SOURCE - ouest-france.fr - 30 avril 2010
La diffusion mardi par France 2 d'un reportage en caméra cachée sur un groupuscule d'extrême droite et le milieu catholique traditionaliste bordelais dans lequel sont tenus des propos racistes et antisémites a suscité l'indignation, poussant la justice à ouvrir une enquête.
Après les réactions politiques, religieuses et associatives, qui se sont succédées tout au long de le semaine, le parquet de Bordeaux a annoncé avoir ouvert jeudi « une enquête préliminaire » suite à la diffusion « dans le cadre de l'émission 'Les Infiltrés' du reportage intitulé 'A l'extrême droite du père', révélateur d'agissements susceptibles d'incriminations pénales ».
Ce reportage, produit par l'agence Capa, s'intéresse à un groupuscule d'extrême droite, Dies Irae, dirigé par un ancien militant du Front national, et fait un lien avec le milieu catholique intégriste, représenté à Bordeaux par l'Institut du Bon pasteur, dirigé par l'abbé Philippe Laguérie, ancien curé de l'église traditionaliste parisienne Saint-Nicolas du Chardonnet.
Les chants antisémites des enfants
L'Institut du Bon pasteur dispose d'un lieu de culte - l'église Saint Eloi, située en centre-ville - et un de ses proches gère l'école privée hors-contrat Saint-Projet, où le journaliste a été témoin de chants et discours racistes et antisémites proférés tant par des élèves que par certains parents ou enseignants. L'école, ouverte depuis environ 5 ans et qui accueille 85 élèves du primaire au collège, a été contrôlée courant mars par l'inspection d'académie, alertée par les rumeurs entourant la prochaine diffusion du reportage.
Le recteur « horrifié » par le reportage
Ce contrôle a mis en lumière « un certain nombre d'insuffisances graves », notamment concernant les enseignements d'histoire et de sciences, a indiqué le recteur d'académie, Jean-Louis Nembrini, qui, « en tant que citoyen », s'est déclaré « horrifié » par les propos entendu dans le reportage.
Dies Irae compterait environ 150 membres, plutôt jeunes, qui arborent des insignes franquistes et tiennent devant le journaliste infiltré des propos violemment anti-juifs, anti-arabes et anti-noirs.
Au fil des conversations, les militants disent aussi leur attachement à l'église traditionnelle, celle d'avant le concile Vatican II, représentée à Bordeaux par l'abbé Laguérie.
Les accusés réfutent
Apparaissant - le visage flouté - dans une séquence du film, l'abbé Laguérie, ancien proche de monseigneur Marcel Lefebvre, a dénoncé auprès un « amalgame odieux » entre « des fous furieux racistes et antisémites » qu'il « ne connaît pas » et sa paroisse. Sur un blog, Dies Irae a estimé que « le but » de ce reportage était « de salir encore une fois l'église catholique tout en stigmatisant la mouvance traditionnelle ».
Mercredi, M. Juppé a demandé, par courrier, au préfet et au recteur d'académie des « poursuites judiciaires (...) une fois les faits avérés ».
La diffusion mardi par France 2 d'un reportage en caméra cachée sur un groupuscule d'extrême droite et le milieu catholique traditionaliste bordelais dans lequel sont tenus des propos racistes et antisémites a suscité l'indignation, poussant la justice à ouvrir une enquête.
Après les réactions politiques, religieuses et associatives, qui se sont succédées tout au long de le semaine, le parquet de Bordeaux a annoncé avoir ouvert jeudi « une enquête préliminaire » suite à la diffusion « dans le cadre de l'émission 'Les Infiltrés' du reportage intitulé 'A l'extrême droite du père', révélateur d'agissements susceptibles d'incriminations pénales ».
Ce reportage, produit par l'agence Capa, s'intéresse à un groupuscule d'extrême droite, Dies Irae, dirigé par un ancien militant du Front national, et fait un lien avec le milieu catholique intégriste, représenté à Bordeaux par l'Institut du Bon pasteur, dirigé par l'abbé Philippe Laguérie, ancien curé de l'église traditionaliste parisienne Saint-Nicolas du Chardonnet.
Les chants antisémites des enfants
L'Institut du Bon pasteur dispose d'un lieu de culte - l'église Saint Eloi, située en centre-ville - et un de ses proches gère l'école privée hors-contrat Saint-Projet, où le journaliste a été témoin de chants et discours racistes et antisémites proférés tant par des élèves que par certains parents ou enseignants. L'école, ouverte depuis environ 5 ans et qui accueille 85 élèves du primaire au collège, a été contrôlée courant mars par l'inspection d'académie, alertée par les rumeurs entourant la prochaine diffusion du reportage.
Le recteur « horrifié » par le reportage
Ce contrôle a mis en lumière « un certain nombre d'insuffisances graves », notamment concernant les enseignements d'histoire et de sciences, a indiqué le recteur d'académie, Jean-Louis Nembrini, qui, « en tant que citoyen », s'est déclaré « horrifié » par les propos entendu dans le reportage.
Dies Irae compterait environ 150 membres, plutôt jeunes, qui arborent des insignes franquistes et tiennent devant le journaliste infiltré des propos violemment anti-juifs, anti-arabes et anti-noirs.
Au fil des conversations, les militants disent aussi leur attachement à l'église traditionnelle, celle d'avant le concile Vatican II, représentée à Bordeaux par l'abbé Laguérie.
Les accusés réfutent
Apparaissant - le visage flouté - dans une séquence du film, l'abbé Laguérie, ancien proche de monseigneur Marcel Lefebvre, a dénoncé auprès un « amalgame odieux » entre « des fous furieux racistes et antisémites » qu'il « ne connaît pas » et sa paroisse. Sur un blog, Dies Irae a estimé que « le but » de ce reportage était « de salir encore une fois l'église catholique tout en stigmatisant la mouvance traditionnelle ».
Mercredi, M. Juppé a demandé, par courrier, au préfet et au recteur d'académie des « poursuites judiciaires (...) une fois les faits avérés ».