En pleine Semaine sainte, alors que les chrétiens étaient       sur le point de commémorer la passion du Christ, Mgr Williamson affichait       ses positions   reflétant un antijudaïsme marqué. Sur son       site, sa dernière       chronique (datée du 4 avril) est consacrée à une méditation sur       les souffrances du Crucifié.
« Le Christ a souffert en son âme en observant tous ceux qui ont       contribué à sa Passion : Juif et païen, homme et femme (par exemple, la       servante se moquant de Pierre), les chefs et le peuple, ami et ennemi. En       particulier, selon Saint Thomas, le Christ a souffert en son âme d'être       haï par son propre peuple, alors encore le peuple élu de Dieu,       et pire que tout, d'être abandonné et trahi par ses propres apôtres. »
Ces affirmations ne manqueront pas de relancer la polémique.        D'une part, elles véhiculent l'image du peuple déicide – image à        l'origine des exactions jadis commises contre les Juifs au moment des fêtes        pascales - et s'opposent clairement à la lecture issue de Vatican II de        la Passion, comme le stipule la déclaration conciliaire Nostra Aetate de        1965 : « Même si les autorités juives, avec leurs partisans, ont        poussé à la mort du Christ , ce qui s'est commis durant la Passion ne        peut toutefois être imputé ni indistinctivement à tous les Juifs vivant        d'alors, ni aux Juifs d'aujourd'hui. » D'autre part, Mgr Williamson        nie que le peuple juif soit le peuple élu de Dieu, renouant avec la        vieille théorie de la « substitution », selon laquelle l'Eglise        a pris la place d'Israël comme peuple élu de Dieu, une vision        explicitement rejetée par Jean Paul II puis Benoît XVI.
