Un Motu Proprio de retard dans le diocèse de Versailles |
5 Février 2008 - La Lettre de Paix liturgique numéro 83 |
La Lettre de Paix liturgique 5 Février 2008 - Numéro 83 Pour entrer en contact avec nous, cliquez ici Un Motu Proprio de retard dans le diocèse de Versailles Quand on évoque le diocèse de Versailles, il est de bon ton de dire que les fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain sont bien acceptés et que l’accueil de l’ordinaire du lieu est large et généreux. Certes, à côté de la politique d’ostracisme total menée à l’encontre de ces fidèles dans de trop nombreux diocèses, les évêques successifs de Versailles, avec quatre lieux de culte officiels où est célébrée la messe traditionnelle, ont longtemps fait figure d’exemples de bienveillance à l’égard des fidèles soucieux de vivre leur foi au rythme de cette forme liturgique. Rappelons que le diocèse de Versailles est un diocèse historiquement et sociologiquement très pratiquant, quelle que soit la forme liturgique. Sur la seule ville de Versailles, les églises sont bondées et la pratique est massive. L’apparente « largesse » à l’égard de la liturgie traditionnelle n’est que le pendant de cette pratique massive des fidèles, y compris dans la forme extraordinaire. Par ailleurs, la « largesse » du diocèse de Versailles n’est pas plus grande que celle de certains diocèses de province où le nombre de fidèles concernés est pourtant beaucoup moins grand. A titre d’exemples, nous pouvons citer le diocèse du Mans ou le diocèse de Laval avec également quatre lieux de culte traditionnel chacun. Il est de notoriété publique que les lieux de culte où est célébrée la forme extraordinaire du rite romain sont complètement saturés. Les 5 messes dominicales célébrées à la chapelle Notre Dame des Armées de Versailles, les 4 messes dominicales célébrées à l’église Saint Louis du Port Marly, les 2 messes dominicales célébrées à l’église saint Germain du Chesnay ou bien encore la messe dominicale célébrée à l’église paroissiale de Saint Martin de Bréthencourt ne suffisent clairement pas à satisfaire l’énorme demande dans ce diocèse. Il suffit pour s’en convaincre d’arriver avec moins d’un quart d’heure d’avance à l’une des grand messe dominicale pour s’apercevoir qu’il est impossible de trouver une place assise et qu’il faudrait pousser les murs pour accueillir les fidèles contraints d’assister à la messe debout quand ils ne sont carrément pas dehors… Ceci sans parler des 5 lieux de culte du diocèse de Versailles desservis par des prêtres de la Fraternité Saint Pie X, non encore reconnus par l’ordinaire du lieu, qui eux aussi connaissent une très forte affluence. Oui la demande de célébrations de la messe traditionnelle est énorme dans le diocèse de Versailles. Ainsi, chacune des paroisses de la seule ville de Versailles connaît un « groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure », groupe s’étant naturellement manifesté auprès du curé. On pourrait donc s’attendre, conformément au Motu Proprio du 7 juillet dernier, à ce que les curés accueillent « volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. ». De même, ceux sont les autorités du diocèse elles-mêmes qui affirment qu’à ce jour, ce ne sont pas moins de vingt-deux (22 !!! pour plus de renseignements contacter info@motuproprio78.com ) demandes sérieuses de célébration de la forme extraordinaire du rite romain dans des paroisses du diocèse qui se sont fait connaître. Comment comprendre alors que depuis l’entrée en vigueur du Motu Proprio rien ou quasiment rien ne bouge dans le diocèse de Versailles en dépit des besoins évidents et connus de tous ? Comment comprendre que des exemples récents illustrent au contraire une volonté de ne pas appliquer dans les faits le Motu Proprio Summorum Pontificum qui fait de la paroisse le cadre normal de la célébration de la forme extraordinaire du rite romain et qui en finit avec le principe des réserves indiennes du Motu Proprio de 1988… ? L’exemple de Rambouillet est révélateur de cette volonté de contourner ou de nier la réalité de la demande et de ne pas appliquer le Motu Proprio. En effet, à la demande de plusieurs fidèles, Monsieur le Curé de Rambouillet a accepté de célébrer la messe de Saint Pie V dans son église Saint Lubin le dimanche 13 janvier dernier. Malgré l’absence totale de publicité du curé, le bouche à oreilles a fonctionné et les familles alentours intéressées se sont rendues à cette messe. L’affluence était au rendes-vous et le curé lui-même a affirmé avoir distribué 400 communions… La chapelle latérale dans laquelle le curé avait prévu de célébrer la messe était manifestement trop petite pour contenir la foule. A la sortie de la messe, plusieurs fidèles étaient étonnés en discutant avec les paroissiens habituels de constater que ces derniers leur demandaient ce qu’il se passait, manifestant ainsi le fait qu’ils n’avaient pas été informés par leur curé qu’une telle célébration avait lieu ce jour… Par conséquent, cette messe « ad experimentum » avait tout pour démontrer la réalité de la demande, l’existence indéniable d’un « groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure » et par conséquent, être le début d’une application paisible du Motu Proprio. Et bien, non ! Depuis le 13 janvier dernier, les centaines de fidèles sont priés d’aller pratiquer leur foi ailleurs qu’à Saint Lubin car « la messe du 13 janvier avait des allures de triomphalisme ». On voit bien la logique : s’il n’y avait eu qu’une poignée de fidèles à cette messe, on aurait ainsi pu justifier l’arrêt de l’expérience. Il y a beaucoup de monde ? Qu’à cela ne tienne, on jugera la cérémonie trop triomphaliste, trop ceci ou trop cela pour en stopper immédiatement la continuation. Désormais, le fameux « il n’y a pas de demande » peut aussi se décliner par « cette demande n’est pas opportune ou est mal formulée… ». Ainsi, à Rambouillet, on nie l’existence d’un groupe de 500 personnes sous un motif grotesque qui en dit long sur la bonne foi de certains… L’exemple de Maisons Laffitte est tout aussi révélateur. Voilà une paroisse où un groupe stable soucieux de vivre sa foi au rythme de la liturgie traditionnelle de l’Eglise se manifeste auprès du curé. Il se trouve que ce groupe stable est bien connu du curé et de la paroisse puisqu’il est composé de paroissiens habituels qui pratiquent régulièrement dans la paroisse dans la forme ordinaire du rite romain mais qui souhaitent bénéficier du Motu Proprio et assister à la célébration de la messe dans sa forme extraordinaire. Ces paroissiens habituels et connus du curé qui font cette demande se trouvent être également investis dans la paroisse : catéchisme, chorale, oeuvres… Une situation idéale pour mettre en oeuvre les mesures de Benoît XVI serait on tenté de penser ? Presque un cas d’école ! Et bien non ! A Maisons Lafitte, malgré une réelle demande bien ancrée dans la paroisse, on décide de ne pas appliquer le Motu Proprio. Enfin, la situation à Versailles est également préoccupante pour les fidèles. Voilà de nombreuses années que la chapelle Notre Dame des Armées est desservie par des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre (http://www.fsspfrance.org/). Il est ésormais un secret pour personne que les prêtres qui desservent cette chapelle ont demandé leur incardination au diocèse de Versailles et par conséquent quitteront la Fraternité dans un avenir plus ou moins proche. Nous n’avons certes aucun jugement sur la personne de ces prêtres qui sont parfaitement libres d’avoir les parcours personnels qu’ils souhaitent. Nous comprenons mal en revanche qu’on remercie de fait une communauté Ecclesia Dei (dont les statuts ont été définitivement approuvés par Rome) qui n’a pas démérité et a montré sa fidélité et son amour de l’Eglise. Ce que les fidèles ne peuvent s’empêcher de considérer comme un hold-up d’apostolat les scandalise véritablement. Jamais on ne leur demande leur avis... curieux de la part des apôtres du dialogue et de l''échange... Est ce vraiment respectueux ? Ne serait il pas envisageable d’incardiner les prêtres qui en ont fait la demande dans le diocèse de Versailles mais de laisser la FSSP desservir Notre Dame des Armées. Il nous semble qu’il y a de la place pour tout le monde dans le grand diocèse de Versailles et que les besoins sont loin d’être comblés. Que dire encore de ce père curé qui déclare « être très favorable à une application du motu proprio dans sa paroisse « mais qui ajoute « ne rien pouvoir faire à l’encontre du vicaire général » et cet autre qui benoîtement nous demande « de revenir l’année prochaine » et celui-là qui n’hésite pas (Cela fera bien rire notre ami Denis Crouan de Pro Liturgia ! www.proliturgia.org ) à proposer à ses interlocuteurs interloqués « La célébration d’une messe de Paul VI en latin » Comme si ils n’étaient que des niais qui n’avaient jamais rien compris ! Non les fidèles ne comprennent pas ces intrigues et manoeuvres menées sans concertation ou sans respect Et sont malheureusement révélatrices de l’esprit avec lequel "on" entend répondre à la demande dans le diocèse de Versailles et régler la question. Faut-il enfin rappeler un principe fondamental du droit de l’Église, qui est justice et miséricorde, et qui est toujours en lien direct ou indirect avec la foi : le motu proprio affirme l’existence d’un droit strict, qui plus est d’un droit concernant la vie sacramentelle des fidèles ? Normalement, les pasteurs devraient d’eux-mêmes en proposer la réalisation. Ce n’est que par réalisme et par condescendance, compte tenu de l’état d’esprit de trop nombreux pasteurs, que le texte – sans doute provisoirement – prévoit que les fidèles ont à solliciter de leurs pasteurs l’application de leur droit. Mais il est contraire à la justice, au bon sens élémentaire, à la charité pastorale la plus évidente, voire même, il faut le dire, au sens de la foi, de poser cent conditions et dresser mille obstacles pour qu’une loi portée par le Vicaire du Christ et concernant la lex orandi ne soit en définitive pas appliquée. Souhaitons donc que bientôt le Motu Proprio soit honnêtement mis en oeuvre dans le diocèse de Versailles qui aurait tous les atouts pour être un magnifique exemple de la bonne mise en œuvre des mesures de Benoît XVI. Sylvie Mimpontel Présidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation dans l’Eglise. Nouvelle Messe le 10 février à Sainte Jeanne de Chantal - Paris 16éme Le 10 février sera célébrée pour la première fois dans la forme extraordinaire du rite latin une messe à 12 h 45 dans l’église Sainte Jeanne de Chantal à Paris 16ème (Il d''agit de l''église qui se trouve sur la place de la Porte de Saint-Cloud à Paris) Merci de vous unir par votre présence ou votre prière à cette « première » célébrée grâce à la bienveillance de Monseigneur Vingt Trois cardinal archevêque de Paris et du Père Guiot curé de la paroisse : qu’ils en soient vivement remerciés. Contact : dominique.mg@wanadoo.fr Nouvelle Messe à La Roche sur Yon le 10 février- Vendée Le 10 février à 9h sera célébrée pour la première fois dans la forme extraordinaire une messe dans l’église Notre-Dame de La roche sur Yon. Merci de vous unir par votre présence ou votre prière à cette « première » célébrée grâce à la bonté de l’évêque de Luçon et du curé de La Roche sur Yon qu’ils en soient vivement remerciés. Contact : bruno.chanal@cg85.fr Nouvelle Messe à Cannes le 10 Février - Alpes Maritimes Le 10 février à 18h sera célébrée pour la première fois dans la forme extraordinaire du rite latin une messe dans la chapelle de la Miséricorde ,Place du Marché Forville, à Cannes. Merci de vous unir par votre présence ou votre prière à cette « première » célébrée grâce à la bonté de l’évêque de Nice et du curé de Cannes qu’ils en soient vivement remerciés. Contact : ab.merly@icrsp.org 09.54.07.04.82 Vers un groupe stable à Douai ? - Nord Des fidèles de Douai et de sa région souhaitent constituer un groupe stable afin d''obtenir la célébration hebdomadaire d''une messe selon la forme extraordinaire du rite latin à Douai. Merci de les rejoindre ou de les aider ! Contact : info@motuproprio59.com Des fideles de l''Ardéche - diocese de Viviers- cherchent à se regrouper. Pas facile de constituer ou de rejoindre un groupe lorsque l’on est isolé… Aussi des fidèles de l''Ardèche vous interrogent pour savoir si des groupes sont actuellement en cours de constitution dans cette région ? Merci de les rejoindre ou de les aider ! Contact : info@motuproprio07.com |