SOURCE - DICI - 22 novembre 2013
Le 12 novembre 2013, à l’occasion de la commémoration de la Nuit de Cristal (9-10 novembre 1938), l’archevêque de Buenos Aires, Mgr Mario Poli, et le rabbin Abraham Skorka ont présidé une cérémonie interreligieuse dans la cathédrale de Buenos Aires. Une cinquantaine de catholiques attachés à la Tradition ont récité le chapelet avant que ne commence cette rencontre, l’un d’entre eux a utilisé un micro de la cathédrale pour dénoncer la tenue d’une cérémonie interreligieuse dans une cathédrale catholique. En réaction, certains des participants se sont opposés aux traditionalistes, leur crachant même au visage. Ces derniers se sont retirés dans le calme, en chantant le Salve Regina. Mgr Poli a alors adressé ces paroles à l’assistance : « Chers frères juifs, sentez-vous chez vous ici, car c’est ce que souhaitent les chrétiens en dépit de ces signes d’intolérance. Votre présence ne désacralise pas le temple de Dieu. Nous continuerons dans la paix ce que le pape François a toujours promu, encouragé et tellement apprécié. » (Mgr Poli faisait allusion au fait que le cardinal Bergoglio avait organisé, lui aussi, en novembre 2012 une cérémonie interreligieuse pour la commémoration de la Nuit de Cristal dans la cathédrale de Buenos Aires, avec le rabbin Alejandro Avruj de la communauté Massorti NCI-Emmanuel. NDLR)
La Fraternité Saint-Pie X fait sienne la condamnation par le pape Pie XI du national-socialisme, du racisme et du paganisme dans l’encyclique Mit brennender Sorge (14 mars 1937). Dans un communiqué de presse l’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district d’Amérique du sud, rappelle également la doctrine traditionnelle de l’Eglise catholique sur les cérémonies interreligieuses, en citant l’encyclique de Pie XI Mortalium animos (6 janvier 1928) : « Convaincus qu’il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l’espoir qu’il serait possible d’amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C’est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d’auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
« De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu’elles s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s’égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l’athéisme. La conclusion est claire : se solidariser avec les partisans et les propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la religion divinement révélée. »
Et l’abbé Bouchacourt de conclure cette citation : « Sans aucune forme de ressentiment à l’égard de toute autre communauté religieuse, la Fraternité Saint-Pie X adhère à cette doctrine immuable et désapprouve fermement l’organisation de toute cérémonie interreligieuse dans toutes les églises catholiques. »
Répondant aux questions de quelques journalistes, le supérieur du district d’Amérique du sud a fait remarquer : « Les fidèles qui ont ainsi protesté ont le droit de se sentir outragés, lorsqu’un rabbin préside une cérémonie dans une cathédrale catholique. Nous reconnaissons l’autorité du pape, mais il n’est pas infaillible en tout ce qu’il fait, et sur ce point il fait des choses que nous ne pouvons accepter. Cette protestation ne venait pas d’une volonté de rebelles, mais de fidèles montrant leur attachement à une église catholique qui a été construite pour la foi catholique. Une messe n’est pas célébrée dans une synagogue ni une mosquée, les musulmans ne l’accepteraient pas. De la même façon, nous catholiques ne pouvons accepter qu’une autre foi soit pratiquée dans nos églises. Ces églises ont été bâties pour le culte catholique, et l’Eglise condamne ceux qui permettent aux autres religions de célébrer leur culte dans des églises catholiques… Cette réaction est celle de fidèles qui ont été scandalisés… Dans le passé, les papes ont toujours condamné ce type de rencontres interreligieuses qui constituent une violation d’un lieu de culte catholique. »
(Source : FSSPX/Amérique du sud – DICI n°285 du 22/11/13)
Le 12 novembre 2013, à l’occasion de la commémoration de la Nuit de Cristal (9-10 novembre 1938), l’archevêque de Buenos Aires, Mgr Mario Poli, et le rabbin Abraham Skorka ont présidé une cérémonie interreligieuse dans la cathédrale de Buenos Aires. Une cinquantaine de catholiques attachés à la Tradition ont récité le chapelet avant que ne commence cette rencontre, l’un d’entre eux a utilisé un micro de la cathédrale pour dénoncer la tenue d’une cérémonie interreligieuse dans une cathédrale catholique. En réaction, certains des participants se sont opposés aux traditionalistes, leur crachant même au visage. Ces derniers se sont retirés dans le calme, en chantant le Salve Regina. Mgr Poli a alors adressé ces paroles à l’assistance : « Chers frères juifs, sentez-vous chez vous ici, car c’est ce que souhaitent les chrétiens en dépit de ces signes d’intolérance. Votre présence ne désacralise pas le temple de Dieu. Nous continuerons dans la paix ce que le pape François a toujours promu, encouragé et tellement apprécié. » (Mgr Poli faisait allusion au fait que le cardinal Bergoglio avait organisé, lui aussi, en novembre 2012 une cérémonie interreligieuse pour la commémoration de la Nuit de Cristal dans la cathédrale de Buenos Aires, avec le rabbin Alejandro Avruj de la communauté Massorti NCI-Emmanuel. NDLR)
La Fraternité Saint-Pie X fait sienne la condamnation par le pape Pie XI du national-socialisme, du racisme et du paganisme dans l’encyclique Mit brennender Sorge (14 mars 1937). Dans un communiqué de presse l’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district d’Amérique du sud, rappelle également la doctrine traditionnelle de l’Eglise catholique sur les cérémonies interreligieuses, en citant l’encyclique de Pie XI Mortalium animos (6 janvier 1928) : « Convaincus qu’il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l’espoir qu’il serait possible d’amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C’est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d’auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
« De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu’elles s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s’égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l’athéisme. La conclusion est claire : se solidariser avec les partisans et les propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la religion divinement révélée. »
Et l’abbé Bouchacourt de conclure cette citation : « Sans aucune forme de ressentiment à l’égard de toute autre communauté religieuse, la Fraternité Saint-Pie X adhère à cette doctrine immuable et désapprouve fermement l’organisation de toute cérémonie interreligieuse dans toutes les églises catholiques. »
Répondant aux questions de quelques journalistes, le supérieur du district d’Amérique du sud a fait remarquer : « Les fidèles qui ont ainsi protesté ont le droit de se sentir outragés, lorsqu’un rabbin préside une cérémonie dans une cathédrale catholique. Nous reconnaissons l’autorité du pape, mais il n’est pas infaillible en tout ce qu’il fait, et sur ce point il fait des choses que nous ne pouvons accepter. Cette protestation ne venait pas d’une volonté de rebelles, mais de fidèles montrant leur attachement à une église catholique qui a été construite pour la foi catholique. Une messe n’est pas célébrée dans une synagogue ni une mosquée, les musulmans ne l’accepteraient pas. De la même façon, nous catholiques ne pouvons accepter qu’une autre foi soit pratiquée dans nos églises. Ces églises ont été bâties pour le culte catholique, et l’Eglise condamne ceux qui permettent aux autres religions de célébrer leur culte dans des églises catholiques… Cette réaction est celle de fidèles qui ont été scandalisés… Dans le passé, les papes ont toujours condamné ce type de rencontres interreligieuses qui constituent une violation d’un lieu de culte catholique. »
(Source : FSSPX/Amérique du sud – DICI n°285 du 22/11/13)