23 mai 2014

[Abbé Loïc Duverger, fsspx - Tradition Catholique en Afrique] "La fondation d'une école, où que l'on soit..." (éditorial)

SOURCE - Abbé Loïc Duverger, fsspx - Tradition Catholique en Afrique n°13 / Bulletin trimestriel du district d’Afrique de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X - 2014

La fondation d'une école, où que l'on soit, reste une oeuvre difficile, un combat essentiel. Elle l'est en Occident, elle l'est aussi en Afrique. La jeunesse et son éducation sont l'enjeu d'une lutte formidable entre la Cité de Dieu et la Cité de Satan.

L'actualité de ce combat s'est manifestée clairement dans les propos tenus, ces derniers mois, par le ministre de l'Éducation nationale en France : "il faut à la fois déraciner l'empreinte catholique qui ne s'accommode pas de la République et trouver, en dehors des formes religieuses traditionnelles, une religion de substitution qui arrive à inscrire jusque dans les moeurs, les coeurs, la chair, les valeurs et l'esprit républicain" [...]. "Il faut pour cela une religion universelle: ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l'école. Enfin il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards de la République (les professeurs et les instituteurs" [...]. "C'est le passage d'une religion à une autre : de la religion révélée et théocratique à la religion laïque et libérale".

Ce combat est aussi le nôtre ici en Afrique. L'école des Pères missionnaires a formé les premières élites sociales et politiques. Cette immense bienfait aurait dû s'étendre et s'enraciner, si le Concile et son "esprit" n'avaient pas ruiné tous les efforts entrepris par nos prédécesseurs. Aujourd'hui, l'école catholique n'a de catholique que le nom. Trop souvent muselée par les crédits de l'État, elle se soumet aux programmes de l'école laïque et ne forme plus de véritables catholiques. Dans certains pays les résultats ne sont peut-être pas encore très visibles mais, dans peu de temps, les poisons mortifères de la laïcité et du libéralisme semés dans les intelligences des enfants produiront leurs fruits d'athéisme, d'indifférentisme et de révolution.

Pour lutter contre cette "nouvelle religion," nous essayons, avec nos petits moyens, d'ouvrir des écoles dans les pays où la Fraternité s'implante. Nous possédons 4 écoles. Deux ont atteint leur 20 ans d'âge et deux se sont ouvertes cette année. 

Les plus anciennes sont le Juvénat du Sacré-Coeur au Gabon et l'école Saint John the Baptist de Roodepoort en Afrique du Sud. Les plus jeunes sont Holy Cross Academy au Kenya, école primaire pour garçons et filles, et l'école Notre-Dame de la Providence, école primaire pour filles au Gabon. 

Ce sont ces quatre oeuvres d'éducation que nous vous présentons aujourd'hui, une goutte d'eau dans l'océan de ce qu'il faudrait accomplir. En parcourant ces quelques pages, vous constaterez le caractère universel de l'éducation catholique. A travers une grande variété de pays, de coutumes, de moeurs et d'habitudes, ce sont les mêmes principes catholiques que nous efforçons d’imprimer dans l'âme des enfants, le même souci de les faire vivre dans la grâce de Dieu, la même volonté de faire régner dans leur coeur, dans leur famille, dans la société, Notre Seigneur Jésus Christ ; en un mot le même enthousiasme pour faire triompher la Cité de Dieu. 

Dans ce combat titanesque, nous avons toujours besoin de votre soutien. Votre aide précieuse en prières et en dons nous permet de bâtir ces écoles, d'en projeter l'agrandissement et d'en prévoir d'autres. Au nom de tous ces enfants et de toutes leurs familles, nous vous remercions.