SOURCE - SSDD (Si Scieres Donum Dei) - 16 juin
D'Arsène Lupin, on ne retient guère que le côté « gentleman » ... mais n'oublie-t-on pas trop vite qu'il n'en reste pas moins un cambrioleur ? Et que quelque soit la «noblesse » de ses forfaits, cela n’en demeure pas moins des forfaits !!!
Alors ne doit-on pas en dire autant de toutes ces voix qui se font l'instrument d'une habile subversion, oubliant sans doute trop facilement que la fin ne peut en aucun cas justifier les moyens? Et que des moyens subversifs restent révolutionnaires, même quand on entend vouloir défendre une cause que l'on estime bonne? Autant de questions qui obligent en conscience à savoir si l'on est "Révolté" ou "Fidèle Serviteur" ..."Cambrioleur" ou "Gentleman" ? Alors reprenons une par une ces allégations :
D'Arsène Lupin, on ne retient guère que le côté « gentleman » ... mais n'oublie-t-on pas trop vite qu'il n'en reste pas moins un cambrioleur ? Et que quelque soit la «noblesse » de ses forfaits, cela n’en demeure pas moins des forfaits !!!
Alors ne doit-on pas en dire autant de toutes ces voix qui se font l'instrument d'une habile subversion, oubliant sans doute trop facilement que la fin ne peut en aucun cas justifier les moyens? Et que des moyens subversifs restent révolutionnaires, même quand on entend vouloir défendre une cause que l'on estime bonne? Autant de questions qui obligent en conscience à savoir si l'on est "Révolté" ou "Fidèle Serviteur" ..."Cambrioleur" ou "Gentleman" ? Alors reprenons une par une ces allégations :
1° « Se réclamer de Mgr Lefebvre pour passer des accords alors que sa mémoire n’a pas été réhabilitée témoigne plutôt d’une récupération que d’une fidélité; »
L'héritage de Monseigneur Lefebvre est avant tout celui de la Fraternité
qu'il a fondée. Il semble donc on ne peut plus naturel que ses supérieurs
puissent se référer à tout ce qu'il a dit, fait et enseigné. Ils en sont,
plus que tout autre, les dépositaires, les garants et les interprètes
authentiques ; et montrer que leur action ne semble en rien trahir la pensée du
fondateur est une démarche logique et légitime et non une récupération.
2° « S’appuyer sur Mgr Lefebvre, tout saint et sagace qu’il fût, reste un argument d’autorité qui ne dispense pas de réfléchir avec prudence selon les circonstances d'aujourd'hui. »
Premier Paradoxe : Lorsqu'il est dit qu'à une situation nouvelle correspondait forcément une réponse nouvelle de la part des Supérieurs et que la situation de 1988 n'est pas celle de 2012, on entend pousser des cris d'orfraies qui hurlent à la trahison de la pensée de Monseigneur et de son action en 1988.
Et quand on cherche à montrer qu'il n'en est rien et que le retour à une situation normale est toujours ce qu'a espéré Monseigneur Lefebvre, on nous accuse de faire de la récupération. C'est un peu facile !
N'est-ce pas oublier que le seul qui a les éléments pour poser un acte prudentiel est précisément le chef qui lui seul a tous les éléments en main et les grâces d'état pour juger de ce qu'il faut faire ! Et que tous ceux qui, mieux que lui, estime savoir ce qu'il faut faire s'arrogent un privilège qui ne leur appartient pas !
3° Le citer honnêtement exige de le faire avec ses textes et interventions produits après 1988 et pas seulement avant 1988. L’honnêteté réclame de privilégier les citations ultimes qui témoignent de l’évolution de sa pensée. Autrement, on pourrait exhumer les propos de Mgr Lefebvre du début des années 1970 autorisant les séminaristes à assister à la nouvelle messe selon certaines conditions, et dire que Mgr Lefebvre ne s’opposait pas en principe à la nouvelle messe…;
Deuxième paradoxe : comme l'a magnifiquement rappelé M. l'abbé de Cacqueray dans un éditorial de la Lettre aux Amis et Bienfaiteurs (Mai 2011), l'acte des Sacres réalisé en 1988 fut le résultat d'un acte prudentiel, fruit d'une longue réflexion qui, éclairée par les évènements, la conduit à cet acte salvateur.
Il serait donc tout aussi absurde de s’arrêter à la pensée de Monseigneur Lefebvre avant 1988 que de s’arrêter à la pensée de Monseigneur après 1988.
Dans le domaine des relation avec Rome, on voit donc que l'évolution de sa pensée a été étroitement liée aux circonstances des discussions successives qu'il a entretenu avec elle.
Faire un parallèle avec l'évolution de sa pensée sur la nouvelle messe tombe à faux. Dans ce cas (et ce très rapidement), les analyses théologiques et les mauvais fruits immédiats qui furent ceux de la nouvelle messe lui ont montré l'évidence de sa nocivité, évidence qui ne lui apparaissait pas, même s'il l’avait immédiatement senti.
Dans sa lettre aux futurs évêques, Monseigneur Lefebvre parle du jour ou ils pourront remettre leur épiscopat dans les mains du successeur de Pierre, laissant donc parfaitement entendre que la situation de 1988 n'était pas celle de ce jour attendu.
Il serait donc tout aussi absurde de s’arrêter à la pensée de Monseigneur Lefebvre avant 1988 que de s’arrêter à la pensée de Monseigneur après 1988.
Dans le domaine des relation avec Rome, on voit donc que l'évolution de sa pensée a été étroitement liée aux circonstances des discussions successives qu'il a entretenu avec elle.
Faire un parallèle avec l'évolution de sa pensée sur la nouvelle messe tombe à faux. Dans ce cas (et ce très rapidement), les analyses théologiques et les mauvais fruits immédiats qui furent ceux de la nouvelle messe lui ont montré l'évidence de sa nocivité, évidence qui ne lui apparaissait pas, même s'il l’avait immédiatement senti.
Dans sa lettre aux futurs évêques, Monseigneur Lefebvre parle du jour ou ils pourront remettre leur épiscopat dans les mains du successeur de Pierre, laissant donc parfaitement entendre que la situation de 1988 n'était pas celle de ce jour attendu.
4° Et donc pourquoi s’appuyer sur son témoignage lorsqu’on s’éloigne de ses dernières recommandations en manière de relations romaines? (Cf. Fideliter 66, 68, 70, 71)
La réponse découle des précédentes. Toute l'histoire de la Fraternité et des discussions que Monseigneur a entretenu avec les autorités romaines (et voulu entretenir à chaque fois que c'était possible) montre à l'évidence qu'il souhaitait, dès que les conditions seraient réunies, voir se régulariser la situation de la Fraternité.
Une décision de cet ordre ne peut être prise que par le Supérieur Général, si les éléments qu'il a entre les mains lui montre qu'il peut légitiment le faire, en l’occurrence si cela ne met pas en jeu des questions de foi, telles que de vouloir nous imposer l'acceptation intégrale du concile, la reconnaissance de la légitimité de la nouvelle messe et dépendance de la Fraternité vis à vis des épiscopats locaux. S. E. Monseigneur Fellay a toujours affirmé depuis le début des contacts avec Rome que c'était là des conditions intangibles.
A l'heure actuelle, nul ne sait encore quelle est la nature de la décision du pape à notre égard. Je ne vois pas en vertu de quoi on peut se poser en juge de ce qu'on ne connaît pas. C'est un mauvais procès d'intention qu'on fait à son égard sous le seul prétexte que le secret a été gardé sur le contenu de ces textes. Mais comment pouvait-il en être autrement puisque même chez les prêtre (et évêque ?) il n'est plus possible d'obtenir que soit gardé les secrets confiés, au mépris même de la gravité de ce que représente cette faute au regarde de la morale catholique !
Une décision de cet ordre ne peut être prise que par le Supérieur Général, si les éléments qu'il a entre les mains lui montre qu'il peut légitiment le faire, en l’occurrence si cela ne met pas en jeu des questions de foi, telles que de vouloir nous imposer l'acceptation intégrale du concile, la reconnaissance de la légitimité de la nouvelle messe et dépendance de la Fraternité vis à vis des épiscopats locaux. S. E. Monseigneur Fellay a toujours affirmé depuis le début des contacts avec Rome que c'était là des conditions intangibles.
A l'heure actuelle, nul ne sait encore quelle est la nature de la décision du pape à notre égard. Je ne vois pas en vertu de quoi on peut se poser en juge de ce qu'on ne connaît pas. C'est un mauvais procès d'intention qu'on fait à son égard sous le seul prétexte que le secret a été gardé sur le contenu de ces textes. Mais comment pouvait-il en être autrement puisque même chez les prêtre (et évêque ?) il n'est plus possible d'obtenir que soit gardé les secrets confiés, au mépris même de la gravité de ce que représente cette faute au regarde de la morale catholique !
5° Pourquoi citer Mgr Lefebvre en s’appuyant sur ses dires, et affirmer dans le même temps à ceux qui le citent en défaveur d’un accord pratique, que les circonstances actuelles ne sont pas comparables à 1988 et que les propos de Mgr Lefebvre ne s’appliquent pas à la situation actuelle?
Troisième paradoxe : la contradiction. La réponse à cette objection est
donnée par notre "Gentleman" Cambrioleur dans le corps même de sa
deuxième objection. Je n'y reviens pas.
6° Les variations de pensée de Mgr Lefebvre manifestent que, jusqu’en 1988, il n’était pas opposé en principe à un accord purement pratique, tandis que les propos postérieurs à 1988 manifestent que Mgr Lefebvre ne voyait plus d’accord pratique possible que lorsque le problème doctrinal serait résolu. Aujourd'hui, non seulement, on ne relève pas ce changement, mais on ne cherche pas à l’expliquer. Et pour cause, puisque Mgr Lefebvre place comme condition à la reprise de discussions pratiques un accord doctrinal;
Jamais Monseigneur Lefebvre n'a exprimé l'idée qu'il faille attendre que tout soit revenu "à la normale" à Rome, pour envisager une entente avec les Autorités de l'Eglise. En maint endroit, il a exprimé son sentiment personnel que les prêtres de la Fraternité seraient les instruments qui favoriseraient un tel retour.
Il y a une ambiguïté sur cette question de la « résolution » des problèmes doctrinaux. Imaginer qu'il suffira simplement d'attendre la disparition des difficultés à Rome, patiemment dans notre coin, est de la pure illusion. Car jamais une crise dans l'église ne s'est résolue de cette manière.
Pendant des années, nous avons pu constater une attitude de déni du côté des autorités romaines. Déni de la crise, déni du problème doctrinal que pose certain points du concile, déni de la messe traditionnelle. Face à tel déni plus rien n'était possible.
Après notre pèlerinage à Rome en 2000 et le désir des autorités romaines de renouer le dialogue, Monseigneur Fellay craignait qu'un acte de reconnaissance soit donné sans la moindre discussion préalable et place ainsi la Fraternité dans une situation très délicate, que ce soit en l'acceptant ou en le refusant.
C'est la raison pour laquelle il avait décidé de poser deux préalables à toute reprise du dialogue, et que ce dialogue repose d'abord et avant tout sur les questions théologiques.
Qu'en est-il de cette situation ? Monseigneur Fellay avait placé la barre très haut avec le préalable sur la sainte messe. Contre toute attente il a été accordé alors que nul n'aurait imaginé que cela soit possible et surtout d'une manière aussi large. Rome nous avait habitué a des réponses en demi-teinte (ou plutôt même en quart de teinte!).
A l'époque même, des voix s'étaient élevées dans la Fraternité pour reprocher à son Supérieur Général d'avoir posé une condition impossible pour enterrer tout espoir de discussion.
Le second préalable, sur les excommunications a été lui aussi accordé (même s'il était moins problématique à accorder que l'autre, chacun se rappelle le feu terrible d'attaques conjuguées que le pape a dû affronter pour aller au bout de cette décision, avec ce que les médias ont appelé « l'affaire Williamson »)
A cette occasion, le pape a chargé la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de mener des discussions théologiques avec la Fraternité Saint Pie X, reconnaissant que le différent qui l'oppose à Rome est théologique.
Face à la situation actuelle, les uns disent donc : « depuis trente ans, rien n'a changé », les autres disent « la situation n'est plus la même ». Qui a raison ?
7° On dit que Mgr Lefebvre aurait signé en 1988 si on lui avait accordé un évêque et les membres les plus importants de la Commission romaine. En 2001, on a accordé la première condition à Campos. Cette condition s’est révélée insuffisante. Or, aujourd’hui, on s’apprête à accepter un accord pratique en se contentant d’évêques déjà sacrés et sans Commission romaine. Les deux conditions posées par Mgr Lefebvre ne semblent donc pas remplies et l’évolution de Campos a manifesté que l’une des deux conditions (avoir au moins un évêque) était nettement insuffisante;
On peut toujours réécrire l'histoire, mais en face il y a les faits. Monseigneur a bel et bien signé le texte du protocole et a par la suite clairement affirmé que s'il l'avait fait, c'est parce qu'il estimait qu'il pouvait le faire, même s'il était allé à l'extrême limite du possible.
Ce qui l'a poussé à reprendre sa signature, ce n'est donc pas le fond du texte lui-même, mais les dispositions et les intentions manifestées de ceux qu'il avait en face qui l'ont déterminé à reprendre sa signature !!
Il n'est qu'à reprendre le sermon des Sacres : c'est quand le Cardinal Ratzinger lui a remis au moment de la signature une lettre par laquelle on le priait instamment de demander pardon. Parallèlement, on remettait en cause le nom du futur évêque et la date de consécration épiscopale.
Il a clairement vu que l'on ne pouvait pas leur faire confiance. Aux vues des dispositions des autorités romaines de l'époque, il est évident que, si Monseigneur n'avait pas repris sa signature à ce moment-là, il l'aurait fait à un autre moment, et il était nécessaire qu'il le fasse. Acte éminent de la vertu de prudence pris en 1988 dans les conditions qui étaient celle de l'époque.
Il était aussi peu raisonnable en 1988 de signer un accord parce que sous le prétexte que Monseigneur l'avait signé (comme l'ont fait les « ralliés ») que de dire aujourd'hui : « On ne signe pas maintenant parce qu'en 1988 Monseigneur Lefebvre a repris sa signature ». Dans le premier cas, les conditions de prudence pour le faire n'était pas réunies. Dans le second cas, il appartient à l'autorité supérieure de juger (et à elle seule) si les conditions pour le faire prudemment sont réunies.
Ce qui l'a poussé à reprendre sa signature, ce n'est donc pas le fond du texte lui-même, mais les dispositions et les intentions manifestées de ceux qu'il avait en face qui l'ont déterminé à reprendre sa signature !!
Il n'est qu'à reprendre le sermon des Sacres : c'est quand le Cardinal Ratzinger lui a remis au moment de la signature une lettre par laquelle on le priait instamment de demander pardon. Parallèlement, on remettait en cause le nom du futur évêque et la date de consécration épiscopale.
Il a clairement vu que l'on ne pouvait pas leur faire confiance. Aux vues des dispositions des autorités romaines de l'époque, il est évident que, si Monseigneur n'avait pas repris sa signature à ce moment-là, il l'aurait fait à un autre moment, et il était nécessaire qu'il le fasse. Acte éminent de la vertu de prudence pris en 1988 dans les conditions qui étaient celle de l'époque.
Il était aussi peu raisonnable en 1988 de signer un accord parce que sous le prétexte que Monseigneur l'avait signé (comme l'ont fait les « ralliés ») que de dire aujourd'hui : « On ne signe pas maintenant parce qu'en 1988 Monseigneur Lefebvre a repris sa signature ». Dans le premier cas, les conditions de prudence pour le faire n'était pas réunies. Dans le second cas, il appartient à l'autorité supérieure de juger (et à elle seule) si les conditions pour le faire prudemment sont réunies.
8°Après 1988, et déjà du vivant de Mgr Lefebvre, on a soigneusement caché que Mgr Lefebvre avait, semble-t-il, avalisé le principe du nouveau code de droit canonique dans le protocole d’accord. Pourquoi l’avoir caché si cette concession correspondait mal aux autres jugements de Mgr Lefebvre sur ce même code et à l'attitude prudentielle adoptée par la FSSPX sur ce sujet? 23 ans après, on argue de cet accord pour l’avaliser. N’est-ce pas contradictoire?
Monseigneur Lefebvre a toujours affirmé que les principes du nouveau code de
Droit Canonique étaient les principes du Concile. Alors ce n'est certainement
pas les principes de ce nouveau code que Monseigneur Lefebvre a avalisé en
signant le protocole. Il reconnaissait plutôt le fait qu'il est du pouvoir des
autorités romaines d'alors de publier un nouveau code. Refuser cela plaçait de
facto Monseigneur Lefebvre dans la situation du refus pur et simple de l'autorité
du pape régnant, avec le risque de ce placer ainsi dans une situation de
schisme ou de sédévacantisme, ce qu'il a toujours fermement refusé.
9° En 1988, on a reproché à la FSSP de reprendre le protocole d’accord de Mgr Lefebvre et aujourd’hui on veut le reprendre partiellement en disant qu’il fut signé de Mgr Lefebvre. N’est-ce pas contradictoire? Qu’est-ce qui nous distingue aujourd’hui de la FSSP?
Ce qui nous distingue de la FSSP ? Presque 25 ans d'écart dans les
situations concrètes et la volonté plusieurs foi manifestée par les Supérieur
de ne pas lâcher sur les points fondamentaux.
10° On s’appuie sur la signature de Mgr Lefebvre pour affirmer que le protocole d’accord était acceptable doctrinalement et qu’il est donc possible de s’appuyer dessus pour un accord doctrinal et pratique. Même si rien n'était doctrinalement à revoir dans le protocole d’accord, cela ne signifie pas qu’il soit une base suffisante pour un accord pratique. La reprise de la signature par Mgr Lefebvre témoigne justement qu’il estimait ce protocole d’accord insuffisant..
Il semble particulièrement douteux et léger de s'appuyer sur des documents dont :
1- rien ne nous garantie l’authenticité (publié dans le cadre de l'affaire des Vaticaleaks
2- qui, s'ils sont authentiques, ne sont que des documents de travail et donc en aucun cas le texte final transmis.
Cela n'amène qu'à discuter sur du vent.
1- rien ne nous garantie l’authenticité (publié dans le cadre de l'affaire des Vaticaleaks
2- qui, s'ils sont authentiques, ne sont que des documents de travail et donc en aucun cas le texte final transmis.
Cela n'amène qu'à discuter sur du vent.
11°Benoît XVI lui-même, alors qu’il était le cardinal Ratzinger, reconnaissait que les accords de mai 1988 avaient échoué pour des raisons doctrinales:
« Le fait que Mgr Lefebvre ait dénoncé à la fin l'accord signé montre bien que le Saint-Siège, malgré les concessions vraiment larges qu'il a faites, ne lui a pas accordé la licence globale qu'il désirait …
Nul n'a jamais nié que les problèmes doctrinaux étaient à la base des
difficultés ! Ce qui est nouveau, c'est que les autorités romaines l'admettent
enfin.
12° Pourquoi s’appuyer sur le protocole d’accord de 1988 au nom de Mgr Lefebvre alors que Mgr Lefebvre a lui-même reconnu être allé trop loin:
« Nos vrais fidèles, ceux qui ont compris le problème et qui nous ont justement aidés à poursuivre la ligne droite et ferme de la Tradition et de la foi, craignaient les démarches que j’ai faites à Rome. Ils m’ont dit que c’était dangereux et que je perdais mon temps. Oui, bien sûr, j’ai espéré jusqu’à la dernière minute qu’à Rome on témoignerait d’un petit peu de loyauté. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir fait le maximum. Aussi maintenant, à ceux qui viennent me dire: il faut vous entendre avec Rome, je crois pouvoir dire que je suis allé plus loin même que j’aurais dû aller ». (Fideliter n° 79, p. 11).
« J’ai espéré jusqu’à la dernière minute qu’à Rome on témoignerait
d’un petit peu de loyauté. » : le motif des préalables posés
par Mgr Fellay fut précisément de rétablir la confiance, de demander à Rome
des gages de sa loyauté. Lorsque Rome les donne, on demande encore plus.
Jusqu'où ira-t-on ?