SOURCE - Abbé Lorans, fsspx - DICI - 30 janvier 2015
Pourquoi le cardinal Walter Kasper qui veut changer la doctrine de l’Eglise sur l’indissolubilité du mariage en donnant la communion aux divorcés remariés, est-il soutenu par l’ensemble de l’épiscopat allemand ? D’où vient cette granitique unanimité germanique ? George Weigel rapporte dans la revue américaine First Things de ce mois-ci la réponse que lui a donnée un fin connaisseur de l’Eglise en Allemagne, et cette réponse tient en un seul mot : l’argent.
En effet, les diocèses allemands sont fort riches grâce à l’impôt ecclésiastique que versent les fidèles catholiques ; mais ces derniers de plus en plus quittent l’Eglise et ne versent plus cette manne. D’où, le calcul très simple des évêques : évitons la fuite des fidèles (et des capitaux), assouplissons la doctrine et élargissons l’offre pastorale.
Ainsi donc les arguments en faveur de la miséricorde, opposés à la rigidité doctrinale, seraient en réalité des arrangements bien sonnants et trébuchants ? Les évêques délaisseraient une doctrine peu intéressante au profit d’une pastorale très intéressée ! Pour dissiper le soupçon qui pèse lourdement sur eux, il suffirait que les évêques allemands déclarent unanimement : « Nous préférons la doctrine de l’indissolubilité du mariage aux revenus de l’impôt ecclésiastique. Nous servons Jésus-Christ et non Mammon. » Il suffirait… mais est-ce que cela leur suffira ? – Réponse en octobre, au prochain synode.
Abbé Alain Lorans