SOURCE - Christophe Lucet - sudouest.fr - 7 mai 2010
Même Amélie Nothomb n'avait pas réussi pareil coup : en une heure, dans une Base sous-marine pleine comme un œuf, le père Francis Ayliès, son éditeur Laurent Laffont (Lattès), sa libraire Hélène des Ligneris (La Machine à lire) et son ami Albéric de Bideran ont écoulé 800 exemplaires du « Corps du crime », le polar spirituel par lequel le charismatique curé du Grand Parc a fait irruption sur la scène littéraire. Mais l'homme n'est pas du genre à se monter le bourrichon, même s'il avoue « vivre un rêve ». Ils étaient un millier de fidèles, d'amis, de connaissances, à s'être déplacés mercredi soir pour partager, dans cette cathédrale de béton humide, la joie d'un auteur qui est aussi un témoin de la Parole. Aussi à l'aise sur scène que dans ses homélies dominicales à l'église de la Trinité, Francis Ayliès a confessé que la genèse de son roman remontait au début de l'affaire des tradis de Saint-Éloi. « Mais ma vie, ce n'est pas de gueuler toute la journée contre les intégristes. »
Il y avait mieux à faire. Par exemple donner à ses lecteurs quelques clés d'un roman qui se déroule à Gênes, mais dont les personnages sont inspirés par des rencontres, à Bordeaux notamment. Drôle souvent, grave parfois, affectueux et sincère, le père Ayliès a confessé avoir pour modèle le Stefano du roman, « ce prêtre aux mains sales » que les situations humaines les plus dures ne rebutent pas, et qui veut être présent, « même s'il n'a pas les solutions ».
Un polar pour réfléchir au sens, écouter l'autre, et peut-être entendre à nouveau la Parole ? Un sacré pari et un pari tenu.
Christophe Lucet
Même Amélie Nothomb n'avait pas réussi pareil coup : en une heure, dans une Base sous-marine pleine comme un œuf, le père Francis Ayliès, son éditeur Laurent Laffont (Lattès), sa libraire Hélène des Ligneris (La Machine à lire) et son ami Albéric de Bideran ont écoulé 800 exemplaires du « Corps du crime », le polar spirituel par lequel le charismatique curé du Grand Parc a fait irruption sur la scène littéraire. Mais l'homme n'est pas du genre à se monter le bourrichon, même s'il avoue « vivre un rêve ». Ils étaient un millier de fidèles, d'amis, de connaissances, à s'être déplacés mercredi soir pour partager, dans cette cathédrale de béton humide, la joie d'un auteur qui est aussi un témoin de la Parole. Aussi à l'aise sur scène que dans ses homélies dominicales à l'église de la Trinité, Francis Ayliès a confessé que la genèse de son roman remontait au début de l'affaire des tradis de Saint-Éloi. « Mais ma vie, ce n'est pas de gueuler toute la journée contre les intégristes. »
Il y avait mieux à faire. Par exemple donner à ses lecteurs quelques clés d'un roman qui se déroule à Gênes, mais dont les personnages sont inspirés par des rencontres, à Bordeaux notamment. Drôle souvent, grave parfois, affectueux et sincère, le père Ayliès a confessé avoir pour modèle le Stefano du roman, « ce prêtre aux mains sales » que les situations humaines les plus dures ne rebutent pas, et qui veut être présent, « même s'il n'a pas les solutions ».
Un polar pour réfléchir au sens, écouter l'autre, et peut-être entendre à nouveau la Parole ? Un sacré pari et un pari tenu.
Christophe Lucet