Les intégristes espèrent une levée des excommunications Vendredi 5 octobre au soir, au cours d’une rencontre avec des journalistes à l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnay, à Paris, Mgr Bernard Fellay s’est félicité de voir le Missel de saint Pie V désormais rétabli dans ses droits.
« Contrairement à ce qu’avait annoncé Paul VI, il est maintenant clair qu’il n’a jamais été aboli », a-t-il déclaré. Sur l’application du motu proprio, le supérieur général de la Fraternité Saint-Pie-X (FSSPX) estime que les évêques tentent trop de mettre des barrières à son application : « Or, il ne contient aucune condition. Les restrictions sont publiées dans la lettre aux évêques qui ne sert qu’à faire passer la pilule mais n’a aucune valeur juridique ». « Je ne suis même pas sûr que le pape lui-même croie à la “sainteté” de la messe de Paul VI », a-t-il lancé.
De son côté, l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la FSSPX, a annoncé que plusieurs prêtres français avaient déjà demandé à la fraternité une formation à l’ancien rituel. « Beaucoup veulent le célébrer mais, à cause du climat de terreur entretenu pendant des années, chacun attend que l’autre s’y mette. »
Pour Mgr Fellay, « si le pape arrive à imposer ce droit à la messe aux évêques, alors la messe traditionnelle sera rétablie et la nouvelle disparaîtra d’elle-même ». « Mais cela prendra au moins une génération », convient-il. Le chef de file des lefebvristes espère aussi que les excommunications prononcées en 1988, au moment des ordinations épiscopales illicites d’Écône, seront prochainement levées. « Peut-être d’ici à la fin de l’automne », selon lui. |