Indémêlable affaire que celle du Motu Proprio de Benoît XVI qui est entré en vigueur ce vendredi 14 septembre, sans « faire recette » à en croire la une de La Croix. Je ne peux dresser ici le commentaire qu’appellerait cette crise d’abord française, qui dépasse de loin la question liturgique, qui remonte à 1789, et dont les grands protagonistes demeurent Marc Sangnier et Charles Maurras plutôt que Paul VI et Marcel Lefebvre. Deux ou trois remarques cependant, pèle - mêle : lorsqu’une communauté latine traditionaliste est reçue dans l’Orthodoxie (par exemple comme il arrive assez souvent au sein du Doyenné de rite occidental d’Amérique), on lui demande instamment de corriger le canon de la messe dite « de Saint Pie V » en y adjoignant une épiclèse afin de le rendre parfaitement traditionnel ; par ailleurs, il serait impensable qu’il puisse être laissé à l’appréciation d’un prêtre, issu d’une telle communauté et reconnu dans ses ordres, de participer ou non, selon son gré, à une liturgie épiscopale rassemblant le clergé diocésain, et tout particulièrement durant la Semaine Sainte ; enfin que le lieu de l’unité est la communion eucharistique elle- même et qu’il y a quelque difficulté, toujours pour un orthodoxe, de voir le pape en décider seul. Cela dit, et une fois rappelée la grandeur des textes de Vatican II, quitus à mes amis « tradis » sur la tragédie esthétique, et donc irrémédiablement théologique, que représente la messe « moderne ». |