SOURCE - Paix Liturgique - lettre 246 bis - 7 septembre 2010
Nous publions deux lettres choisies parmi une vingtaine d'autres, reçues de paroissiens d’Agen et un intéressant article de GOLIAS.
1/ Lettre 1 reçue d’un fidèle d’Agen
Chers Amis de Paix Liturgique,
Père de famille de cinq enfants, fréquentant la messe selon la forme extraordinaire à Agen, je vous remercie pour votre lettre électronique consacrée au départ contraint de l’Institut du Christ Roi.
Je tiens en outre à y ajouter quelques précisions qui me semblent bien nécessaires.
Vous évoquez dans votre lettre l’interdiction faite par Monseigneur Herbreteau au Chanoine Téqui de délivrer des cours de catéchisme.
Sachez qu’il s’agit là d’une mesure autoritaire et vexatoire de l’évêque puisque ce catéchisme interdit subitement par notre évêque n'était en rien clandestin. Depuis leur arrivée ici, les chanoines de l’Institut l'assuraient en parfait accord avec l’évêché. Certes, la condition fixée par le diocèse était qu'il n'y ait aucune publicité… C'est étrange mais c'est ainsi... On faisait avec... Tous les ans, des enfants de la Communauté traditionnelle étaient présentés à la première communion et à la communion solennelle et il va sans dire qu'ils étaient catéchisés. Lors de la visite de Mgr Descubes, l'évêque précédent, nous avions eu l'occasion de lui dire notre joie de bénéficier de ce service. Un bon catéchisme est une denrée rare. Progressivement, nous avons senti que nos conditions d'existence devenaient de plus en plus difficiles, le nouveau curé de la cathédrale étant très attaché à ses prérogatives. Le chanoine Téqui passait beaucoup de temps à faire tampon. Nous étions de moins en moins acceptés et on nous faisait bien sentir que nous gênions. Je ne parle même pas ici de la chapelle particulièrement laide et inadaptée à la célébration traditionnelle dans laquelle le diocèse nous avait relégués. Ca devait craquer un jour ou l'autre ! Les familles étaient de plus en plus soumises à toutes sortes de pressions, avec par exemple des interrogatoires serrés pour celles qui demandaient communion ou baptême dans la forme extraordinaire du rite romain pour leurs enfants. A l'école, nos enfants étaient aussi interrogés avec suspicion par les responsables de la catéchèse. Pourtant, nous avons toujours tenu à ce qu'ils participent aussi à ce qui se fait de chrétien à l'école. Notre évêque a certainement subi beaucoup de pressions et le champ d'apostolat du chanoine Téqui en fut de plus en plus limité. Aujourd'hui, l'ICRSP est parti, nous en souffrons tous mais il faut saluer le courage de cet institut Ecclesia Dei qui a eu le courage de dire non à une application aussi lamentable du Motu Proprio quitte à perdre un apostolat.
M. AD
2/ Lettre 2 reçue d’un fidèle d’Agen
Au sujet de l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum Cura à Agen, il faut savoir:
- que nous avons été parqués dans une prétendue "église" (Saint Pierre de Gaillard paroisse Sainte Foy) servant jusqu' alors de chapelle à la nécropole d' Agen au nord de la ville, que cette chapelle (une sorte de hangar pour matériel agricole datant des années 1970 dont l' intérieur a été repeint avec des couleurs semblables à celles des boîtes de nuit les plus glauques) n' a été conçue que pour ce qu' il est convenu aujourd' hui d' appeler la forme ordinaire de l' unique rite romain dans sa version ultramoderniste et donc même pas conforme au missel de 1970...
- cette "église" n’est donc pas adaptée à la forme extraordinaire de l’unique rite romain (autel: table à repasser repoussée contre le mur, absence de croix pour le Christ fixé à ce mur... Saint Sacrement remisé dans une armoire d’angle, deux petits réduits servent l’un de sacristie et l’autre pour les confessions en l’absence de véritable confessionnal digne de ce nom...)
- enfin la capacité de ce bâtiment est nettement insuffisante dès lors que les fidèles sont plus de 70... ce qui est de plus en plus fréquent...
- de plus en plus fréquent sauf le premier Dimanche du mois que s' est réservé le curé diocésain de la paroisse Sainte Foy d' Agen-Colayrac-Saint Cricq où il n' abuse plus personne tant il ne respecte aucune tenue vestimentaire sacerdotale digne de ce nom et ne célèbre point en la forme extraordinaire mais en forme ordinaire en latin et encore très modernisée... est-il besoin de dire qu' il a découragé et le servant d' autel et les enfants de Chœur ???
- Sans doute est-ce pour cela que la messe dans cette église est dite célébrée en latin et non pas par l' ICRSP ?
- malgré ces difficultés et des fidèles venant d' Agen mais aussi des 4 coins de ce vaste diocèse (l' un des plus étendus de France), nos chanoines de l' ICRSP et en particulier le Chanoine Marc TEQUI sont parvenus à créer une véritable vie de paroisse avec une vie intense: en sus de la célébration dominicale à 11h, une messe hebdomadaire le samedi matin, le catéchisme réunissant plus de 30 enfants pour la plus grande satisfaction de ces derniers et le réconfort des parents, une conférence spirituelle mensuelle en soirée pour les adultes, les sacrements, plusieurs apéritifs d' après messe dominicale chaque année, et bien sûr toutes les activités proposées par l' ICRSP (Pèlerinage de la Saint Louis à Notre Dame de Rocamadour, pèlerinage à Lourdes, etc).
Autant dire que le Chanoine TEQUI nous aime, nous écoute, est toujours disponible comme les autres Chanoines qui l’avaient précédé; de même que les enfants de chœur sont toujours prêts à répondre à son appel, tous les fidèles l’apprécient donc tout autant.
Hélas, le succès incontestable de cette célébration fait certainement désordre à Agen où les églises vides voire fermées ne se comptent plus et où celles encore ouvertes brillent par le faible nombre de fidèles... la remarquable Cathédrale Saint Caprais n' échappe pas davantage hélas à la désaffection croissante des fidèles... mais est-ce étonnant quand Mgr Herbreteau, évêque d' Agen, accorde la salle diocésaine du Martrou (ancienne église paroissiale de la Cathédrale et à proximité immédiate sous laquelle reposent Saint Caprais et Sainte Foy dans une crypte souterraine) à l' iman salafiste Tareq Obrou de la mosquée de Bordeaux proche des fondamentalistes frères musulmans et de Tariq Ramadan qu' on ne présente plus? Devant les protestations véhémentes des fidèles au printemps dernier (avril), la conférence a été reportée pour cause de travaux (alors que cette salle refaite à neuf il y a peu nous avait accueillis fin mars et courant mai!) puis fixée en juin dans une salle en banlieue d'Agen avec néanmoins une importante communication publicitaire dans les feuilles paroissiales du diocèse d’Agen.
Gageons aussi que la quête dominicale extraordinaire l’était aussi par son montant entièrement versé à l’Evêché!
Dernier point, il est à craindre que le curé diocésain de la paroisse essaie de nous orienter dans l'impasse de la paroisse personnelle du Motu Proprio Ecclesia Dei de 1988 ce qui figerait la situation dans tout le diocèse où existent pourtant d’autres groupes stables de demandeurs de la forme extraordinaire... dans le cadre du Motu Proprio Summorum Pontificum.
Aussi les fidèles de la forme extraordinaire d' Agen ont-ils l' intention d' établir un rapport sur l'application du Motu Proprio Summorum Pontificum à l' intention de notre Saint Père Benoît XVI : le concours de Paix liturgique leur serait d' un grand secours! D’avance un grand merci pour ce que vous pourrez faire.
M. FR
3/ Article de GOLIAS
Parution : 2 septembre 2010
LE DIOCESE D’AGEN A L’EPREUVE DU MOTU PROPRIO : Le bras de fer entre l’évêque, Mgr Herbreteau, et les Traditionalistes
Par Romano Libero http://www.golias.fr/spip.php?auteur634
Mgr Jean-Charles Descubes, alors évêque d’Agen, accueillit dans son diocèse un groupe de moines bénédictins, essaimage de l’Abbaye du Barroux dans le Vaucluse. Tradis, mais en règle avec le Vatican et jadis choyés par le cardinal Ratzinger. L’actuel évêque du Lot-et-Garonne, Mgr Hubert Herbreteau, en a aujourd’hui hérité. Il semble se complaire à présider des offices liturgiques revêtu d’une splendide chape.
Le mouvement traditionaliste « la Paix liturgique » n’est pourtant pas satisfaite de la situation. Selon elle, « il apparaît clairement que l’application du Motu Proprio faite jusque là dans nos diocèses est très loin de satisfaire la demande réelle des fidèles ». De plus, le cas d’Agen serait « intéressant en ce qu’il met en lumière de manière éclatante le peu de charité avec lequel sont encore bien souvent traités les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ». Ajoutant : « la pastorale montre ici son vrai visage de rejet et d’exclusion ».
Mal accueilli, l’Institut du Christ Roi de Gricigliano se retire du diocèse d’Agen. Le chanoine Benoît Jayr, provincial de France de cet Institut très baroque, vient d’annoncer ce retrait, justifié selon lui par l’accueil déplorable et le climat de suspicion.
A l’origine de cette tension et de ce conflit, la décision de l’évêque d’Agen, Mgr Herbreteau qui a interdit avec la fermeté qui caractérise cet homme souvent cassant au chanoine Téqui de célébrer la forme extraordinaire de la messe ainsi que les cours de catéchisme. Cet autoritarisme épiscopal a été la goutte qui a fait déborder le vase.
De fait, nos évêques semblent osciller entre la complaisance à l’égard des tradis - en raison de la pression de Rome mais aussi du fait que ces courants sont souvent plus jeunes tandis que le clergé conciliaire est vieillissant - et un reste d’autoritarisme souvent maladroit. Naviguant à vue, ils se persuadent eux-même de leur autorité en donnant des coups de crosse. Sans vrai programme alternatif d’ouverture. A cet égard, l’évêque Herbreteau est à l’instar de Mgr Nourrichard d’Evreux un cas d’école.
Nous publions deux lettres choisies parmi une vingtaine d'autres, reçues de paroissiens d’Agen et un intéressant article de GOLIAS.
1/ Lettre 1 reçue d’un fidèle d’Agen
Chers Amis de Paix Liturgique,
Père de famille de cinq enfants, fréquentant la messe selon la forme extraordinaire à Agen, je vous remercie pour votre lettre électronique consacrée au départ contraint de l’Institut du Christ Roi.
Je tiens en outre à y ajouter quelques précisions qui me semblent bien nécessaires.
Vous évoquez dans votre lettre l’interdiction faite par Monseigneur Herbreteau au Chanoine Téqui de délivrer des cours de catéchisme.
Sachez qu’il s’agit là d’une mesure autoritaire et vexatoire de l’évêque puisque ce catéchisme interdit subitement par notre évêque n'était en rien clandestin. Depuis leur arrivée ici, les chanoines de l’Institut l'assuraient en parfait accord avec l’évêché. Certes, la condition fixée par le diocèse était qu'il n'y ait aucune publicité… C'est étrange mais c'est ainsi... On faisait avec... Tous les ans, des enfants de la Communauté traditionnelle étaient présentés à la première communion et à la communion solennelle et il va sans dire qu'ils étaient catéchisés. Lors de la visite de Mgr Descubes, l'évêque précédent, nous avions eu l'occasion de lui dire notre joie de bénéficier de ce service. Un bon catéchisme est une denrée rare. Progressivement, nous avons senti que nos conditions d'existence devenaient de plus en plus difficiles, le nouveau curé de la cathédrale étant très attaché à ses prérogatives. Le chanoine Téqui passait beaucoup de temps à faire tampon. Nous étions de moins en moins acceptés et on nous faisait bien sentir que nous gênions. Je ne parle même pas ici de la chapelle particulièrement laide et inadaptée à la célébration traditionnelle dans laquelle le diocèse nous avait relégués. Ca devait craquer un jour ou l'autre ! Les familles étaient de plus en plus soumises à toutes sortes de pressions, avec par exemple des interrogatoires serrés pour celles qui demandaient communion ou baptême dans la forme extraordinaire du rite romain pour leurs enfants. A l'école, nos enfants étaient aussi interrogés avec suspicion par les responsables de la catéchèse. Pourtant, nous avons toujours tenu à ce qu'ils participent aussi à ce qui se fait de chrétien à l'école. Notre évêque a certainement subi beaucoup de pressions et le champ d'apostolat du chanoine Téqui en fut de plus en plus limité. Aujourd'hui, l'ICRSP est parti, nous en souffrons tous mais il faut saluer le courage de cet institut Ecclesia Dei qui a eu le courage de dire non à une application aussi lamentable du Motu Proprio quitte à perdre un apostolat.
M. AD
2/ Lettre 2 reçue d’un fidèle d’Agen
Au sujet de l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum Cura à Agen, il faut savoir:
- que nous avons été parqués dans une prétendue "église" (Saint Pierre de Gaillard paroisse Sainte Foy) servant jusqu' alors de chapelle à la nécropole d' Agen au nord de la ville, que cette chapelle (une sorte de hangar pour matériel agricole datant des années 1970 dont l' intérieur a été repeint avec des couleurs semblables à celles des boîtes de nuit les plus glauques) n' a été conçue que pour ce qu' il est convenu aujourd' hui d' appeler la forme ordinaire de l' unique rite romain dans sa version ultramoderniste et donc même pas conforme au missel de 1970...
- cette "église" n’est donc pas adaptée à la forme extraordinaire de l’unique rite romain (autel: table à repasser repoussée contre le mur, absence de croix pour le Christ fixé à ce mur... Saint Sacrement remisé dans une armoire d’angle, deux petits réduits servent l’un de sacristie et l’autre pour les confessions en l’absence de véritable confessionnal digne de ce nom...)
- enfin la capacité de ce bâtiment est nettement insuffisante dès lors que les fidèles sont plus de 70... ce qui est de plus en plus fréquent...
- de plus en plus fréquent sauf le premier Dimanche du mois que s' est réservé le curé diocésain de la paroisse Sainte Foy d' Agen-Colayrac-Saint Cricq où il n' abuse plus personne tant il ne respecte aucune tenue vestimentaire sacerdotale digne de ce nom et ne célèbre point en la forme extraordinaire mais en forme ordinaire en latin et encore très modernisée... est-il besoin de dire qu' il a découragé et le servant d' autel et les enfants de Chœur ???
- Sans doute est-ce pour cela que la messe dans cette église est dite célébrée en latin et non pas par l' ICRSP ?
- malgré ces difficultés et des fidèles venant d' Agen mais aussi des 4 coins de ce vaste diocèse (l' un des plus étendus de France), nos chanoines de l' ICRSP et en particulier le Chanoine Marc TEQUI sont parvenus à créer une véritable vie de paroisse avec une vie intense: en sus de la célébration dominicale à 11h, une messe hebdomadaire le samedi matin, le catéchisme réunissant plus de 30 enfants pour la plus grande satisfaction de ces derniers et le réconfort des parents, une conférence spirituelle mensuelle en soirée pour les adultes, les sacrements, plusieurs apéritifs d' après messe dominicale chaque année, et bien sûr toutes les activités proposées par l' ICRSP (Pèlerinage de la Saint Louis à Notre Dame de Rocamadour, pèlerinage à Lourdes, etc).
Autant dire que le Chanoine TEQUI nous aime, nous écoute, est toujours disponible comme les autres Chanoines qui l’avaient précédé; de même que les enfants de chœur sont toujours prêts à répondre à son appel, tous les fidèles l’apprécient donc tout autant.
Hélas, le succès incontestable de cette célébration fait certainement désordre à Agen où les églises vides voire fermées ne se comptent plus et où celles encore ouvertes brillent par le faible nombre de fidèles... la remarquable Cathédrale Saint Caprais n' échappe pas davantage hélas à la désaffection croissante des fidèles... mais est-ce étonnant quand Mgr Herbreteau, évêque d' Agen, accorde la salle diocésaine du Martrou (ancienne église paroissiale de la Cathédrale et à proximité immédiate sous laquelle reposent Saint Caprais et Sainte Foy dans une crypte souterraine) à l' iman salafiste Tareq Obrou de la mosquée de Bordeaux proche des fondamentalistes frères musulmans et de Tariq Ramadan qu' on ne présente plus? Devant les protestations véhémentes des fidèles au printemps dernier (avril), la conférence a été reportée pour cause de travaux (alors que cette salle refaite à neuf il y a peu nous avait accueillis fin mars et courant mai!) puis fixée en juin dans une salle en banlieue d'Agen avec néanmoins une importante communication publicitaire dans les feuilles paroissiales du diocèse d’Agen.
Gageons aussi que la quête dominicale extraordinaire l’était aussi par son montant entièrement versé à l’Evêché!
Dernier point, il est à craindre que le curé diocésain de la paroisse essaie de nous orienter dans l'impasse de la paroisse personnelle du Motu Proprio Ecclesia Dei de 1988 ce qui figerait la situation dans tout le diocèse où existent pourtant d’autres groupes stables de demandeurs de la forme extraordinaire... dans le cadre du Motu Proprio Summorum Pontificum.
Aussi les fidèles de la forme extraordinaire d' Agen ont-ils l' intention d' établir un rapport sur l'application du Motu Proprio Summorum Pontificum à l' intention de notre Saint Père Benoît XVI : le concours de Paix liturgique leur serait d' un grand secours! D’avance un grand merci pour ce que vous pourrez faire.
M. FR
3/ Article de GOLIAS
Parution : 2 septembre 2010
LE DIOCESE D’AGEN A L’EPREUVE DU MOTU PROPRIO : Le bras de fer entre l’évêque, Mgr Herbreteau, et les Traditionalistes
Par Romano Libero http://www.golias.fr/spip.php?auteur634
Mgr Jean-Charles Descubes, alors évêque d’Agen, accueillit dans son diocèse un groupe de moines bénédictins, essaimage de l’Abbaye du Barroux dans le Vaucluse. Tradis, mais en règle avec le Vatican et jadis choyés par le cardinal Ratzinger. L’actuel évêque du Lot-et-Garonne, Mgr Hubert Herbreteau, en a aujourd’hui hérité. Il semble se complaire à présider des offices liturgiques revêtu d’une splendide chape.
Le mouvement traditionaliste « la Paix liturgique » n’est pourtant pas satisfaite de la situation. Selon elle, « il apparaît clairement que l’application du Motu Proprio faite jusque là dans nos diocèses est très loin de satisfaire la demande réelle des fidèles ». De plus, le cas d’Agen serait « intéressant en ce qu’il met en lumière de manière éclatante le peu de charité avec lequel sont encore bien souvent traités les fidèles et les prêtres attachés à la liturgie traditionnelle de l’Eglise ». Ajoutant : « la pastorale montre ici son vrai visage de rejet et d’exclusion ».
Mal accueilli, l’Institut du Christ Roi de Gricigliano se retire du diocèse d’Agen. Le chanoine Benoît Jayr, provincial de France de cet Institut très baroque, vient d’annoncer ce retrait, justifié selon lui par l’accueil déplorable et le climat de suspicion.
A l’origine de cette tension et de ce conflit, la décision de l’évêque d’Agen, Mgr Herbreteau qui a interdit avec la fermeté qui caractérise cet homme souvent cassant au chanoine Téqui de célébrer la forme extraordinaire de la messe ainsi que les cours de catéchisme. Cet autoritarisme épiscopal a été la goutte qui a fait déborder le vase.
De fait, nos évêques semblent osciller entre la complaisance à l’égard des tradis - en raison de la pression de Rome mais aussi du fait que ces courants sont souvent plus jeunes tandis que le clergé conciliaire est vieillissant - et un reste d’autoritarisme souvent maladroit. Naviguant à vue, ils se persuadent eux-même de leur autorité en donnant des coups de crosse. Sans vrai programme alternatif d’ouverture. A cet égard, l’évêque Herbreteau est à l’instar de Mgr Nourrichard d’Evreux un cas d’école.