SOURCE - la Croix - 9 décembre 2008
En Espagne, on le surnomme le « petit Ratzinger », pour souligner sa proximité intellectuelle et théologique avec le pape actuel. Et de fait ce dernier vient de le nommer à Rome pour s’occuper de la liturgie, l’un des axes prioritaires de son pontificat.
À 63 ans, le cardinal Antonio Canizares Llovera, jusqu’ici archevêque de Tolède, est donc depuis hier le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, où il remplace le cardinal Francis Arinze, qui avait présenté sa démission pour raison d’âge.
Les deux hommes, le pape et le cardinal espagnol se sont bien connus à la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont l’archevêque de Tolède était membre. Comme il est membre aussi de la Commission pontificale Ecclesia Dei, qui s’occupe des rapports avec les traditionalistes catholiques. Benoît XVI a donc choisi une personnalité en laquelle il a toute confiance, pour mettre en place une conception de la liturgie qu’il veut plus en continuité avec la tradition de l’Église.
Un rôle de premier plan dans la lutte contre la politique Zapatero
Né à Utiel, près de Valence, le 15 octobre 1945, le cardinal espagnol a fait une thèse de théologie à Salamanque. Ordonné en 1970, il fut nommé par Jean-Paul II évêque d’Avila, en 1992, puis de Grenade en 1996. Très actif, il a créé dans cette ville des œuvres sociales importantes, comme une fondation pour les chômeurs ou une fondation pour les toxicomanes. Il a aussi rénové les structures du séminaire, et promu la construction de nouvelles églises. En 2002, Jean-Paul II le nomme archevêque métropolite de Tolède et primat d’Espagne.
Le cardinal Canizares est depuis 2005 vice-président de la Conférence épiscopale, et joue un rôle de premier plan dans la lutte de l’Église espagnole contre la politique du gouvernement du socialiste José Luis Zapatero en matière de législation familiale et bioéthique. C’est lui qui monte au créneau pour défendre le mariage et refuser un contrat entre personnes de même sexe, tout comme il se montre très attentif à la situation de l’enseignement catholique.
Ces derniers jours encore, on l’a entendu s’élever publiquement contre un jugement du tribunal de Valladolid visant à enlever le crucifix des salles de classe : « Il y a une christophobie en action, qui se présente comme une maladie sociale », a-t-il alors déclaré. Benoît XVI l’avait créé cardinal lors du consistoire du 24 mars 2006.
Le cardinal Arinze, l’un des rares Africains en poste de responsabilité à Rome, quitte donc, à 76 ans, la Congrégation où il avait été nommé par Jean-Paul II en 2002. Ce Nigérian avait d’abord été appelé à Rome en 1985, pour être président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Isabelle DE GAULMYN, à Rome
À 63 ans, le cardinal Antonio Canizares Llovera, jusqu’ici archevêque de Tolède, est donc depuis hier le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, où il remplace le cardinal Francis Arinze, qui avait présenté sa démission pour raison d’âge.
Les deux hommes, le pape et le cardinal espagnol se sont bien connus à la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont l’archevêque de Tolède était membre. Comme il est membre aussi de la Commission pontificale Ecclesia Dei, qui s’occupe des rapports avec les traditionalistes catholiques. Benoît XVI a donc choisi une personnalité en laquelle il a toute confiance, pour mettre en place une conception de la liturgie qu’il veut plus en continuité avec la tradition de l’Église.
Un rôle de premier plan dans la lutte contre la politique Zapatero
Né à Utiel, près de Valence, le 15 octobre 1945, le cardinal espagnol a fait une thèse de théologie à Salamanque. Ordonné en 1970, il fut nommé par Jean-Paul II évêque d’Avila, en 1992, puis de Grenade en 1996. Très actif, il a créé dans cette ville des œuvres sociales importantes, comme une fondation pour les chômeurs ou une fondation pour les toxicomanes. Il a aussi rénové les structures du séminaire, et promu la construction de nouvelles églises. En 2002, Jean-Paul II le nomme archevêque métropolite de Tolède et primat d’Espagne.
Le cardinal Canizares est depuis 2005 vice-président de la Conférence épiscopale, et joue un rôle de premier plan dans la lutte de l’Église espagnole contre la politique du gouvernement du socialiste José Luis Zapatero en matière de législation familiale et bioéthique. C’est lui qui monte au créneau pour défendre le mariage et refuser un contrat entre personnes de même sexe, tout comme il se montre très attentif à la situation de l’enseignement catholique.
Ces derniers jours encore, on l’a entendu s’élever publiquement contre un jugement du tribunal de Valladolid visant à enlever le crucifix des salles de classe : « Il y a une christophobie en action, qui se présente comme une maladie sociale », a-t-il alors déclaré. Benoît XVI l’avait créé cardinal lors du consistoire du 24 mars 2006.
Le cardinal Arinze, l’un des rares Africains en poste de responsabilité à Rome, quitte donc, à 76 ans, la Congrégation où il avait été nommé par Jean-Paul II en 2002. Ce Nigérian avait d’abord été appelé à Rome en 1985, pour être président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Isabelle DE GAULMYN, à Rome