SOURCE - Ennemond - Fecit - 22 juin 2012
L'abbé Alain-Marc Nély, second assistant général de la FSSPX, a en effet adressé quelques mots aux clercs et fidèles réunis hier soir au siège du district de France à Suresnes. Il a retracé un petit historique des relations entre le Siège apostolique et la Fraternité depuis la publication du décret levant les excommunications le 25 janvier 2009.
Il a souligné les avancées et les reculades de ces relations, autour d'un préambule maintes fois modifié qui a fait plusieurs fois la navette entre le Palais du Saint-Office à Rome et la Maison Générale à Menzingen. Plusieurs fois, la mouture corrigée par la FSSPX ne convenait pas aux autorités romaines. Cette fois, il semble que les dernières modifications ne satisfont pas la Fraternité sur des points essentiels de son combat : le concile Vatican II et le Novus Ordo Missae. C'est ce que laisse de toute façon penser le dernier communiqué de la Maison Générale qui fait état de difficultés sur ces deux points ainsi que de nouvelles discussions à venir. L'abbé a indiqué que Mgr Fellay donnerait une réponse prochainement, sans doute après la réunion du chapitre général à Écône, chapitre qui devait normalement se réunir, comme tous les six ans.
Le second assistant a par ailleurs comparé l'ambiance de cette année 2011-2012 à celle de 1987-1988 et a montré le rôle néfaste d'internet qui faisait que les propos du moindre prédicateur étaient connus du monde entier en quelques minutes.
Voilà, me semble-t-il, le résumé de ses propos. Ceux qui désirent voir ce processus s'interrompre diront que c'est le point ultime des relations. Mais lors des précédentes étapes où la mouture renvoyée par la FSSPX ne plaisait pas à Rome, rappelons-nous que les progressistes titraient de leur côté sur la fin des relations, espérant qu'elle advienne. De manière réaliste, il me semble que le pape, qui a misé gros dans cette affaire (un pontificat, ce n'est pas rien, mais aussi des oppositions d'épiscopats entiers) ne se satisfera pas, au bout de douze années de pourparlers, d'une issue que tous prédisaient imminente. A cet égard, on relira la conclusion du communiqué de la FSSPX qui se termine ainsi : « A l’issue de cette réunion, il a été souhaité que se poursuive le dialogue qui permettra d’aboutir à une solution pour le bien de l’Eglise et des âmes. »
Ce propos de l'abbé Nély n'était pas uniquement un bruit de couloir ni une conversation secrète. Il a été écrit, préparé et prononcé devant un petit aréopage de clercs et de fidèles. Puisqu'il a été évoqué ici, et dans la mesure où j'ai entendu ce mot, il m'a semblé préférable d'en donner un compte-rendu, en espérant qu'il sera fidèle à la pensée de son auteur, plutôt que de voir, comme certaines fois, se répandre des conclusions hâtives.
Sans doute faisons-nous là une entorse à la règle que nous nous étions imposés de ne pas aborder la question des relations Rome / FSSPX. Donc, les commentaires à ce message ne sont pas autorisés.