SOURCE - Mgr Williamson - 3 mai 2014
Mauvaises nouvelles de France : le combat de la Foi de 40 ans de la Fraternité Saint Pie X contre les modernistes à Rome est pratiquement terminé. Oh, les prieurés, écoles et séminaires de la Fraternité ainsi que les couvents et monastères associés continueront à fonctionner pour donner, pour un temps au moins, des sacrements valides et une doctrine décente, en maintenant toutes les apparences de la Tradition, mais le combat essentiel pour la Foi entière sera censuré, ou bien auto-censuré, jusqu’à ce qu’il disparaisse. Il semble qu’on ne trouvera encore qu’un nombre limité de prêtres de plus qui comprennent le vrai sens de l’œuvre de Monseigneur Lefebvre et qui aient le courage nécessaire pour sortir du rang et prendre le maquis.
Ces nouvelles sont que les modernistes à Rome offrent à la Fraternité une « reconnaissance de tolérance », sans la nécessité d’aucun accord formel ni document signé du genre de ceux qui ont suscité une si forte opposition lors des négociations avec Rome au cours du printemps et de l’été 2012. Voici l’essentiel de ce qu’a dit le Second Assistant de la Fraternité, l’Abbé Nély, avec enthousiasme, à deux religieux il y a trois mois : « La solution pour la Fraternité sera sa reconnaissance unilatérale de la part de Rome...on ne nous demandera pas de signer...pour voir comment les choses évoluent...on verra».
Pour empêcher une telle révélation de se répandre, le Supérieur Général de la Fraternité écrivit à ces deux religieux qu’ils avaient mal compris les propos de l’Abbé Nély, car il n’y avait aucun type d’« accord » en vue. Bien sûr que non. En cela réside l’astuce de la « reconnaissance » offerte sans signature. Elle permettra à bon nombre de prêtres de la FSPX de prétendre que rien n’aura changé, en sorte qu’ils pourront s’imaginer qu’ils peuvent continuer leur ministère exactement comme avant. De même on rapporte que Monseigneur Fellay lui-même a dit récemment aux séminaristes de la Fraternité à Zaitzkofen : « Il n’est pas question de signer un quelconque accord, etc., etc.". Néanmoins, dix minutes plus tard, « Mais si Rome nous propose une reconnaissance de tolérance en notre faveur, cela est une autre affaire, cela serait très bon ».
Et ainsi, selon toute probabilité et plutôt tôt que tard, un bon nombre des prêtres de la Fraternité suivra docilement leurs chefs officiels en embrassant les charmants modernistes à Rome, embrassement qui deviendra vite une étreinte aussi serrée qu’il le faut pour étouffer tout ce qui restera comme effort pour lutter contre le modernisme mortel qui est en train de tuer l’Église officielle et de mettre des millions d’âmes sur le chemin de l’Enfer. En rétrospective on peut penser que Monseigneur Fellay travaille habilement avec les Romains en vue d’une telle étreinte depuis au moins 15 ans. Monseigneur de Galarreta a bien vu ce qui était en jeu, mais il est passé du côté de Monseigneur Fellay. Monseigneur Tissier lui aussi voit clairement le danger mortel que court l’œuvre de Monseigneur Lefebvre, mais il ne voit pas la nécessité de suivre l’exemple de Monseigneur en mettant la Foi au-dessus de toutes les règles normales d’obéissance et d’unité.
Ce qui signifie, chers amis, que si nous désirons maintenir la plénitude de la Foi et aider autrui à faire de même, nous devons au moins intérieurement prendre le maquis. Ne craignez pas. Gardez la tête froide. Ce n’est pas le moment de se décourager ni de désespérer. Dieu ne change pas et le combat pour Sa cause devient plus glorieux que jamais. Prêtres, restez vigilants et surtout ne vous trompez pas vous-mêmes comme si rien ne change à l’intérieur de la Fraternité. Elle a déjà essentiellement changé. Fidèles, restez vigilants vous aussi, et priez, et Dieu vous donnera les chefs et les prêtres de vos prières. En Dieu nous confions, et en la Très Sainte Vierge Marie.
Kyrie eleison.
Catholiques, lorsque vous verrez comment Rome satisfait
Une demande de reconnaissance, prenez le maquis !