ne devraient pas être acceptées.     D’autant qu’une messe dans l’ancien missel est célébrée le dimanche     à Sées. ‘Dans mon diocèse, j’ai eu une demande d’une seule famille :     j’ai donc écrit à Rome pour savoir s’il s’agit d’un groupe     stable’, confie un évêque à La Croix. C’est tout le problème de l’application de Summorum     pontificum : comment définir un « groupe stable » ?     Sur les sites Internet traditionalistes, des forums proposent aux fidèles     de se regrouper. Mais ils sont peu actifs. ‘Si vous désirez constituer un     groupe stable autour de Luxeuil-les-Bains, je suis partant. Alors faites-le     moi savoir’, écrit « Séb59 » sur le site Forum catholique.     Ce qui en dit beaucoup sur la « stabilité » d’un futur     groupe…  « Autre question : quels prêtres affecter     à ces groupes ? ‘Je n’ai que très peu de prêtres sachant célébrer     dans l’ancienne forme, et j’en ai besoin ailleurs’, explique un évêque     du sud de la France. Certes, les évêques ont la possibilité de faire     appel aux instituts religieux voués à l’ancien rite, comme la Fraternité     Saint-Pierre ou l’Institut du Bon Pasteur. Mais ils craignent de ne plus     avoir de regard sur ce qui se passera dans les communautés     traditionalistes. (…)  « La Fraternité Saint-Pie X continue à     demander bien plus que la libéralisation de l’ancien  missel. ‘La     ruine de l’Eglise ne tient pas uniquement à la question liturgique’,     explique l’abbé Régis de Cacqueray sur le site du district de France de     la FSSPX, dont il est le supérieur : ‘Aussi importante qu’elle     soit, elle demeure seconde par rapport à la vérité théologique dont elle     n’est qu’une traduction.’ Pour ces intégristes, le motu proprio ne     peut être qu’une première étape avant un retour doctrinal à la     situation d’avant Vatican II. (…) »  A propos des prêtres qui célébreront la messe de     saint Pie V dans les diocèses, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse     et président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale     sacramentelle, déclare à La Croix dans le même dossier :     « Ce que nous commençons à nous dire entre évêques, c’est     qu’il faudra trouver des prêtres pour s’acquitter de cette tâche et il     n’est pas évident qu’il y en ait assez ». A quoi le journaliste     Nicolas Senèze rétorque : « Pourquoi ne pas faire appel aux     instituts religieux traditionalistes ? ». Réponse de Mgr Le Gall : « Il     faut que l’évêque puisse rester modérateur dans son diocèse. Et ce     n’est pas facile, quand on laisse le champ libre à des prêtres qui font     cavalier seul. Nous nous efforcerons de donner leur place à ces instituts :     il ne s’agit pas de les rejeter. Mais il est important pour un évêque     d’avoir un regard sur la  manière dont ces communautés célèbrent     la liturgie dans son diocèse. Il ne faut pas qu’il y ait deux Eglises     parallèles. Les évêques de France veulent avant tout écouter les gens et     faire ce qui doit être fait, mais dans les conditions du motu proprio. - C’est-à-dire ?, demande Nicolas Sénèze. - Ceux qui demanderont des célébrations dans la forme     extraordinaire du rite moderne devront reconnaître et la validité et la     sainteté de sa forme ordinaire. Mais ce n’est rien d’autre que ce qui     est exigible. Sous le titre « La messe en latin s’installe     sans vagues », Le Figaro du 14 septembre parle d’une mise     en œuvre du Motu Proprio « dans un climat de faible mobilisation » :  « A la Conférence des évêques de France, on     a bien noté ‘des demandes’ depuis début juillet, mais ‘pas en grand     nombre’. Dans l’impossibilité de les quantifier ‘au niveau     national’, la porte-parole des évêques tient à souligner le ‘climat     positif’ qui règne sur le terrain depuis le début de l’été. Dans les     diocèses, la volonté est claire de mettre en pratique ce motu proprio. Les     évêques se sont adressés en ce sens à leurs prêtres par des courriers,     et parfois à l’ensemble des fidèles. La question, assure-t-elle, est à     l’ordre du jour’.  « C’est le cas à Lyon, où le cardinal     Barbarin a rencontré ses prêtres à ce sujet la semaine dernière. ‘Et     nous pouvons affirmer qu’à ce jour il n’y a pas eu de demandes de     groupes constitués’, assure Pierre Durieux, chargé de la communication     du diocèse. ‘Nous en restons donc pour le moment à ce qui se fait déjà :     une messe à Lyon et une autre à Francheville.’ Idem à Rennes, à     Poitiers ou encore à Pontoise… (…)  « Du côté des contempteurs, ce n’est pas     non plus la grande mobilisation… Regrettant l’ampleur du débat ‘fermé     sur lui-même’ et ‘réglant ses comptes avec un passé mal digéré’,     le jésuite Pierre de Charentenay prévoit ainsi dans la dernière livraison     d’Etudes : ‘C’est plutôt le statu quo qui l’emportera     sans bouleversement’ ».  Recueillant le témoignage du père Nicolas Brouwet     (45 ans), curé de Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine, qui célèbre les deux     messes, la journaliste du Figaro Sophie de Ravinel note :     « Paradoxalement, ce prêtre formé en partie à Rome a pu découvrir     ‘une plus grande proximité’ avec l’assemblée lorsque tous sont tournés     dans la même direction. ‘Célébrant cette messe, dit-il encore, le prêtre     saisit d’une manière évidente qu’il n’est qu’un signe du Christ et     pas le maître de la liturgie’ ».En Italie 
  La Croix du 14 septembre conclut son dossier     par un article de sa correspondante permanente à Rome, Isabelle de Gaulmyn,     intitulé « Au Vatican, une entrée en vigueur dans la plus grande     discrétion » : « A Rome, l’entrée en vigueur du     motu proprio libéralisant le recours au Missel tridentin a eu lieu dans la     plus grande discrétion. ‘Rien n’a été prévu ce jour-là’,     confirme-t-on à la Commission Ecclesia Dei, chargée de     l’application de ce texte. Pas de célébration particulière en rite     tridentin, donc. Le cardinal Castrillón Hoyos, président de la Commission     et l’un des artisans de Summorum pontificum, devait célébrer ce     soir (14 septembre) une messe pontificale dans cette ‘forme     extraordinaire’, suivie d’un Te Deum. Mais il le fera à Lorette, à 283     km du Vatican, loin de Rome et à l’invitation de l’association     liturgique italienne Una Voce, est-il précisé. Comme le note un membre de     la Curie, ‘c’est comme s’il était allé se réfugier là-bas’.»     (…)  Cependant, « il est certain que la Commission Ecclesia     Dei devrait progressivement monter en puissance, et, dans un avenir     proche, se voir attribuer un nouveau statut au sein de la Curie romaine.     Avec ce motu proprio libéralisant l’usage du Misse tridentin, c’est en     effet à elle que revient, comme à une sorte d’institution d’appel, de     traiter les demandes de liturgie en rite préconciliaire qui auront été     refusées par les évêques, après avis demandés par des curés. De plus,     on espère – c’est même l’un des objectifs poursuivis – que des     membres de communautés intégristes souhaiteront rentrer dans le giron de     l’Eglise catholique, et c’est la commission qui examinera ces cas. De     commission pontificale, Ecclesia Dei pourrait alors devenir un     conseil pontifical, ce qui lui permettrait d’avoir à la fois une autorité     plus importante et davantage de moyens. L’équipe s’est déjà étoffée     il y a deux mois avec la nomination d’un secrétaire général adjoint. »     (…)  Toutefois dans les diocèses italiens, comme « Pise,     Alba ou Côme, les évêques ne cachent pas leur réticence, demandant à     leurs prêtres de leur faire remonter directement les demandes de liturgies     selon le Missel tridentin. L’opposition la plus spectaculaire est venue de     Milan, diocèse parmi les plus importants du monde et qui pèse lourd dans     l’Eglise italienne, et dans l’Eglise tout court. Déjà, son ancien     archevêque, le cardinal Carlo Maria Martini, avait en juillet déclaré     qu’il ne célébrerait pas dans l’ancien rite, faisant l’éloge     d’une liturgie en langue vernaculaire. Opinion que semble partager son     successeur, le cardinal Dionigi Tettamanzi : un communiqué du diocèse     a fait savoir que le motu proprio ne s’appliquait pas aux paroisses de     rite ambrosien, car il ne concerne pas ce rite spécifique à Milan, utilisé     dans la grande majorité des paroisses du diocèse ». Une interprétation     ‘à la lettre’ du motu proprio, constate Isabelle de Gaulmyn qui     souligne que « mis à part quelques éléments particuliers (signe de     paix, envoi en fin de messe), le rite ambrosien a lui aussi été profondément     réformé après 1962, et selon les mêmes principes que le rite romain ».  Dans une volonté d’apaisement, Mgr Angelo     Bagnasco, président de la Conférence épiscopale d’Italie (C.E.I.), a déclaré     le 17 septembre à l’ouverture des travaux du Conseil permanent de la     C.E.I. à Rome : « Il n’y aura pas deux rites, mais la double     application d’un seul et même rite, qui devra constituer le cœur de la     dynamique ecclésiale, au nom d’une pleine réconciliation et d’une     bonne unité visible dans l’Eglise ». Selon l’archevêque de Gênes, «     le pape incite à adopter une clef de lecture inclusive et non exclusive »,     car « l’histoire de la liturgie, tout comme la vie de l’Eglise, est     faite de croissance et de progrès et non de ruptures », et « c’est la     sollicitude pour l’unité de l’Eglise ‘dans l’espace et dans le     temps’ qui sert de levier à la détermination du pape, dans une démarche     qui revient fondamentalement au successeur de Pierre ». Aux yeux de Mgr     Bagnasco, l’objectif du Motu Proprio est  « clairement     spirituel et pastoral », autrement dit la réconciliation et l’unité. La     question doctrinale n’est pas évoquée.  Une semaine après l’entrée en vigueur de Summorum     pontificum, il est clair - en Suisse, en France et en Italie – que les     évêques n’entendent pas se dessaisir de leur autorité au prétexte que     le Motu Proprio donne directement aux curés la possibilité de satisfaire     les demandes des fidèles désireux d’assister à la messe tridentine. Ce     qui fait dire à l’abbé Paul Aulagnier, dans le même dossier de La     Croix : « Je ne suis pas sûr que la procédure choisie par     le Saint Père soit la bonne. Les curés oseront-ils accepter la demande de     fidèles attachés au Missel de Jean XXIII ? Et quelle sera     l’attitude des évêques vis-à-vis de ces curés ? »  Aussi, pour savoir comment est réellement appliqué     le Motu Proprio, il convient de ne pas se contenter des informations d’une     presse qui ne relaie que les consignes de l’épiscopat. Ainsi en Italie où     la messe du cardinal Castrillón Hoyos à Lorette a réuni 700 fidèles dont     beaucoup de jeunes, on a vu une messe tridentine célébrée près de Novara     dans la région de Milan, une autre près d’Imperia en Ligurie, avec à     chaque fois une centaine d’assistants particulièrement jeunes. Ces cérémonies     ont fait l’objet de reportages de la part des chaînes de télévision     locales. A la messe près d’Imperia se sont retrouvés pas moins de dix prêtres     diocésains, à celle près de Novara le célébrant est soutenu par un de     ses confrères qui a repris définitivement la messe de saint Pie V.     D’ailleurs la Fraternité Saint-Pie X a diffusé en Italie plus de 600 DVD     sur la célébration de la messe tridentine auprès des prêtres qui en ont     fait la demande.  En revanche, dans le diocèse de Caserte, au nord de     Naples, le recteur du sanctuaire de sainte Anne qui voulait célébrer la     messe traditionnelle, le dimanche soir, pour répondre au souhait  de     paroissiens, s’est vu interdire de le faire par son évêque, Mgr Nogaro,     qui lui a déclaré ne pas vouloir « créer de précédent »,     ajoutant – contre les dispositions du Motu Proprio – que le prêtre     devait avertir son évêque, qu’un groupe de 30 ou 40 fidèles n’était     pas suffisant et qu’enfin, à ses yeux, la messe en latin n’était pas     l’instrument adéquat pour entrer vraiment en contact avec Dieu. Pourtant,     par le passé, le diocèse de Caserte avait trouvé des lieux de culte à     mettre à la disposition des orthodoxes et des musulmans… - Le même refus     a été opposé à un prêtre de l’archidiocèse de Milan. 
  Sources : apic/ansa/I.Media/Il Giornale/Le     Figaro/La Croix/Zenit/ Corriere della Serra/ sources privées date : 24/9/2007 |