Yves Chiron - Aletheia        n°17 - 4 septembre 2001        
Revue        de Presse
•        Présent (5 rue d’Amboise,        75002 Paris) : dans le numéro du 11 juillet 2001, Jean Madiran publie une        pleine page en défense de l’abbé de Nantes. Il écrit notamment : “        il n’y a eu aucune décision infaillible, aucun jugement doctrinal, l’abbé        de Nantes a été administrativement condamné sans avoir été jugé, il        a été rejeté sans avoir été entendu, il a été disqualifié sans        avoir été réfuté.
Il        n’est pourtant pas un écrivain ecclésiastique de second ou de        troisième ordre. Sur la plupart des aspects de la crise de l’Eglise,        son oeuvre écrite fait partie, fait intellectuellement partie, fait        éminemment partie de l’état de la question. On peut en contester        plusieurs points ? Mais justement : on “peut” le faire mais on ne le        fait pas. On se dispense de le réfuter. Qu’on se dispense alors de le        juger ? Non point : on l’exclut de toute discussion.  (...) Il va        sans dire que les réquisitoires de l’abbé de Nantes contre les        nouveautés doctrinales ne sont pas forcément sans failles ni lui-même        sans reproche. ”
L’article        se termine ainsi : “ On a fait de ce réprouvé une espèce de lépreux.        Il est temps, il est plus que temps de nous rappeler notre tradition        chrétienne d’embrasser le lépreux sans lui demander au préalable un        bulletin de santé. ”
Cet        article de Jean Madiran a été suscité par un article paru dans la        Nef , dans le numéro de juillet-août, où était affirmé que le        mouvement de l’abbé de Nantes, la Contre-Réforme        Catholique,        s’ “ apparente de plus en plus en une secte ” et que l’abbé de        Nantes “ développe avec certaines de ses jeunes filles des pratiques        proprement scandaleuses. ” Jean Madiran voyait là “ délation ”        et “ rumeur        infâme ”.
Sans        répondre directement à Jean Madiran, la Nef annonce la        publication, le mois prochain, de lettres de lecteurs sur le sujet et “        dans les mois à venir un nouvel article plus important accompagné de        témoignages. ”
•        Du 22 au 24 juillet 2001 se sont tenues à l’abbaye bénédictine de        Fontgombault, dans l’Indre, des journées d’étude liturgique. Elles        étaient placées sous la direction de Dom Courau, abbé de Notre-Dame de        Triors. Le cardinal Ratzinger a prononcé la première conférence        consacrée à l’Eucharistie comme “ Sacrifice divin ”. Des        théologiens et liturgistes de différents pays ont prononcé d’autres        conférences. Les Actes de ces journées sont disponibles à l’Abbaye        Notre-Dame, 36220 Fontgombault.
Comme        ces journées d’étude se déroulaient dans une abbaye où se célèbre        le rite traditionnel et comme différents représentants des communautés        traditionnelles y participaient, certains ont voulu voir là une sorte de        reprise en main par le Vatican, un conciliabule où il aurait été        question        de        “ réforme du rit traditionnel ”. Il n’en est rien. C’est la Correspondance        européenne (Via G. Sacconi 4/b, 00196 Roma, Italia) qui, la        première, a donné des informations exactes sur ces journées d’étude.        Son directeur, le professeur Roberto De Mattei, en était un des        participants et un des intervenants.
L’Homme        nouveau (10 rue Rosenwald, 75015 Paris), dans son numéro du 2        septembre, publie le texte intégral de la très belle homélie qu’a        prononcée le cardinal Ratzinger lors de la messe du dimanche 22 juillet. La        Nef (B.P. 73, 78490 Montfort l’Amaury) publie un long compte rendu        de ces Journées liturgiques et un entretien avec Dom Forgeot, abbé de        Notre-Dame de Fontgombault. Celui-ci conteste que ces Journées        liturgiques aient été l’amorce d’un complot contre la liturgie        traditionnelle. Ces craintes, dit-il, “ sont sans fondement ” et “        révèlent chez ceux qui les ont propagées un très regrettable et        apparemment systématique esprit de défiance et de suspicion à l’égard        des intentions du Saint-Siège. ”
•        Golias magazine (BP 3045, 69605 Villeurbanne Cedex) publie dans son        numéro 78, mai-juin 2001, un important dossier consacré au “ scandale        Medjugorje ”. Il y a d’abord le résultat d’une enquête de        Jean-Arnault Derens à Medjugorje et dans les Balkans. La nécessaire        évocation des invraisemblances et mensonges contenus dans les supposées        apparitions est malheureusement mêlée de considérations politiques qui        manifestent une hostilité systématique aux Croates et une vision        déformée des événements historiques anciens ou récents (IIe guerre        mondiale et guerre de Bosnie). Un article de Luca Rastello évoque de        manière, bien informée, le rôle fondamental des franciscains dans le        développement de ces apparitions. Enfin, est publié un long entretien        avec Joachim Bouflet, auteur de Medjugorje ou la fabrication du        surnaturel, Editions Salvator, 1999.
Alètheia,        dans son numéro 5 (20 novembre 2000), a évoqué les autres ouvrages        critiques consacrés à Medjugorje. 
•        Le Sel de la terre (Couvent de la Haye-aux-Bonshommes, 49240 Avrillé) publie dans son numéro 37, été        2001, à l’occasion du 10e anniversaire de la mort de Mgr Antonio de        Castro Mayer, un important dossier de soixante-et-une pages, qui comprend        d’utiles renseignements biographiques et de nombreux textes de l’évêque        de Campos. On trouvera, en particulier, le texte en latin, et sa        traduction française, du votum que Mgr de Castro Mayer, comme tous        les évêques du monde entier, a adressé à Rome pour la préparation du        concile Vatican II.
Ce        dossier du Sel de la Terre vient utilement compléter la biographie        de Mgr de Castro Mayer publiée en 1993 par David Allen White, The        Mouth of the lion. Bishop Antonio de Castro Mayer & the last catholic       diocese, MO-Kansas City, Angelus Press, 287 pages.
Rectification
M.        l’abbé Francesco Ricossa, de l’Institut Mater Boni Consilii, lecteur        attentif d’Alètheia, signale une erreur dans le n° 14 : “ J’y        lis, page 4, que Mgr Dolan “a été sacré irrégulièrement par Mgr        Guérard des Lauriers”. Cela est faux. Mgr Dolan a été sacré        par Mgr Pivarunas, qui a été sacré par Mgr Carmona, sacré à son tour        par Mgr Ngo Dinh Thuc. ”