14 mars 2018

[Abbé Pivert (blog)] Echos de la Communauté Notre-Dame du Perpétuel Secours: juillet 2011 - février 2018

SOURCE - Abbé Pivert (blog) - 14 mars 2018

Les origines
La Communauté Notre-Dame du Perpétuel Secours a commencé en juillet 2011 lors de mon départ de la Fraternité Saint Pie X.

Je suis en effet un ancien membre de la Fraternité Saint Pie X dans laquelle j’ai été ordonné prêtre à Écône en 2001. Après dix ans de ce que je considère avoir été des bons et loyaux services, j’ai pris la douloureusement décision de me retirer de la Fraternité Saint Pie X.

Mon départ est dû à deux causes que j’estime inséparables : une fausse notion de l’autorité et la nouvelle orientation prise par les autorités de Fraternité Saint Pie X. Une fausse notion de l’autorité qui confine à la dictature et la nouvelle orientation qui recherche un accord purement pratique avec les modernistes qui occupent Rome.

J’ai été officiellement exclu de la Fraternité Saint Pie X en août 2012.
Les débuts
En me retirant de la Fraternité Saint Pie X, je me suis retrouvé sans rien : ni chapelle, ni prieuré, ni enfants de chœur. J’étais à la rue. J’ai donc décidé de repartir chez mes parents. De là, je me suis organisé pour continuer à exercer mon sacerdoce.

C’est en raison de ce dénuement extrême que j’ai choisi de confier cette petite œuvre à la protection de Notre-Dame du Perpétuel Secours.

Les débuts ont été extrêmement pénibles notamment en raison de la solitude sacerdotale : j’étais, au Gabon, le seul prêtre à tenir une telle position. Par la grâce de Dieu, j’ai commencé les travaux d’une petite chapelle d’une trentaine de places afin d’avoir un lieu digne pour le saint sacrifice de la messe.

La chapelle est devenue opérationnelle en 2012. J’avais enfin un lieu digne pour les saints mystères. Certes, il n’y avait qu’une poignée de fidèles et aucun enfant de chœur mais l’essentiel était enfin là.
La consolidation
Peu avant Pâques 2012, j’ai reçu la visite d’un petit groupe de jeunes me demandant si j’avais l’intention de célébrer les cérémonies de la Semaine sainte. Ma réponse a été simple : comment pourrais-je le faire étant donné que je suis dénué de tout ?

Avec leur aide, j’ai pu célébrer toutes les cérémonies de la Semaine sainte y compris la veillée pascale. J’avais enfin mes premiers enfants de chœur. Nous avons aussi commencé une petite chorale pour le chant grégorien.

En raison de la distance, j’ai commencé, toujours en 2012, les travaux d’une seconde chapelle d’une trentaine de places pour rapprocher le centre de messe des quelques fidèles qui désiraient venir à ma messe. Cette chapelle sera enfin totalement opérationnelle en septembre 2017 après cinq ans à rechercher les financements nécessaires pour achever l’essentiel des travaux. Les finitions sont encore en souffrance faute de moyens.

En 2013, nous avons commencé les cours de catéchisme avec 4 enfants dont 3 persévèrent toujours et sont maintenant en quatrième année de catéchisme. Il leur reste encore une année pour terminer le cycle de cinq ans de catéchisme pour les enfants.
Le ministère actuel (février 2018
Notre communauté compte environ une soixantaine de fidèles dont les deux tiers ont moins de 18 ans.

Le catéchisme comprend celui pour enfants et celui pour adultes. Le catéchisme pour enfants est divisé en quatre groupes constituant les quatre années de catéchisme avant l’ouverture de la cinquième et dernière année en octobre 2018. Le catéchisme a lieu un samedi sur deux. Le catéchisme pour adultes est encore chaotique, car les adultes ont beaucoup de peine à apprendre leurs leçons.

La chorale comprend la chorale grégorienne et la chorale en français. La chorale grégorienne est toujours à la recherche d’un maître de chœur. Chaque dimanche, la messe est chantée et nous chantons tout le propre.

Nous avons une dizaine d’enfants de chœur qui remplissent tous les rôles depuis celui de céroféraire à celui de cérémoniaire. Mais il y a encore du travail pour qu’ils maîtrisent parfaitement leurs différents rôles !

Une fois par mois, je donne une conférence biblique après la messe dominicale. Plusieurs baptêmes et premières communions ont déjà été célébrés. Nous espérons avoir une cérémonie de confirmation si nous arrivons à trouver les moyens nécessaires pour le déplacement de l’évêque.

Enfin, nous avons une demande pour une vocation de frère.
Le ministère en dehors du Gabon
J’ai eu des demandes de visite pour le Nigéria et pour l’Ouganda.

La demande du Nigéria est pour l’instant lettre morte, car les moyens financiers font défaut et la demande ne semble pas réellement sérieuse.

En ce qui concerne l’Ouganda, la demande semble réellement sérieuse et des moyens financiers ont pu être trouvés pour me permettre de faire ce voyage en mars 2018 avec la grâce de Dieu.
Les difficultés
Mes fidèles ont à peine de quoi s’occuper de leur famille. La quête du dimanche est en moyenne de 5.000 Francs CFA soit environ 8 €. Parfois, ils manquent la messe et/ou le catéchisme parce qu’ils n’ont pas d’argent pour se déplacer. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai dû construire cette deuxième chapelle pour rapprocher les saints mystères de leur lieu d’habitation.

La faiblesse de nos moyens explique que je sois toujours hébergé chez mes parents, ce qui n’est vraiment pas l’idéal pour la vie sacerdotale. Mais la construction d’un prieuré demande des moyens tellement importants que je suis contraint de rester chez mes parents jusqu’à nouvel ordre. Et comment recevoir un évêque pour les confirmations si je n’ai pas de prieuré pour l’héberger ?

Cette faiblesse aura aussi des conséquences sur le ministère hors du Gabon si ce ministère vient à se développer comme nous l’espérons. En effet, il faudra des moyens conséquents pour faire ces voyages apostoliques.

Enfin, nous avons quelques difficultés pour recevoir du matériel liturgique et religieux comme les saintes huiles, les hosties, les encensoirs, les chapelets et autres.
Les contacts avec les autres prêtres de la « Résistance » 
Depuis 2013, je suis en contact avec certains prêtres de la « Résistance » en France et aux Philippines. C’est avec beaucoup d’intérêt que je suis leurs activités ainsi que les nouvelles de la « Résistance ». J’ai projeté de leur rendre visite, mais les difficultés à surmonter sont nombreuses. J’espère qu’avec la grâce, elles seront enfin surmontées.
Abbé Pierre Célestin Ndong Ondo Ondzaghe
B.P. 19407
Libreville
GABON
téléphone : (241) 06 27 24 09 ou 07 44 20 86
Pour nous aider, vous pouvez transférer des fonds par Western Union ou bien par M. l’abbé Pivert qui transmettra.