11 mai 2019

[Le Progrès] A Unieux, ils sont une centaine à suivre les messes des catholiques traditionalistes

SOURCE - Le Progrès - 11 mai 2019

Chaque dimanche, ils sont près d’une centaine de fidèles à se rendre à la chapelle du prieuré Saint-François-Régis pour assister à la messe selon le rite de Saint-Pie X. Une messe en latin dos aux fidèles.

La Fraternité sacerdotale Saint Pie X a été fondée par Mgr Lefebvre en 1970, en opposition au concile Vatican II (1962-1965). En rupture avec le modernisme et la liberté religieuse, elle n’est plus, depuis 1975, une œuvre de l’Église catholique romaine.

C’est pourquoi ses membres ne fréquentent plus les messes « officielles » où « tout se mélange et où on se demande parfois s’il y a Dieu », note une jeune étudiante stéphanoise de 25 ans venue assister à un office de cette mouvance à la chapelle du prieuré Saint-François-Régis d’Unieux.
Une centaine de fidèles chaque semaine
Comme elle, ils sont une centaine à se déplacer chaque dimanche dans la commune de l’Ondaine pour suivre la messe en latin, dos aux fidèles, données, pendant près d’une heure trente, par l’abbé Barrère.

Les fidèles, dont certains ont fait près d’une heure de route, encensent la cérémonie à laquelle ils sont venus assister. « C’est un rite qui nous est cher, qui exprime davantage la présence réelle de Jésus dans l’eucharistie », s’enthousiasme un père de famille tout en jetant un œil sur ses jeunes enfants qui se dégourdissent les jambes un peu plus loin en habits du dimanche.

Son voisin de banc approuve : « Ici, on est dans l’intégralité de la foi telle qu’elle a été transmise. On est tourné vers le sacrifice alors que dans le nouveau rite, l’aspect sacrificiel est gommé. »

La réputation quelque peu sulfureuse de la FSSPX et notamment ses liens avec l’extrême droite n’intéressent guère les traditionalistes. À l’image de la jeune étudiante stéphanoise qui l’assure : « Les opinions sont très diverses ici. On ne fait pas de politique. »