SOURCE - summorum-pontificum.fr - 28 novembre 2010
Le prochain numéro de Tu es Petrus, revue du district de France de la Fraternité Saint-Pierre, devrait faire parler de lui. Dans son éditorial, l’abbé Vincent Riberton évoque « l’éclipse du sens de Dieu et la menace de l’islam ». Des articles sont consacrés au voyage de Benoît XVI en Angleterre, à la Russie, à la généalogie de Jésus, au bienheureux Newman, à Joseph Fadelle et aux camps de la Fraternité ou en lien avec la Fraternité. Le dossier est consacré au « prêt à penser contemporain, des maîtres penseurs aux maîtres censeurs ».
Mais c’est surtout un article sur l’application du Motu Proprio qui risque d’entraîner des polémiques. Intitulé « Summorum Pontificum, entre opposition et pacification », signé Bernard Calmait, cet article s’en prend notamment aux analyses de Christophe Geffroy, directeur et fondateur de La Nef. Extraits :
Mais c’est surtout un article sur l’application du Motu Proprio qui risque d’entraîner des polémiques. Intitulé « Summorum Pontificum, entre opposition et pacification », signé Bernard Calmait, cet article s’en prend notamment aux analyses de Christophe Geffroy, directeur et fondateur de La Nef. Extraits :
Le navire du Motu Proprio s’est mis en route. Nous sommes donc au début de « l’aventure » mais pour Christophe Geffroy « l’aventure » est terminée avant même d’avoir commencé. Il y a « nonréception », nous dit-il, ce qui veut dire que nous sommes dans une impasse, dans un blocage qui empêche toute évolution. La cause d’une situation si déplorable se trouve, selon lui, dans l’antagonisme de deux collectifs présentés comme antithétiques : d’une part les évêques et de l’autre, ce qu’il appelle la « mouvance traditionnelle ». « Force est de constater, lit-on, que les évêques persistent globalement à se méfier d’une mouvance traditionnelle qu’ils ne parviennent pas à considérer comme une chance pour l’Eglise ». Mais cette mouvance que les évêques devraient considérer comme une chance est décrite quelques lignes plus tard comme « éclatée en sensibilités diverses » et touchée par un raidissement et un durcissement qui « ne sont pas de nature à atténuer la méfiance des évêques évoquée plus haut ».
L’argumentation développée ici ne manque pas de nous étonner sous la plume de Christophe Geffroy : la dialectique d’opposition. L’application du Motu Proprio se trouve comme enfermée dans un cercle vicieux avec, d’un coté les évêques méfiants, de l’autre la « mouvance traditionnelle » qui, avec ses attitudes bornées ne fait qu’accroitre la méfiance épiscopale. Mais heureusement- Dieu soit loué ! – il existe un troisième camp qui peut seul faire sortir de cette impasse. Il s’agit de ceux qui suivent l’esprit (sic !) du Motu Proprio.
Ces derniers se retrouvent, à leur tour, comme victimes de la justesse de leur compréhension, ballotés entre l’autorité et une partie des traditionalistes. Cela donne lieu à une nouvelle dynamique d’opposition, cette fois-ci à l’intérieur même du camp des destinataires du motu proprio, où en plus de ceux qui suivent l’esprit, on signale l’existence d’une autre partie composée, déduisonsnous, par ceux qui se limitent à suivre la lettre de Summorum Pontificum, « préférant des lieux de culte exclusivement dédiées à la forme extraordinaire, plutôt que de travailler à remettre la forme extraordinaire en usage dans les paroisses, pour qu’elle puisse être offerte à tous ».
On le voit, Christophe Geffroy a voulu un débat et il l’a. Acceptera-t-il de débattre, c’est-à-dire non seulement de répondre aux arguments de ces adversaires, mais aussi de les prendre-en compte vraiment ? L’avenir le dira.
Une autre question se pose : est-ce bien dans la revue officielle d’une Fraternité que doive avoir lieu un tel débat ? Personnellement, j’avoue ne pas avoir de réponse.
Une autre question se pose : est-ce bien dans la revue officielle d’une Fraternité que doive avoir lieu un tel débat ? Personnellement, j’avoue ne pas avoir de réponse.