SOURCE - Michel De Jaeghere - Valeurs Actuelles - 13 novembre 2008
Un vieux curé de paroisse, tout ému, se prépare à sa première rencontre avec son nouvel évêque, qui fut son enfant de choeur.Mais ce n’est pas à une visite de courtoisie que l’a convoqué Mgr Gallorme: il s’agit de pousser le vieil abbé Jacà la retraite, et au placard la soutane, le latin et les processions “triomphalistes” auxquels il restait indéfectiblement attaché. Dans ce pamphlet déguisé en pièce de théâtre, Michel De Jaeghere met en scène le face-à-face d’une foi ancestrale attachée à transmettre intact le dépôt qu’elle a reçu et d’une religion humanisée qui n’est plus qu’une fuite en avant vers une modernité déjà démodée.Arcbouté sur sa fidélité, le vieux prêtre parvient à faire admettre au prélat, en une scène d’une force et d’une efficacité redoutables, que le Credo n’est plus pour lui acceptable que passé à la moulinette d’une creuse phraséologie moderniste qui, plus encore que d’un culte de l’homme, témoigne d’une révérence apeurée envers les lubies de l’époque. Quarante ans de crise de l’Église ont fourni bien des modèles à ce Mgr Gallorme. Jean Madiran fait le pari que, pour désigner un pasteur infidèle, on dira bientôt un gallorme, comme on dit un tarfuffe.Michel De Jaeghere ne nous en voudra pas de préférer espérer que les occasions d’utiliser ce vocable se fassent trop rares pour cela.
Renaissance catholique (89, rue Pierre-Brossolette, 92130 Issy-les-Moulineaux), 150 pages, 12 €.
Un vieux curé de paroisse, tout ému, se prépare à sa première rencontre avec son nouvel évêque, qui fut son enfant de choeur.Mais ce n’est pas à une visite de courtoisie que l’a convoqué Mgr Gallorme: il s’agit de pousser le vieil abbé Jacà la retraite, et au placard la soutane, le latin et les processions “triomphalistes” auxquels il restait indéfectiblement attaché. Dans ce pamphlet déguisé en pièce de théâtre, Michel De Jaeghere met en scène le face-à-face d’une foi ancestrale attachée à transmettre intact le dépôt qu’elle a reçu et d’une religion humanisée qui n’est plus qu’une fuite en avant vers une modernité déjà démodée.Arcbouté sur sa fidélité, le vieux prêtre parvient à faire admettre au prélat, en une scène d’une force et d’une efficacité redoutables, que le Credo n’est plus pour lui acceptable que passé à la moulinette d’une creuse phraséologie moderniste qui, plus encore que d’un culte de l’homme, témoigne d’une révérence apeurée envers les lubies de l’époque. Quarante ans de crise de l’Église ont fourni bien des modèles à ce Mgr Gallorme. Jean Madiran fait le pari que, pour désigner un pasteur infidèle, on dira bientôt un gallorme, comme on dit un tarfuffe.Michel De Jaeghere ne nous en voudra pas de préférer espérer que les occasions d’utiliser ce vocable se fassent trop rares pour cela.
Renaissance catholique (89, rue Pierre-Brossolette, 92130 Issy-les-Moulineaux), 150 pages, 12 €.