SOURCE - Blog "Catholique Refractaire" - 25 juin 2012
Quand Mgr Fellay et M. l'abbé Pfluger se sont rendus à Rome le 13 juin 2012 à la congrégation de la doctrine de la Foi, il avait pourtant été annoncé que la réponse de Rome n'était pas connue et qu'il fallait s'attendre à tout.
Malheureusement la réponse était connue, heureusement que de la part de Rome on peut s'attendre à tout !
En effet, c'est le 2nd assistant, M. l'abbé Alain-Marc Nély, qui a reconnu lors d'un dîner avec des amis et bienfaiteurs du district de France, que le supérieur général, Mgr Bernard Fellay, avait envoyé sa dernière réponse à Rome le 14 avril 2012. Suite à cet envoi il lui a été assuré par le Vatican que ce texte donnait satisfaction, et qu'il serait accepté en l'état sans modification. Ce sont les propos de M. l'abbé Nély.
Quand Mgr Fellay se rend donc à Rome le 13 juin 2012, il a donc l'assurance et la certitude que son texte est la base de l'accord qu'il compte bien signer. Pourtant 5 jours avant cette réunion, le 8 juin 2012 il affirme dans DICI :
"Non, je n’ai eu aucune connaissance d’un quelconque calendrier. Il y en a même qui disent que le pape va traiter ce dossier à Castel Gandolfo, au mois de juillet."
Or le pape lui-même, selon les propres mots de M. l'abbé Nély, a exigé l'acceptation totale du concile Vatican II, chose déjà faite par Mgr Fellay mais sous des termes ambigus. C'est donc bien le pape en personne qui a rajouté de nouvelles conditions. Ces propos de M. l'abbé Nély viennent contredire la déclaration du 8 juin 2012 de Mgr Fellay :
"Oui c’est le pape qui le veut, et je l’ai dit à plusieurs reprises. J’ai suffisamment d’éléments précis en ma possession pour affirmer que ce que je dis est vrai, bien que je n’aie pas eu de relations directes avec le pape, mais avec ses proches collaborateurs."
Nous espérons que Mgr Fellay se soit fait tromper. Après tout, tout le monde peut-être piégé une fois ou l'autre.
Nous demandons simplement à la maison générale de cesser les persécutions qu'elle fait subir à ses prêtres qui ne se sont pas trompés, eux, à ceux qui ont dit à juste titre que des signatures étaient prévues dans la semaine du 13 juin, à ceux qui ont vu et dénoncé les attitudes doubles des autorités romaines, à ceux qui ont dit tout simplement à Mgr Fellay qu'il faisait fausse route.
Implorons le ciel que la famille de la Tradition, déjà si durement divisée, soit réunie le jour des ordinations à Ecône, qu'il n'y ait pas d'exclus sous un faux prétexte d'autoritarisme. En espérant que le sacrement de l'Ordre soit donné aux dominicains, aux franciscains, aux bénédictins.
Dire à un supérieur qu'il se trompe n'est pas nier l'autorité de ce supérieur. Un supérieur qui reconnait s'être trompé ne perd pas son autorité.