Source: "Lettre à nos frères prêtres"
Lettre trimestrielle de liaison de la Fraternité Saint Pie X avec le clergé de France
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D'une façon certainement volontaire, le Saint-Père n'a donné aucun nombre minimum pour ce « groupe » de fidèles. Le dictionnaire Petit Robert, lorsqu'il définit le mot « groupe », donne notamment comme exemples « le groupe des trois Grâces », « le groupe de tête, dans une course », « le groupe de la Pléiade », « le groupe des Six », « les groupes sanguins », etc., c'est-à-dire des groupes constitués de moins de dix individus.
Il est donc faux, et tout à fait contraire à l'intention de Benoît XVI, d'exiger des conditions numériques spéciales pour ce groupe, comme Mgr de Berranger qui demande que ce groupe « représente un nombre conséquent », Mgr Dubost, évêque d'Evry, qui réclame «une demande stable de paroissiens suffisamment nombreux », Mgr Maillard, évêque de Laval, qui estime «qu'on ne peut envisager une démultiplication indéfinie de ces groupes ». Un prélat allemand, Mgr Mixa, évêque d'Augsbourg, a même promulgué un décret où, contrairement à la lettre et à l’esprit du Motu Proprio, il prétend que « le groupe stable (...) doit comporter au moins 25 personnes ».
En réalité, a déclaré le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission Ecclesia Dei, «j'ai suivi tout le parcours qui a mené à la rédaction finale et autant que je me souvienne, aucun seuil minimal de fidèles, ni de trente, ni de vingt, ni de cent, n'est jamais apparu dans aucun projet ».
Le« groupe », sans minimum fixé, reste donc entièrement à l'appréciation sage du curé. |
