SOURCE - Apic - 14 juin 2012
Vatican: Probable réponse de Mgr Fellay en juillet.
Après le chapitre général de la Fraternité Saint-Pie X
Rome, 14 juin 2012 (Apic) C’est probablement après son chapitre général de juillet 2012 que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) répondra à la proposition de Rome en vue de sa réhabilitation, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 14 juin 2012.
Au cours de la rencontre du 13 juin, a indiqué un communiqué du Saint-Siège, Mgr Fellay a été informé par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) de "l’évaluation du Saint-Siège" au sujet de sa réponse au "préambule doctrinal" qui lui avait été soumis en septembre 2011. Pour sa part, Mgr Fellay a exposé la situation actuelle de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X et a promis de faire connaître sa réponse dans un délai raisonnable. Celle-ci devrait intervenir après le chapitre général de la fraternité prévu durant la première quinzaine de juillet.
Lors de sa rencontre avec le cardinal William Levada, préfet de la CDF, Mgr Fellay s’est vu remettre "un projet de document proposant une prélature personnelle, comme instrument le plus adapté à une éventuelle reconnaissance canonique de la fraternité". Le Vatican a en outre confirmé que la situation des trois autres évêques de la FSSPX, contraires ou peu favorables à la réconciliation, serait "traitée séparément et individuellement".
Un long parcours
Si Mgr Fellay accepte les propositions romaines, il ne sera pas suivi par l’ensemble de la Fraternité. Cette réconciliation risque de provoquer une fracture avec une nouvelle entité définitivement séparée de Rome. Même si certains prélats romains craignent que la FSSPX adopte un ton triomphaliste, une éventuelle réussite de la réconciliation sera à attribuer à Benoît XVI et à Mgr Bernard Fellay. Depuis son élection en avril 2005, Benoît XVI a multiplié les gestes à l’intention de la tradition et des traditionalistes.
Reçu au Vatican le 14 septembre 2011, le supérieur général des Lefebvristes avait reçu un "préambule doctrinal" énonçant certains principes et critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Eglise et permettre la réintégration des Lefebvristes. Ce préambule - resté confidentiel pour l’heure - contiendrait en particulier la "profession de foi" prononcée par quiconque souhaite assumer une charge exercée au nom de l’Eglise, selon les critères de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Celui qui souscrit à cette professio fidei "adhère aux doctrines qui sont énoncées, soit par le pontife romain, soit par le collège des évêques, lorsqu’ils exercent le magistère authentique même s’ils n’ont pas l’intention de les proclamer par un acte définitif".
Cette démarche de la CDF intervenait au terme d’un très long parcours de réconciliation entrepris par le pape qui avait commencé avec une audience privée accordée en août 2005 à Mgr Bernard Fellay. Le pape avait ensuite fait un premier geste en faveur du monde traditionaliste en libéralisant, courant 2007, l’usage des livres liturgiques en latin d’avant le Concile Vatican II (1962-1965).
Puis Benoît XVI avait levé l’excommunication des quatre évêques de la FSSPX ordonnés sans mandat pontifical par Mgr Lefebvre en juin 1988, entraînant alors le schisme avec Rome. Le pape avait ensuite souhaité l’ouverture de discussions doctrinales sans précédent qui avaient eu lieu au cours de huit rencontres à huis clos entre théologiens des deux parties, au Vatican, du mois d’octobre 2009 au mois d’avril 2011. Si ces discussions avaient mis en avant les points de désaccord entre Rome et la FSSPX, Benoît XVI avait tout de même souhaité que soit remis aux Lefebvristes un "préambule doctrinal" constituant la base fondamentale en vue de parvenir à la pleine réconciliation. (apic/imedia/ami/rz)