Michel Garroté, réd en chef – Le procès en appel – pour négationnisme – de l’évêque intégriste britannique, Mgr Richard Williamson, a commencé hier lundi en Allemagne. C’est le cinquième épisode judiciaire de cette affaire.
Dans un entretien accordé à une télévision suédoise diffusé en 2009, Mgr Williamson a nié l’existence des chambres à gaz et contesté le nombre de Juifs morts dans les camps de concentration. A cette époque, il était membre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), une communauté de prêtres traditionnalistes.
L’affaire s’est soldée dans un premier temps par la condamnation de l’évêque – par le tribunal de Ratisbonne – à 10’000 euros d’amende en première instance en 2010. Le montant de l’amende a été revu à la baisse à 6’500 euros en appel en 2011.
En février 2012, la justice allemande a annulé ces décisions à cause d’une erreur de procédure. En janvier 2013, le tribunal de Ratisbonne a rejugé Williamson en première instance, l’estimant à nouveau coupable et le condamnant à une amende de 1’800 euros.
Le jugement d’appel est attendu pour le 23 septembre prochain. Lors des procès, Mgr Williamson a admis avoir nié la Shoah et allégué qu’il pensait que son intervention ne serait diffusée qu’en Suède. Le tribunal de Ratisbonne a alors estimé que le délit est constitué, dans la mesure où cette interview était et demeure visible, grâce à Internet et la télévision satellitaire, y compris en Allemagne.
Mgr Williamson, ancien membre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), continue de s’activer sur Internet. Il compte avec de nombreux soutiens, notamment parmi les catholiques traditionnalistes opposés à un accord entre la FSSPX et le Vatican.