Le
10 mars dernier, nous avons pu célébrer le 25. anniversaire de la
restauration de la Tradition catholique à Saint-Nicolas du Chardonnet. Ce
fut, je crois, un grand moment paroissial où se manifestèrent
successivement la ferveur, l'action de grâce et la bonne humeur dans une
atmosphère familiale joyeuse. Je ne remercierai jamais assez toutes celles
et ceux qui se dévouèrent pour le succès de cette journée...
Notre paroisse pense bien souvent aux autres mais pas assez à elle, si bien qu'il est souhaitable que nous ayons chaque année l'occasion de nous retrouver un peu entre nous; la kermesse paroissiale est sûrement en cela un rendez-vous privilégié. Cet anniversaire a permis de rappeler combien la paroisse catholique est un instrument unique de glorification de Dieu, de sanctification, d'éducation des âmes, d'éclosion de dévouements et de promotion des arts.
En effet, la paroisse est un lieu ouvert où entre qui veut reposer son âme quelques instants. Le fervent se mettra à genoux pour adorer Notre-Seigneur présent dans le tabernacle tandis que le pratiquant « à éclipse », sa casquette à la main, s'assoira sur un banc pour écouter le silence qu'il ne prend plus le temps d'entendre et c'est là que, peut-être, la grâce pourra le saisir...
La paroisse est le lieu privilégié où le baptisé vient honorer Dieu. Cette église, construite bien souvent grâce à la générosité des paroissiens, est l'écrin de la Présence Réelle. On a voulu la réduire à un lieu de rencontre entre chrétiens, comme le dit le jargon conciliaire. C'est une erreur! Car c'est avant tout le lieu où est célébrée la messe, c'est-à-dire le renouvellement du sacrifice de la croix; c'est pour qu'elle le soit dignement que ces paroisses ont été érigées afin que les baptisés puissent se nourrir de Notre-Seigneur, recevoir Son enseignement et se réconcilier avec Lui.
Rien n'est trop beau pour Dieu » disait le curé d'Ars, et c'est au nom de ce principe que l'art chrétien n'a cessé de se développer. Voyez nos églises romanes et gothiques qui, depuis des siècles, ont traversé les tourmentes de la société. Immuables., ces paroisses ne cessent de dresser leur clocher vers le ciel, image de l'immutabilité de Dieu. Les curés ont su promouvoir les arts pour les mettre au service de la foi. Ils ont fait appel à des maîtres verriers pour les vitraux, à des tisserands pour les ornements, à des joailliers pour les vases sacrés et les reliquaires, à des ébénistes pour les stalles et le mobilier liturgique; tous ces artistes rivalisèrent de talents. Que de chefs-d'œuvre sortirent de leurs mains! Il faut aussi se souvenir des maîtres de chœur et des chorales qui interprétèrent tout au long des siècles le grégorien et les chants polyphoniques qui traversèrent l'histoire avec une éternelle jeunesse. Notre époque apostate regarde tout cela avec étonnement et incompréhension tandis que l'Église conciliaire, au nom de la pauvreté, a tout bradé aux antiquaires qui en ont fait leurs choux gras. On a vu alors les églises se vider de leurs richesses. Les curés ont volé leurs paroissiens car ces derniers sont les véritables propriétaires de ces biens. Ces richesses sont le fruit de leurs sacrifices, de leur piété et parfois même de leurs larmes: Je ne peux m'empêcher de rappeler l'épisode de l'onction de Béthanie lorsque Marie versa du parfum sur les pieds du Christ pour honorer sa divinité. Judas s'exclama alors:« On aurait pu donner le montant de ces parfums aux pauvres ». Le clergé conciliaire reprend à son compte cette réflexion parce qu'il n'a plus foi en la divinité du Christ. Il a fait de nos paroisses des temples glacials, des salles de réunions où le fonctionnel a remplacé le sacré.
La paroisse rythme la vie sociale non seule- ment par les trois Angélus qui y sont sonnés mais aussi parce que c'est ici qu'elle prend le chrétien en charge jusqu'à son entrée dans l'éternité.
Il y reçoit la grâce première de sa naissance à la vie surnaturelle, son âme y est nourrie et soignée, sa foi est fortifiée par la prédication qu'il y entend. C'est ici que son foyer sera béni, qu'il pourra venir déposer devant Dieu les fardeaux de la vie pour y demander les secours divins et c'est enfin là que seront récitées les dernières prières dont il aura besoin pour lui faciliter l'entrée au Paradis.
La paroisse est le lieu de tous les dévouements. Tous les milieux sociaux s'y côtoient dans la discrétion et l'anonymat le plus absolu sachant que Dieu rendra au centuple ce temps donné pour venir balayer, astiquer, raccommoder ou restaurer. Les curés passent, le dévouement demeure... car ce n'est pas pour lui que l'on vient mais pour Dieu seul. Je me rappelle une de mes parois- siennes que je félicitais de venir nous aider et qui me répliqua avec un aplomb plein de foi: « Mais, Monsieur le curé, je ne viens pas pour vous, ne me remerciez pas, je viens pour Dieu car vous savez, j'ai tellement reçu ici, j'ai tellement à me faire pardonner ». Ces personnes-là sont de précieuses perles... Il ne faut pas oublier aussi ces étudiants qui viennent se dévouer pour encadrer les jeunes enfants ou les adolescents. La paroisse leur offre ainsi la possibilité de faire l'aumône de leur temps et de transmettre ce qu'ils ont reçu. Il faut savoir que ces jeunes gens qui auront su se donner garderont toute la vie cette disponibilité et ce sens du sacrifice si nécessaires pour fonder un foyer ou pour répondre à l'appel divin s'ils ont été choisis. Voilà pourquoi nous disons qu'une paroisse est un véritable trésor: trésor de dévouement, de piété, de foi, de charité, etc. Nous ne pouvons pas nous passer des paroisses et c'est pourquoi nous faisons nôtre cet appel de Monsieur l'abbé Laurençon : «Que le virus de Saint-Nicolas se répande un peu partout!». Ces paroisses sont les instruments où s'exprime la visibilité de l'Église. En période de persécution on peut s'en passer mais ce n'est pas une situation normale. Oui nous voulons des paroisses, de nombreuses paroisses, de très nombreuses paroisses. Nous en avons été spoliés par la dictature conciliaire, nous voulons qu'elles nous soient rendues; elles sont à nous!
Aujourd'hui les paroisses sont des trésors en péril, il faut les rendre au culte catholique, il faut les sauver pour nous sauver!
Notre paroisse pense bien souvent aux autres mais pas assez à elle, si bien qu'il est souhaitable que nous ayons chaque année l'occasion de nous retrouver un peu entre nous; la kermesse paroissiale est sûrement en cela un rendez-vous privilégié. Cet anniversaire a permis de rappeler combien la paroisse catholique est un instrument unique de glorification de Dieu, de sanctification, d'éducation des âmes, d'éclosion de dévouements et de promotion des arts.
En effet, la paroisse est un lieu ouvert où entre qui veut reposer son âme quelques instants. Le fervent se mettra à genoux pour adorer Notre-Seigneur présent dans le tabernacle tandis que le pratiquant « à éclipse », sa casquette à la main, s'assoira sur un banc pour écouter le silence qu'il ne prend plus le temps d'entendre et c'est là que, peut-être, la grâce pourra le saisir...
La paroisse est le lieu privilégié où le baptisé vient honorer Dieu. Cette église, construite bien souvent grâce à la générosité des paroissiens, est l'écrin de la Présence Réelle. On a voulu la réduire à un lieu de rencontre entre chrétiens, comme le dit le jargon conciliaire. C'est une erreur! Car c'est avant tout le lieu où est célébrée la messe, c'est-à-dire le renouvellement du sacrifice de la croix; c'est pour qu'elle le soit dignement que ces paroisses ont été érigées afin que les baptisés puissent se nourrir de Notre-Seigneur, recevoir Son enseignement et se réconcilier avec Lui.
Rien n'est trop beau pour Dieu » disait le curé d'Ars, et c'est au nom de ce principe que l'art chrétien n'a cessé de se développer. Voyez nos églises romanes et gothiques qui, depuis des siècles, ont traversé les tourmentes de la société. Immuables., ces paroisses ne cessent de dresser leur clocher vers le ciel, image de l'immutabilité de Dieu. Les curés ont su promouvoir les arts pour les mettre au service de la foi. Ils ont fait appel à des maîtres verriers pour les vitraux, à des tisserands pour les ornements, à des joailliers pour les vases sacrés et les reliquaires, à des ébénistes pour les stalles et le mobilier liturgique; tous ces artistes rivalisèrent de talents. Que de chefs-d'œuvre sortirent de leurs mains! Il faut aussi se souvenir des maîtres de chœur et des chorales qui interprétèrent tout au long des siècles le grégorien et les chants polyphoniques qui traversèrent l'histoire avec une éternelle jeunesse. Notre époque apostate regarde tout cela avec étonnement et incompréhension tandis que l'Église conciliaire, au nom de la pauvreté, a tout bradé aux antiquaires qui en ont fait leurs choux gras. On a vu alors les églises se vider de leurs richesses. Les curés ont volé leurs paroissiens car ces derniers sont les véritables propriétaires de ces biens. Ces richesses sont le fruit de leurs sacrifices, de leur piété et parfois même de leurs larmes: Je ne peux m'empêcher de rappeler l'épisode de l'onction de Béthanie lorsque Marie versa du parfum sur les pieds du Christ pour honorer sa divinité. Judas s'exclama alors:« On aurait pu donner le montant de ces parfums aux pauvres ». Le clergé conciliaire reprend à son compte cette réflexion parce qu'il n'a plus foi en la divinité du Christ. Il a fait de nos paroisses des temples glacials, des salles de réunions où le fonctionnel a remplacé le sacré.
La paroisse rythme la vie sociale non seule- ment par les trois Angélus qui y sont sonnés mais aussi parce que c'est ici qu'elle prend le chrétien en charge jusqu'à son entrée dans l'éternité.
Il y reçoit la grâce première de sa naissance à la vie surnaturelle, son âme y est nourrie et soignée, sa foi est fortifiée par la prédication qu'il y entend. C'est ici que son foyer sera béni, qu'il pourra venir déposer devant Dieu les fardeaux de la vie pour y demander les secours divins et c'est enfin là que seront récitées les dernières prières dont il aura besoin pour lui faciliter l'entrée au Paradis.
La paroisse est le lieu de tous les dévouements. Tous les milieux sociaux s'y côtoient dans la discrétion et l'anonymat le plus absolu sachant que Dieu rendra au centuple ce temps donné pour venir balayer, astiquer, raccommoder ou restaurer. Les curés passent, le dévouement demeure... car ce n'est pas pour lui que l'on vient mais pour Dieu seul. Je me rappelle une de mes parois- siennes que je félicitais de venir nous aider et qui me répliqua avec un aplomb plein de foi: « Mais, Monsieur le curé, je ne viens pas pour vous, ne me remerciez pas, je viens pour Dieu car vous savez, j'ai tellement reçu ici, j'ai tellement à me faire pardonner ». Ces personnes-là sont de précieuses perles... Il ne faut pas oublier aussi ces étudiants qui viennent se dévouer pour encadrer les jeunes enfants ou les adolescents. La paroisse leur offre ainsi la possibilité de faire l'aumône de leur temps et de transmettre ce qu'ils ont reçu. Il faut savoir que ces jeunes gens qui auront su se donner garderont toute la vie cette disponibilité et ce sens du sacrifice si nécessaires pour fonder un foyer ou pour répondre à l'appel divin s'ils ont été choisis. Voilà pourquoi nous disons qu'une paroisse est un véritable trésor: trésor de dévouement, de piété, de foi, de charité, etc. Nous ne pouvons pas nous passer des paroisses et c'est pourquoi nous faisons nôtre cet appel de Monsieur l'abbé Laurençon : «Que le virus de Saint-Nicolas se répande un peu partout!». Ces paroisses sont les instruments où s'exprime la visibilité de l'Église. En période de persécution on peut s'en passer mais ce n'est pas une situation normale. Oui nous voulons des paroisses, de nombreuses paroisses, de très nombreuses paroisses. Nous en avons été spoliés par la dictature conciliaire, nous voulons qu'elles nous soient rendues; elles sont à nous!
Aujourd'hui les paroisses sont des trésors en péril, il faut les rendre au culte catholique, il faut les sauver pour nous sauver!