Olivier Pichon - Monde & Vie - 13 octobre 2005
Le 6 octobre, à l'invitation de la Fraternité Saint-Pie X, se trouvaient réunis un nombre important de journalistes. Du Figaro à l'AFP de Présent, l'Action française et Rivarol à France catholique, de Radio courtoisie à Radio classique et Radio Notre-Dame sans oublier La Porte latine et Fideliter. Monde & Vie était représenté par son rédacteur en chef. Nous livrons à nos lecteurs, sans exhaustivité, quelques-unes des réponses faites à cette occasion.
On soulignera l'atmosphère à la fois studieuse et sympathique autour d'une personnalité épiscopale dont chacun aura noté la grande patience et la grande sérénité. Les questions ont d'abord porté sur sa rencontre avec Sa Sainteté Benoît XVI. Mgr Fellay a déclaré : « je n'ai pas senti de tension, il y avait de la bienveillance, c'était net, il n'y a pas eu escamotage des problèmes, vu les circonstances ». Sur la question de l'élection même, le supérieur général de la FSSPX a déclaré que : « de tous les candidats, si l'on pouvait souhaiter une élection c'était bien la sienne » et d'ajouter «je ne le vois pas nous déclarer schismatiques », en soulignant qu¹il aurait été clairement élu pour enrayer la crise de l'Eglise et parce qu¹il représentait la ligne conservatrice.
A la question : que pensez-vous de la déclaration du cardinal Medina selon laquelle le Saint Père pourrait, du jour au lendemain, libéraliser la célébration de la messe tridentine, la réponse fut, en substance, qu¹en effet, le Pape souhaitait une certaine liberté pour cette messe. Mais que les restrictions mises par les évêques sont injustes et qu'il fallait sortir du carcan imposé par ces derniers. Cependant Mgr Fellay ne voit pas venir une libéralisation totale mais plutôt conditionnelle. Pour le prélat, le problème de fond n¹étant pas là. C'est la crise de l'Eglise qui est en cause : « ce que nous disons à Rome, c'est que nous ne sommes pas le problème, pourquoi sommes-nous devenus un problème ? »
A la question d'un groupe de travail commun, Mgr Fellay a répondu qu'il n'y était pas hostile mais qu'il « ne voulait pas une décision humaine personnelle pour résoudre, à bon marché, une crise ». Sur l'expérience de Toulon (Ndlr. la nomination de l'abbé Loiseau dans une paroisse par Mgr Rey avec autorisation de célébrer la messe tridentine), Mgr Fellay a répondu : « tout ce qui se fait dans le sens de la tradition est bon, je ne critiquerai pas l'abbé Loiseau car cela fait du bien à l¹Eglise ».
Il reste cependant pour Mgr Fellay que, s'il est vrai que le Pape « veut résoudre le problème, pour autant qu'il le perçoive, ce n¹est pas en un pontificat qu¹on peut résoudre un tel problème ».
Sur la question de l'obéissance, Mgr Fellay a déclaré : « Nous sommes catholiques, nous voulons rester catholiques, mais comment alors qualifier notre position qui est une manifeste désobéissance. 1. Que l'Eglise n'est pas née d'aujourd'hui. 2. Que nous reconnaissons le pape et les évêques locaux mentionnés au canon de la messe ». Dans ces conditions Mgr Fellay ajoute que dans l'état de nécessité, il faut demeurer fidèle à une obéissance plus élevée.
Au final, à la question de savoir si l'âge du Souverain Pontife, qui peut vouloir une solution rapide, et à celle du risque de manquer une occasion historique, le supérieur de la FSSPX a répondu en substance qu'il se hâtait lentement.
Olivier Pichon
Le 6 octobre, à l'invitation de la Fraternité Saint-Pie X, se trouvaient réunis un nombre important de journalistes. Du Figaro à l'AFP de Présent, l'Action française et Rivarol à France catholique, de Radio courtoisie à Radio classique et Radio Notre-Dame sans oublier La Porte latine et Fideliter. Monde & Vie était représenté par son rédacteur en chef. Nous livrons à nos lecteurs, sans exhaustivité, quelques-unes des réponses faites à cette occasion.
On soulignera l'atmosphère à la fois studieuse et sympathique autour d'une personnalité épiscopale dont chacun aura noté la grande patience et la grande sérénité. Les questions ont d'abord porté sur sa rencontre avec Sa Sainteté Benoît XVI. Mgr Fellay a déclaré : « je n'ai pas senti de tension, il y avait de la bienveillance, c'était net, il n'y a pas eu escamotage des problèmes, vu les circonstances ». Sur la question de l'élection même, le supérieur général de la FSSPX a déclaré que : « de tous les candidats, si l'on pouvait souhaiter une élection c'était bien la sienne » et d'ajouter «je ne le vois pas nous déclarer schismatiques », en soulignant qu¹il aurait été clairement élu pour enrayer la crise de l'Eglise et parce qu¹il représentait la ligne conservatrice.
A la question : que pensez-vous de la déclaration du cardinal Medina selon laquelle le Saint Père pourrait, du jour au lendemain, libéraliser la célébration de la messe tridentine, la réponse fut, en substance, qu¹en effet, le Pape souhaitait une certaine liberté pour cette messe. Mais que les restrictions mises par les évêques sont injustes et qu'il fallait sortir du carcan imposé par ces derniers. Cependant Mgr Fellay ne voit pas venir une libéralisation totale mais plutôt conditionnelle. Pour le prélat, le problème de fond n¹étant pas là. C'est la crise de l'Eglise qui est en cause : « ce que nous disons à Rome, c'est que nous ne sommes pas le problème, pourquoi sommes-nous devenus un problème ? »
A la question d'un groupe de travail commun, Mgr Fellay a répondu qu'il n'y était pas hostile mais qu'il « ne voulait pas une décision humaine personnelle pour résoudre, à bon marché, une crise ». Sur l'expérience de Toulon (Ndlr. la nomination de l'abbé Loiseau dans une paroisse par Mgr Rey avec autorisation de célébrer la messe tridentine), Mgr Fellay a répondu : « tout ce qui se fait dans le sens de la tradition est bon, je ne critiquerai pas l'abbé Loiseau car cela fait du bien à l¹Eglise ».
Il reste cependant pour Mgr Fellay que, s'il est vrai que le Pape « veut résoudre le problème, pour autant qu'il le perçoive, ce n¹est pas en un pontificat qu¹on peut résoudre un tel problème ».
Sur la question de l'obéissance, Mgr Fellay a déclaré : « Nous sommes catholiques, nous voulons rester catholiques, mais comment alors qualifier notre position qui est une manifeste désobéissance. 1. Que l'Eglise n'est pas née d'aujourd'hui. 2. Que nous reconnaissons le pape et les évêques locaux mentionnés au canon de la messe ». Dans ces conditions Mgr Fellay ajoute que dans l'état de nécessité, il faut demeurer fidèle à une obéissance plus élevée.
Au final, à la question de savoir si l'âge du Souverain Pontife, qui peut vouloir une solution rapide, et à celle du risque de manquer une occasion historique, le supérieur de la FSSPX a répondu en substance qu'il se hâtait lentement.
Olivier Pichon