Bertrand Le Noac’h - L’Echo du Parvis - Mascaret 272 - juin 2005
A l’aulne de ce nouveau pontificat, un de nos espoirs les plus chers est certainement la liberté totale pour la messe grégorienne. D’après les vaticanologues la réforme du rite de la messe serait déjà bouclée et n’attendrait plus que le moment opportun pour être rendue publique. Si il doit s’agir d’une simple réforme de la réforme nous risquons fort de nous trouver dans la situation du Grand schisme d’Occident où pour résoudre cette équation insoluble de deux papes à la tête de l’église, les cardinaux en élirent un troisième. Résultat, les deux premiers ayant refusé d’abdiquer, il y eut trois papes. C’est une situation analogue qui risque de se renouveler si un troisième rite venait à être proposé à l’Eglise.
Avant toute chose il convient de poser la situation : il existe un ancien rite, il n’en existe pas de nouveau, il n’y a qu’un état d’esprit qui l’empêche de renaître. Qui peut affirmer qu’il ait jamais assisté à une messe conforme au nouvel Ordo ? Au-delà de la question du pouvoir de l’Eglise dans l’élaboration des normes liturgiques, le constat de ce qui se pratique suffit en lui-même. Le rite de Paul VI est irréformable, sa plasticité l’empêche d’avoir une colonne vertébrale suffisamment forte pour éviter les abus contre lesquels on prétend lutter. Je renvoie le lecteur au bref examen critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci, aux travaux de Monseigneur Gamber, pour ne citer que les gens n’appartenant pas à notre mouvance. Encore peut-on dire que Mgr Gamber est souvent plus dur dans sa critique que ne l’a été Mgr Lefebvre.
Ce qui est nécessaire à l’Eglise, ce n’est pas une réforme du rite de Paul VI, c’est seulement de reconnaître que la bulle « Quo primum tempore » restaurant le rite romain dans son intégrité est toujours en vigueur. Et d’affirmer hautement avec elle que « ce Missel pourra être suivi en totalité dans la messe chantée ou lue, dans quelque église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience et sans encourir aucune punition, condamnation ou censure, » et « que qui que ce soit ne pourra contraindre ou forcer à laisser ce Missel ». Pour les laïcs que nous sommes, ce rétablissement du droit, s’il ne constitue pas un aboutissement serait un formidable espoir.
Bertrand Le Noac’h
A l’aulne de ce nouveau pontificat, un de nos espoirs les plus chers est certainement la liberté totale pour la messe grégorienne. D’après les vaticanologues la réforme du rite de la messe serait déjà bouclée et n’attendrait plus que le moment opportun pour être rendue publique. Si il doit s’agir d’une simple réforme de la réforme nous risquons fort de nous trouver dans la situation du Grand schisme d’Occident où pour résoudre cette équation insoluble de deux papes à la tête de l’église, les cardinaux en élirent un troisième. Résultat, les deux premiers ayant refusé d’abdiquer, il y eut trois papes. C’est une situation analogue qui risque de se renouveler si un troisième rite venait à être proposé à l’Eglise.
Avant toute chose il convient de poser la situation : il existe un ancien rite, il n’en existe pas de nouveau, il n’y a qu’un état d’esprit qui l’empêche de renaître. Qui peut affirmer qu’il ait jamais assisté à une messe conforme au nouvel Ordo ? Au-delà de la question du pouvoir de l’Eglise dans l’élaboration des normes liturgiques, le constat de ce qui se pratique suffit en lui-même. Le rite de Paul VI est irréformable, sa plasticité l’empêche d’avoir une colonne vertébrale suffisamment forte pour éviter les abus contre lesquels on prétend lutter. Je renvoie le lecteur au bref examen critique des Cardinaux Ottaviani et Bacci, aux travaux de Monseigneur Gamber, pour ne citer que les gens n’appartenant pas à notre mouvance. Encore peut-on dire que Mgr Gamber est souvent plus dur dans sa critique que ne l’a été Mgr Lefebvre.
Ce qui est nécessaire à l’Eglise, ce n’est pas une réforme du rite de Paul VI, c’est seulement de reconnaître que la bulle « Quo primum tempore » restaurant le rite romain dans son intégrité est toujours en vigueur. Et d’affirmer hautement avec elle que « ce Missel pourra être suivi en totalité dans la messe chantée ou lue, dans quelque église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience et sans encourir aucune punition, condamnation ou censure, » et « que qui que ce soit ne pourra contraindre ou forcer à laisser ce Missel ». Pour les laïcs que nous sommes, ce rétablissement du droit, s’il ne constitue pas un aboutissement serait un formidable espoir.
Bertrand Le Noac’h