SOURCE - AFP - 7 octobre 2010
Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (branche intégriste du catholicisme), estime que les entretiens théologiques engagés avec le Vatican ne déboucheront ni sur une "brusque rupture", ni sur une "solution subite", dans une interview sur le site de la Fraternité.
Ces entretiens théologiques entre le Vatican et le mouvement intégriste qui a refusé les réformes du concile Vatican II et a fait sécession il y a 40 ans, ont été voulus par le pape Benoît XVI pour "reconstruire l'unité au sein de l'Eglise catholique".
Interrogé sur l'issue possible de ces conversations, le successeur de Mgr Lefebvre a répondu: "Vu la tournure de ces discussions, je ne pense pas qu'elles déboucheront sur une brusque rupture ou sur une solution subite".
"Deux mentalités se rencontrent, ajoute-t-il, mais la volonté d'entrer en discussion - au niveau théologique - est bien réelle. C'est pourquoi, même si le développement risque d'être long, les fruits pourraient être quand même prometteurs".
"Si une condamnation du concile intervient un jour, dit-il encore, ce ne sera pas demain. Il se dessine assez clairement une volonté de correction de la situation actuelle. Sur l'état présent de l'Eglise, particulièrement grave, nos appréciations se rejoignent en de nombreux points, tant sur la doctrine que sur la morale et la discipline. Cependant la tendance dominante, à Rome, consiste toujours à exonérer le concile : on ne veut pas remonter jusqu'au concile, on cherche d'autres causes, mais surtout pas le concile !"
Dans ces conversations théologiques, les positions de départ sont très opposées, Rome demandant aux intégristes de reconnaître Vatican II, tandis que ceux-ci refusent l'oecuménisme, l'ouverture au monde (qui a remplacé la "royauté sociale du Christ") ou la collégialité au sein de l'Eglise (au lieu de l'infaillibilité papale).
La messe en latin, qui faisait également partie des revendications intégristes, a été autorisée il y a près de trois ans par le pape. La Fraternité considère que c'est au Vatican de revenir sur certains points du concile et non à elle de faire allégeance.
La Fraternité compte environ 500 prêtres et revendique quelque 150.000 fidèles dans 50 pays, dont 30.000 en France.
Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint Pie X (branche intégriste du catholicisme), estime que les entretiens théologiques engagés avec le Vatican ne déboucheront ni sur une "brusque rupture", ni sur une "solution subite", dans une interview sur le site de la Fraternité.
Ces entretiens théologiques entre le Vatican et le mouvement intégriste qui a refusé les réformes du concile Vatican II et a fait sécession il y a 40 ans, ont été voulus par le pape Benoît XVI pour "reconstruire l'unité au sein de l'Eglise catholique".
Interrogé sur l'issue possible de ces conversations, le successeur de Mgr Lefebvre a répondu: "Vu la tournure de ces discussions, je ne pense pas qu'elles déboucheront sur une brusque rupture ou sur une solution subite".
"Deux mentalités se rencontrent, ajoute-t-il, mais la volonté d'entrer en discussion - au niveau théologique - est bien réelle. C'est pourquoi, même si le développement risque d'être long, les fruits pourraient être quand même prometteurs".
"Si une condamnation du concile intervient un jour, dit-il encore, ce ne sera pas demain. Il se dessine assez clairement une volonté de correction de la situation actuelle. Sur l'état présent de l'Eglise, particulièrement grave, nos appréciations se rejoignent en de nombreux points, tant sur la doctrine que sur la morale et la discipline. Cependant la tendance dominante, à Rome, consiste toujours à exonérer le concile : on ne veut pas remonter jusqu'au concile, on cherche d'autres causes, mais surtout pas le concile !"
Dans ces conversations théologiques, les positions de départ sont très opposées, Rome demandant aux intégristes de reconnaître Vatican II, tandis que ceux-ci refusent l'oecuménisme, l'ouverture au monde (qui a remplacé la "royauté sociale du Christ") ou la collégialité au sein de l'Eglise (au lieu de l'infaillibilité papale).
La messe en latin, qui faisait également partie des revendications intégristes, a été autorisée il y a près de trois ans par le pape. La Fraternité considère que c'est au Vatican de revenir sur certains points du concile et non à elle de faire allégeance.
La Fraternité compte environ 500 prêtres et revendique quelque 150.000 fidèles dans 50 pays, dont 30.000 en France.