SOURCE - Golias - Romano Libero - 26 avril 2011
La Suisse a en effet connu une tentative de restauration conservatrice, par exemple dans le Tessin du temps de Mgr Eugenio Corecco, un évêque proche de « Communione e Liberazione », ou autour d’un certain nombre d’enseignants conservateurs de la faculté de théologie de Fribourg. Mais les courants d’ouverture restent forts, y compris dans l’épiscopat. Comme le rappelle « La Paix liturgique » l’évêque actuel de Lugano, Mgr Pier Giacomo Grampa s’est prononcé, dans une lettre pastorale de 2006, en faveur de l’accès à l’eucharistie des divorcés remariés civilement. Le Vatican n’a toujours pas choisi le successeur de Mgr Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, car les candidats sont discutés et le poste très exposé.
Mais « La Paix liturgique » reste fidèle à sa spécialité qui est la présence de la « tradition ». Elle rappelle l’épisode du Chanoine Escher, un jeune prêtre qui quitta son abbaye de Saint Maurice pour rejoindre...Ecône, également dans le Valais. « Une quarantaine de lieux de messe ouverts à la forme extraordinaire existent aujourd’hui en Suisse dans un cadre diocésain. 22 offrent la messe dominicale hebdomadaire, en majorité à un horaire familial (entre 9 heures et midi). 4 offrent une messe dominicale non hebdomadaire mais régulière. Les autres, une quinzaine, n’offrent que la messe en semaine, hebdomadaire ou non ».
Du côté des Lefebvristes de la fraternité sacerdotale Saint Pie X, « on dénombre 31 lieux de messe dont 24 messes dominicales hebdomadaires. 2 de ces lieux de messe sont dans le diocèse de Coire, ce qui porte à 15 le nombre de lieux de messe traditionnelle dans ce diocèse si tourmenté ». On comprend mieux pourquoi...
Comme le note « La Paix liturgique », les évêques suisses tentent pourtant de freiner la multiplication de ces messes, comme la plupart des épiscopats du monde entier. « La 277ème assemblée ordinaire de la CES qui s’est tenue du 10 au 12 septembre 2007, à la veille de l’entrée en vigueur du Motu Proprio (14 septembre 2007), a donc notamment stipulé que, pour qu’un prêtre puisse célébrer selon la forme extraordinaire du rite était notamment nécessaire l’autorisation de l’évêque ! » (ce que justement veut éviter d’imposer le motu proprio).
Est-il besoin d’ajouter que nos chers tradis ne sont pas satisfaits de la situation Suisse ? Guillaume Tell reste un rebelle.
« La Paix liturgique » consacre un article intéressant à la situation de la « tradition » en Suisse. 61% des catholiques suisses n’ont aucune connaissance du motu proprio Summorum Pontificum libéralisant à nouveau en 2007 la liturgie à l’ancienne. Et pourtant Ecône se trouve dans ce pays.L’article rappelle que la Suisse compte six diocèses et deux abbayes territoriales (Einsiedeln et Saint-Maurice d’Agaune) dont les évêques (il n’y aucun archevêque, car tous les diocèse dépendent directement du Saint-Siège) et les abbés (en charge de territoires indépendants de tout diocèse) se retrouvent au sein de la Conférence des évêques suisses (CES). Dans ce petit pays où l’on est très sensible à la démocratie, les tensions ont été vives suite à l’après-Concile et aux interprétations/applications de Vatican II. L’idéal de liberté individuelle y est également très fort. D’où, sans aucun doute, les tensions avec le Vatican, et des conflits, parfois empoisonnés, autour de responsables ecclésiastiques. C’est aujourd’hui le cas avec l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder. Mais c’était déjà le cas avec un autre évêque de Coire, Mgr Wolfgang Haas, qui sympathise avec les courants traditionalistes.
La Suisse a en effet connu une tentative de restauration conservatrice, par exemple dans le Tessin du temps de Mgr Eugenio Corecco, un évêque proche de « Communione e Liberazione », ou autour d’un certain nombre d’enseignants conservateurs de la faculté de théologie de Fribourg. Mais les courants d’ouverture restent forts, y compris dans l’épiscopat. Comme le rappelle « La Paix liturgique » l’évêque actuel de Lugano, Mgr Pier Giacomo Grampa s’est prononcé, dans une lettre pastorale de 2006, en faveur de l’accès à l’eucharistie des divorcés remariés civilement. Le Vatican n’a toujours pas choisi le successeur de Mgr Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, car les candidats sont discutés et le poste très exposé.
Mais « La Paix liturgique » reste fidèle à sa spécialité qui est la présence de la « tradition ». Elle rappelle l’épisode du Chanoine Escher, un jeune prêtre qui quitta son abbaye de Saint Maurice pour rejoindre...Ecône, également dans le Valais. « Une quarantaine de lieux de messe ouverts à la forme extraordinaire existent aujourd’hui en Suisse dans un cadre diocésain. 22 offrent la messe dominicale hebdomadaire, en majorité à un horaire familial (entre 9 heures et midi). 4 offrent une messe dominicale non hebdomadaire mais régulière. Les autres, une quinzaine, n’offrent que la messe en semaine, hebdomadaire ou non ».
Du côté des Lefebvristes de la fraternité sacerdotale Saint Pie X, « on dénombre 31 lieux de messe dont 24 messes dominicales hebdomadaires. 2 de ces lieux de messe sont dans le diocèse de Coire, ce qui porte à 15 le nombre de lieux de messe traditionnelle dans ce diocèse si tourmenté ». On comprend mieux pourquoi...
Comme le note « La Paix liturgique », les évêques suisses tentent pourtant de freiner la multiplication de ces messes, comme la plupart des épiscopats du monde entier. « La 277ème assemblée ordinaire de la CES qui s’est tenue du 10 au 12 septembre 2007, à la veille de l’entrée en vigueur du Motu Proprio (14 septembre 2007), a donc notamment stipulé que, pour qu’un prêtre puisse célébrer selon la forme extraordinaire du rite était notamment nécessaire l’autorisation de l’évêque ! » (ce que justement veut éviter d’imposer le motu proprio).
Est-il besoin d’ajouter que nos chers tradis ne sont pas satisfaits de la situation Suisse ? Guillaume Tell reste un rebelle.