En France, en Allemagne et même en Italie (qué vergogna !) on ergote sur       le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI. Or, comme vient de le       rappeler fermement à quelques épiscopes transalpins et frondeurs Mgr       Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, lors       de la réunion du conseil permanent de cette assemblée (17 septembre       2007), le motu proprio n’a pas être interprété mais appliqué.
Sous une autre latitude que celle de notre vieille Europe encoconnée de       bugninisme, on prend de bonnes dispositions pour appliquer Summorum       Pontificum.
C’est le cas notamment de l’archidiocèse de St. Louis (Missouri) et       de son archevêque Mgr Raymond Burke (à quand la pourpre pour ce digne       pasteur ?). Ce n’est pas la première fois que j’en parle mais, comme       disait Louis de Bonald, « Entre l’inconvénient de se répéter, et       celui de n’être pas entendu, il n’y a pas à balancer ».
L’archevêque a donc décidé que la liturgie traditionnelle serait désormais       enseignée dans son séminaire diocésain, le Kenrick-Glennon Seminary, et       a confié cette tâche aux prêtres de l’Institut du Christ-Roi       Souverain PrêtreI (ICRSP) qui sont en apostolat à St. Louis. Qui plus       est, Mgr Burke a nommé, en août dernier, l’abbé Karl W. Lenhardt,       icrsp, le recteur du St. Francis de Sales Oratory (
www.institute-christ-king.org/stlouishome.htm),       son délégué pour l’application du motu proprio dans l’archidiocèse       !
Le vendredi 14 septembre, jour d’entrée en application du motu proprio,       l’abbé Lenhardt célébrait, dans la chapelle Saint-Joseph du       Kenrick-Glennon Seminary, la Messe solennelle de la fête de       l’Exaltation de la Sainte-Croix en présence de tous les séminaristes !     
Enfin, comme nous l’annonce la St. Louis Reviewonline (
stlouisreview.com/article.php?id=13741)       d’hier, l’archevêque a reçu, la semaine dernière, tous les prêtres       du diocèse intéressés à célébrer selon le rite tridentin : il en est       venu 30 ! S’adressant à eux, Mgr Burke leur a déclaré qu’il «       voulait offrir aux prêtres de l’archidiocèse la possibilité de se       familiariser avec les intentions que le Saint-Père nous a fait connaître       ».
À St. Louis on n’interprète pas, on applique. Comme on devrait le       faire partout…